« L'OCS souhaite intervenir et jouer un rôle positif dans le rétablissement de la stabilité au Kazakhstan », a assuré samedi la diplomatie chinoise par la voix de son porte-parole, Wang Wenbin.
S’attardant sur la situation « tendue » au Kazakhstan, qui est l'un des neuf membres de l'Organisation de coopération de Shanghai, le porte-parole du ministère chinois des A.E. a ajouté : «Le maintien de la sécurité des pays membres et de la stabilité régionale a toujours été l'un des principes et des missions de l’OCS. »
Réagissant aux évolutions, le journal chinois Global Times citant Wang Wenbin a écrit : « La Chine et d'autres membres de l'OCS surveillent de près la situation au Kazakhstan et sont prêts à jouer un rôle positif pour le rétablissement de la stabilité et du calme dans le pays ».
Les remarques de Pékin interviennent après que le président kazakh, Kassym-Jomart Tokayev, eut déclaré que son gouvernement avait réussi à rétablir l'ordre au Kazakhstan.
La Chine s'est rendu compte, a fait valoir le diplomate, que le Kazakhstan avait pris des mesures pour lutter contre le terrorisme et protéger sa stabilité. « En guise de l’entraide, Pékin soutient tous les efforts visant à mettre fin à cette situation tendue mais sous contrôle et exprime sa ferme opposition au recours à la force et aux violences par les forces étrangères, qui conduit au chaos dans la région. »
« La Chine, en tant que voisin et partenaire stratégique permanent et global du Kazakhstan, est prête à fournir tout le soutien dont Nur-Sultan a besoin pour surmonter ses problèmes », a encore déclaré Wang Wenbin.
Dans une déclaration distincte, le président chinois Xi Jinping a réitéré la volonté de son pays d'aider le Kazakhstan pour rétablir sa stabilité. Il a également félicité le Président Tokayev pour avoir pris des mesures « décisives » à des moments critiques pour mettre fin aux troubles et pour avoir su assumer la responsabilité d'un homme d'État envers son pays et son peuple.
D’autre part, Faisant écho à ce sentiment chinois, le Secrétaire général de l'OCS, Zhang Ming, affiche pour sa part son soutien à Nur-Sultan et indique : « L'OCS juge efficaces et opportuns les efforts de Tokayev pour restaurer la stabilité dans son pays »
Un Israélien tué à Almaty
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré qu'un Israélien a été tué dans les violentes émeutes qui ont secoué le Kazakhstan.
Le jeune homme de 22 ans a été tué par balle à Almaty, vendredi 7 janvier, a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant qu'il résidait au Kazakhstan depuis quelques années.
Des dizaines de personnes sont mortes et des bâtiments publics à travers le Kazakhstan ont été saccagés et incendiés au cours de la semaine dernière lors des pires violences subies par ce pays d'Asie centrale depuis son indépendance au début des années 1990, alors que l'Union soviétique s'effondre.
Les forces russes du Maintien de la paix contrôlent l'aéroport d'Almaty
Après une demande d'aide du gouvernement kazakh contre ce qu'il appelle des « terroristes formés à l'étranger », les États membres de l'Organisation du traité de sécurité collective ont envoyé des forces au secours du Président Tokayev. La Russie a confirmé vendredi que ses troupes de Maintien de la paix avaient pris le contrôle total de l'aéroport international d'Almaty. Pendant ce temps, d'autres affirment que les émeutes au Kazakhstan font partie d'un complot visant à déstabiliser l'ensemble de la région.
Les manifestations anti-gouvernementales liées à l’augmentation du prix du carburant ont dégénéré dans les violences et émeutes au Kazakhstan. Le Président affirme que la dissidence est alimentée par des « bandits » et des terroristes « formés à l'étranger », avec lesquels il refuserait de négocier.
Pendant ce temps, la situation à l'aéroport international d'Almaty (ALA) a été maîtrisée par les forces militaires russes. Les troupes sont arrivées à bord de neuf avions Ilyushin Il-76. Cela a été confirmé par Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, vendredi matin.
La Russie a accusé des agents étrangers d'avoir incité les gens à manifester au Kazakhstan. Réagissant aux évolutions, les États-Unis ont nié toute implication dans les événements qui secouent le pays depuis un certain temps.
Le fonctionnement de l'aéroport d’Almaty avait été perturbé après que des manifestants antigouvernementaux au Kazakhstan, irrités par la hausse du prix du carburant, aient occupé le terminal de transport clé il y a quelques jours.
Depuis le 2 janvier, des manifestations dégénérées en trouble faisaient rage dans plusieurs villes au Kazakhstan. Almaty, la plus grande ville et centre économique du Kazakhstan, était ces derniers jours le théâtre de troubles. Les forces de l’ordre sont intervenues contre les manifestants, qui ont pris d’assaut et incendié plusieurs édifices publics.
Les affrontements à Almaty se sont poursuivis jeudi, un journaliste de l'AFP faisant état de plusieurs explosions et coups de feu depuis la place principale. Mais les médias locaux ont rapporté jeudi soir que les forces de sécurité avaient réussi à disperser les émeutiers de la place principale et d'autres bâtiments de la ville.
Le pays est un important producteur de pétrole et d'uranium. Les autorités ont déclaré que les troubles étaient soutenus par l'étranger et visaient à « saper la sécurité et l'intégrité de l'État par la force, en faisant recours aux formations armées entraînées et organisées ».