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La base d'armée turque prise pour cible de 13 missiles

Les gardes irakiens surveillent la frontière avec la Turquie. ©Photo d'illustration d'AFP

Citées par le groupe international de l'agence de presse Fars, des sources d'information font état d'une attaque à la roquette contre une base militaire turque dans l'est de la province de Mossoul.

Le réseau d’information irakien, Saberin News, a rapporté qu’au moins 13 missiles Grad ont été tirés sur une base militaire turque à Mossoul.

Une colonne de fumée était visible au-dessus de la base turque de Zelikan à Mossoul, et certains rapports ont signalé que plusieurs soldats turcs ont été blessés.Environ 600 soldats turcs sont stationnés à la base de Zelikan à l'est de Mossoul, et pour des raisons de sécurité, le matériel militaire est transporté vers la base par la voie aérienne. La Turquie viole depuis longtemps l'intégrité territoriale du nord de l'Irak à majorité kurde sous prétexte de son offensive contre le Parti des travailleurs kurdes (PKK).

Le PKK, qui est en désaccord avec le gouvernement d'Ankara depuis 35 ans, est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne. Ankara accuse les milices du PKK d’être responsables de la mort de plus de 40 000 citoyens turcs, dont des femmes et des enfants. La Turquie a lancé plusieurs opérations militaires depuis avril dernier sous prétexte de combattre le PKK dans le nord de l'Irak. Elle est allée jusqu’à évoquer une éventuelle attaque contre la région de Sinjar, dans la province occidentale de Ninive, ce qui a suscité les vives réactions et l’ire de divers groupes politiques et militaires irakiens.

Selon le rapport de Middle East News, trois roquettes ont également endommagé une zone résidentielle au nord de la base turque, provoquant la peur et la panique. Le rapport indique que deux roquettes sont également tombées dans le village de Mahmoudiyeh près de la base sans faire des pertes en vie humaine.

Les forces de sécurité déployées dans la région ont pu découvrir le véhicule lance-roquette après l'attaque.

D'autre part, la Turquie continue de bombarder le nord irakien, dont le plus récent pilonnage a eu lieu hier dimanche pendant la nuit.

Plus de dix mortiers ont secoué un village dans la ville d’Al’Amadiya dans le nord de Dahouk provoquant la panique parmi les habitants de la région. Les chasseurs turcs ont bombardé des zones frontalières près de la ville de Sidkan dans la province d'Erbil, causant des dégâts matériels. Les avions turcs survolant à une extrêmement basse altitude ont effectué des bombardements intensifs sur les zones frontalières, déclenchant une vague de panique chez les habitants qui ont été forcés d'abandonner leurs domiciles et leurs biens, ont indiqué les sources.

Des témoins oculaires ont indiqué que les combattants turcs ciblaient des endroits censés être les bases du PKK, tout en confirmant que les citoyens de la région de Baradoust à Erbil, arrêtés par l'armée turque, se trouvent toujours en détention.

L’année 2020 a été marquée par une intensification progressive des raids turcs en Irak.

L’opération « Griffes du Tigre », lancée en juin dernier, visait, comme en Syrie voisine, à dégager la zone frontalière, en territoire irakien, de toute présence du PKK. Elle a été doublée d’un volet aérien, « Serres d’aigle », où se sont illustrés les drones turcs.

Bilan : des centaines de morts des deux côtés. Le gouvernement irakien a protesté à plusieurs reprises contre Ankara en raison des violations de son territoire faisant fi aux appels de protestations, le voisin turc poursuit son opération militaire dans le nord de l'Irak.

La Turquie considère le PKK comme une organisation terroriste et depuis les années 1980, les deux parties sont entrées dans une lutte armée.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV