Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine ont entamé jeudi un entretien téléphonique à fort enjeu qui a pris une cinquantaine de minutes. Cet échange était destiné à faire prévaloir la voie diplomatique pour sortir de la crise générée par la menace d’une invasion russe de l’Ukraine.
Le Kremlin est satisfait des résultats des conversations téléphoniques entre le dirigeant russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden, la conversation a été constructive et informative, a déclaré l'assistant présidentiel Youri Ouchakov.
« Nous sommes, en principe, satisfaits du contact, des pourparlers qui ont eu lieu aujourd'hui, car ils étaient de nature franche, substantielle et concrète. Et je pourrais dire qu'en général, l'objectif de cette conversation était assez constructif », a expliqué Ouchakov.
Il a précisé que lors de cet entretien de 50 minutes, qui a eu lieu à l'initiative de la partie russe, le dirigeant américain a manifesté une volonté de comprendre la logique de la position de Moscou sur les garanties sécuritaires.
Un porte-parole du Kremlin a déclaré que Biden avait réitéré la possibilité d'imposer des « sanctions à grande échelle » contre la Russie. En réponse, le chef de la Fédération de Russie a souligné que de telles mesures seraient une erreur majeure qui conduirait à une rupture complète des relations russo-américaines.
Poutine a ajouté que les restrictions entraîneraient « les conséquences les plus graves » et Moscou espère que cela ne se produira pas.
« Notre président a souligné que dans ces circonstances relativement difficiles, nous nous comporterons de manière réciproque si des armes offensives sont déployées près de la frontière russes », a déclaré Ouchakov.
« Le président de la Fédération de Russie a expliqué en détail l'essence des principes de base proposés par les États-Unis et l'OTAN dans des documents sur les garanties de sécurité », a-t-il indiqué.
« Mais la clé pour nous n'est pas de faire des compromis, mais de s'assurer que nous obtenons les garanties de sécurité immédiates dont nous avons besoin; c'est le sens de notre position. Nous nous efforcerons d'y parvenir », a ajouté le diplomate russe.