Le site Web de la chaîne de télévision Al-Mayadeen a publié lundi 27 décembre une note portant sur l’intensification des attaques de la coalition saoudienne contre le Yémen, notamment le bombardement barbare des zones d’habitation et le massacre sans merci des civils yéménites, par lequel Riyad espère pouvoir empêcher les avancées des forces yéménites sur divers front surtout à Maarib.
« Comme si la guerre n’en était qu’à ses balbutiements, la coalition d’agression américano-saoudienne a hystériquement intensifié ses raids aériens sur les zones d’habitation et les cibles civiles dans la capitale yéménite, de l’aéroport international civil de Sanaa au pont des Soixante-dix et ses environs, passant par les hôpitaux et les prisons, la rue al-Zubayri dans le quartier le plus peuplé de la ville, ainsi que des établissements civils et le quartier “libyen” dans le district de Maeen ».
L’auteur de l’article, Ali Zafer, écrit que « cette fois-ci, l’ennemi israélien a employé la méthode de l’ennemi israélien. À travers une sorte de préavis à l’attaque, la coalition a prétendu que les établissements civils sont utilisés à des “fins militaires”, ou qu’ils servent de “stocks d’armement”. C’est sous ce prétexte que la coalition a commis tout récemment un crime horrible contre une famille pauvre à al-Mahwit, faisant une dizaine de morts et blessés, tous des civils. Cette histoire a fait de la coalition l’objet de sarcasmes de la part des activistes des réseaux sociaux, qui ont posté en grand nombre des photos d’enfants yéménites, avec une triste légende photo : “Voici les prétendus stocks d’armes dont parlaient les Saoudiens et Américains !” »
« Étant donné la récente vague d’escalade, certains suggèrent fortement une hypothèse qui leur paraît vraisemblable, d’après laquelle le régime saoudien a récemment embauché des experts militaires israéliens pour diriger ses salles d’opération dans le Royaume, afin de continuer ses crimes contre le Yémen et les Yéménites », indique l’article qui ajoute : « Ce qui renforce cette hypothèse c’est que le régime saoudien a au recours récemment, d’une manière sans précédent en 7 ans, à des frappes contre les cibles civiles à Sanaa, précédées de “messages d’avertissement” et de “propagandes trompeuses”, à l’instar de ce que faisait l’ennemi israélien dans ses guerres d’agression contre le Liban et Gaza. »
« Par ailleurs, Sanaa avait précédemment annoncé qu’il disposait d’informations confirmant l’implication directe de l’ennemi israélien dans l’agression contre le Yémen. Pour leur part, les Israéliens ont franchement annoncé que leur intérêt réside dans la victoire de la “coalition arabe”, et que son échec signifie leur défaite. En plus, ils ont ouvertement parlé des “intérêts communs” et de “peurs partagées” ».
L’auteur tient à dire que « la récente vague d’intensification des attaques contre les civils yéménites interprète la confusion et le désespoir auxquels est parvenue la coalition saoudienne après les échecs consécutifs à Maarib et sur d’autres fronts de combat, tandis que toutes ses options militaires et non militaires semblent être vouées à l’échec ». « Ces crimes ont pour but d’augmenter la pression sur [le gouvernement de salut national] de Sanaa afin qu’il revienne à la table des négociations, dominée par les revendications politiques des États-Unis et de l’Arabie saoudite, sans aucun signe concret qui laisse s’attendre à une levée du siège, un arrêt des agressions et un retrait des forces étrangères ».
« Parallèlement à l’escalade d’attaques militaires de la coalition d’agression, les Nations unies, avec le feu vert de Washington, ont exercé des pressions sur Sanaa sous prétexte d’un dossier humanitaire, ce qui est marqué par une réduction de 60 % d’aides humanitaires, annoncée par le Programme alimentaire mondial (PAM), tandis que le Programme de santé mondiale a lui aussi menacé de suspendre la subvention du diesel et de l’essence destinée au secteur de la santé yéménite. Simultanément auxdites mesures, la coalition d’agression a poursuivi la piraterie maritime contre les navires transportant des dérivés du pétrole, les empêchant d’atteindre le port de Hudaydah.
Toutes ces pressions sont planifiées par un maestro américain, dans l’espoir de pousser Sanaa à accepter les revendications de Washington et Riyad, dont la première est le gel des opérations militaires contre les positions de la coalition dans la ville de Maarib et ce qui en reste à Wadi Ubaidah ».
L’article d’Al-Mayadeen ajoute que « face à cette escalade, la position de Sanaa n’a pas changé, et le plafond de ses revendications politico-militaires n’a nullement reculé ». « “Au cours de la récente vague d’escalade, les Avant-gardes de Sanaa ont pu récolter de nouveaux gains sur le terrain en libérant plus de 1 200 km2 dans le gouvernorat d’al-Jawf, dans le cadre de l’opération Fajr du désert”, a annoncé le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Sarre, et à cela s’ajoute de nouveaux gains sur le terrain à Maarib et à Balaq oriental ».
L’intensification des raids saoudiens a renforcé, selon l’article, la motivation des forces yéménites et d’Ansarallah afin de poursuivre avec une détermination renforcée ses opérations jusqu’aux profondeurs du territoire saoudien, tant que la coalition n’aurait pas arrêté ses agressions.
Par la suite, l’article fait allusion aux dernières opérations des forces yéménites à Jizan dans le sud de l’Arabie saoudite. « Pour une première fois, des missiles plus efficaces à haute précision ont été tirés sur une cible industrielle que les forces yéménites ont qualifiée de névralgique ». « Des informations qui ont fuité à ce sujet montrent que les opérations au missile des forces yéménites ont causé de vastes dégâts matériels et de grosses pertes en vies humaines pour la coalition, et cela pourrait être le début d’une douloureuse riposte à l’intensification des frappes saoudiennes », conclut l’article.