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Ben Salmane lance un SOS à qui veut bien l'entendre pour se tirer du pétrin de la guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. (Photo d'archives)

Au Conseil de Coopération du golfe Persique, Ben Salmane s'est rendu à Canossa en affirmant que la guerre contre le Yémen, il l'a perdue et qu'avec des stocks vides de missiles intercepteurs, il ne pouvait plus rien ni à Maarib, ni à Hudaydah ni ailleurs. Mais les Américains, eux, ne sont pas de cet avis. Leur émissaire au Yémen vient même de mettre en garde la Résistance yéménite, vainqueur absolu de la guerre, contre une « guerre urbaine » à Maarib! Ce qui veut dire que les terroristes de Daech et d'Al-Qaïda auront désormais pour missions de s'infiltrer à Maarib et d'empêcher une stabilisation de la situation. Réussiront-ils ? Rien n'est moins sûr.

Dans la conjoncture où l’aviation saoudienne continue de bombarder les villes yéménites, le prince héritier de l’Arabie saoudite prône une solution politique.

À la tribune du 42ème Conseil de Coopération du golfe Persique, tenu le mardi 14 décembre à Riyad, Mohammed ben Salmane a déclaré que le royaume saoudien continuait de « renforcer la sécurité et la stabilité » de la région et de mener des dialogues pour « régler les problèmes ».

Selon le site d’information Sabq, le prince héritier saoudien a souligné que les pays du golfe Persique devaient sceller une unité économique et renforcer leur solidarité conformément à la vision du roi Salmane ben Abdelaziz.

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Sans faire la moindre allusion aux frappes aériennes de l’aviation saoudienne qui tuent quotidiennement les civils yéménites, Mohammed ben Salmane a déclaré qu’il fallait parvenir à une solution politique au Yémen.

Lors de ce 42ème Conseil de coopération du golfe Persique, le prince héritier du Koweït et le vice-Premier ministre d’Oman représentaient les délégations koweïtienne et omanaise en l’absence de l’émir du Koweït et le Sultan d’Oman.  

À travers la déclaration finale du sommet, les dirigeants arabes se sont dit pour une coordination de positions en vue de protéger leurs intérêts et d’empêcher les conflits régionaux et internationaux.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du golfe Persique, Nayef al-Hajraf, a lu la déclaration finale selon une partie de laquelle toute attaque contre un pays membre du Conseil de coopération du golfe Persique équivaudrait à une attaque contre tous les membres et que tout danger menaçant un pays menaçait en effet tous les membres.

Les dirigeants du Conseil de coopération du golfe Persique ont déclaré avoir hâte de voir le nouveau gouvernement iranien contribuer dans « la désescalade de tension » et bâtir une confiance mutuelle.

Lors de ce sommet, tous les pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique sont appelés à participer à tous les dialogues à propos de l’Iran.

Alors que l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a mis en garde mardi contre le risque d’une guerre urbaine à Maarib, les organes médiatiques du gouvernement démissionnaire ont fait part du début des affrontements dans l’est de cette ville, ajoutant que le gouvernement de Salut national avait acheminé un grand nombre de forces vers les fronts d'alentours.

Après que les forces de l’armée et les Comités populaires du gouvernement de Salut national ont réussi à stabiliser leurs positions, à l’issue d’intenses affrontements à al-Balaq de l’Est, ils ont lancé une nouvelle opération militaire à l’ouest de Maarib.

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D’âpres conflits sont en cours à al-Machjah et à al-Kassareh, à l’ouest de Maarib, entre les combattants d’Ansarallah et les forces du gouvernement de Salut national d’une part et les forces du gouvernement démissionnaire de l’autre.

Dans le même temps, les affrontements ont été intensifiés sur les fronts du sud de Maarib.

Sanaa sous les bombes

Certains des médias proches de la coalition d’agression saoudienne rapportent que les forces à la solde du gouvernement démissionnaire et de cette coalition ont réussi à « reprendre » les régions qu’elles avaient perdues à al-Balaq de l’Est.

De plus, la coalition d’agression saoudienne a bombardé mardi soir la ville de Sanaa afin d’alléger quelque peu la pression sur ses mercenaires à Maarib. Elle a annoncé « avoir détruit quatre ateliers de fabrication de drones secrets et deux cavernes qui servaient de dépôts de missiles balistiques dans les montagnes proches de Sanaa ».

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Pour le rappel, certains établissements, détruits par les bombes saoudiennes, que Riyad donnait « zone militaire » étaient en réalité des maisons d’habitation et des écoles.

Riyad reconnaît son incapacité

La coalition d’agression saoudienne a reconnu, mardi soir, dans un communiqué, qu’elle n’était pas en mesure de détruire les missiles et les drones que possédait le gouvernement de Salut national. « La destruction des capacités et la neutralisation des menaces des Houthis (Ansarallah) demande la poursuite des opérations et des attaques », indique le texte.

Une guerre urbaine n’est pas exclue

L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a mis en garde mardi contre le risque d’une guerre urbaine à Maarib, soulignant que le conflit dans ce pays s’était « considérablement intensifié ». Il s’est dit, lors d’une réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée au Yémen, « préoccupé par la possibilité d’une guerre urbaine » à Maarib, « qui aurait des conséquences terribles pour les civils ».

Un commandant d’Al-Qaïda tué à Chabwa

Selon Yemen Press, un « émir » du groupe terroriste Al-Qaïda a été tué mercredi par un drone inconnu, à Chabwa, au sud de Maarib.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV