Le journal Yediot Aharonot a prétendu, dans un rapport, la formation d’une branche militaire du Hamas au Liban, disant que « Tel-Aviv craint que si une nouvelle vague d'affrontements contre la bande de Gaza commence, le Hamas entre en guerre sur deux fronts, l'un dans la bande de Gaza et l'autre au Liban ».
Selon ce rapport, suite à l'invasion de Gaza en 2014, le Hamas a décidé de former cette nouvelle branche militaire, « après que la direction du Hamas s’est retrouvée seule et sans assistance militaire étrangère dans la bataille contre Israël ». « Cela a ouvert la voie à la mise en place d'une force militaire sur le sol libanais en tant que partie intégrante du Hamas ».
Selon cette affirmation, la structure de cette nouvelle unité est pyramidale et organisée. Cette branche militaire, malgré ses liens avec le Hamas à Gaza, ne lui est pas directement subordonnée et ne reçoit d'ordres que de la direction du Hamas à l'étranger.
D’après le rapport du journal israélien, les forces de cette branche militaire ont reçu une formation et une connaissance de la production et du lancement de roquettes au Liban, des « parties iraniennes » et se concentrent aujourd'hui principalement sur la production autosuffisante de roquettes d'une portée de plusieurs dizaines de kilomètres. Le Hamas s'attend à ce que cette branche militaire soit équipée d'armes plus avancées, dont des drones.
Selon les sionistes, le Hezbollah libanais est au courant des activités de cette branche militaire et a donné son feu vert pour sa création, mais le Hezbollah a le droit d'opposer son veto aux tirs de roquettes depuis le territoire libanais et s'il n'y consent pas, cette action ne sera pas entreprise.
« Aujourd'hui, la principale crainte d'Israël concerne le tir d'un grand nombre de missiles et de roquettes depuis le Liban en cas d'escalade des tensions à Gaza, et cela nécessitera une forte réponse israélienne, auquel cas le Hezbollah est susceptible d'entrer en guerre », a écrit Yediot Aharonot.
Cela intervient alors que de hauts milieux sécuritaires et politiques du régime sioniste ont reconnu l'augmentation des capacités militaires de la Résistance palestinienne, sans manquer de dire que le Hamas pourrait cibler des zones au-delà de Haïfa dans le nord d’Israël.
Des sources bien informées liées aux milieux sécuritaires et politiques du régime sioniste ont déclaré que le Hamas a testé plus de 2 000 missiles depuis 2014 et que la portée des missiles dont le mouvement dispose s'étend au-delà de Haïfa dans le nord de la Palestine occupée allant jusqu'à 250 kilomètres.
Dans ce droit fil, les spéculations sur la possibilité d'un nouveau conflit entre Israël et le Hamas sont montées d’un cran.
« A l'époque, Israël était fier que les missiles du Hezbollah n'aient pas été suffisamment utilisés et qu'ils avaient rouillé, mais la réalité a montré autre chose », a déclaré l'analyste sioniste.