Au Yémen, les forces de Sanaa ont pris le contrôle des montagnes qui donnent accès à la ville de Maarib.
Après avoir parcouru les espaces ouverts et les terrains à fort relief, les forces de l’armée et les combattants des Comités populaires du Yémen sont finalement arrivés à la banlieue-sud de la ville de Maarib, chef-lieu de la province éponyme.
Malgré la couverture aérienne fournie par les avions de chasse de la coalition d’agression saoudienne, les mercenaires à la solde de Mansour Hadi n’ont pas pu résister aux percées des forces de Sanaa.
C’est ainsi que les forces de Sanaa ont réussi à étendre le conflit jusqu’au district d’al-Wadi, où réside la tribu d’Obeïdeh, qui est le dernier bastion des mercenaires du gouvernement démissionnaire.
Lire aussi: Ansarallah regagne son droit de regard balistique à Bab el-Mandeb
Dans ce droit fil, une source militaire yéménite a confié au quotidien al-Akhbar que les forces de Sanaa avaient récupéré, cette semaine, les montagnes d’al-Dhabal et qu’elles avaient mis fin à la domination des mercenaires de Hadi sur al-Balaq al-Awsat.
La reprise des montagnes d’al-Dhabal permet aux forces de Sanaa d’avoir à leur portée de tir d’importantes localités au sud-est de Maarib.
Cinq kilomètres après les montagnes d’al-Dhabal se trouvent un point d’accès à la ville de Maarib.
La semaine en cours, l’armée et les Comités populaires du Yémen ont publié des images du retrait des mercenaires de la coalition d’agression saoudienne des montagnes du district d’al-Joubeh, à Maarib. Les images montraient également que les forces de Sanaa dominaient les positions situées dans le nord d’al-Joubeh.
Ce mercredi 17 novembre, des sources sur place ont déclaré à la chaîne de télévision al-Mayadeen que les forces de Sanaa avaient pris le contrôle des localités de Chaqa May et d’Araq May, au sud de Maarib.
Le site d’information Al-Jadeed Press a confirmé la nouvelle, ajoutant que les renforts saoudiens, qui avaient été acheminés vers les régions montagnardes d’al-Balaq, depuis Dhahran, avaient subi un échec cuisant.
« Les forces de Sanaa ont asséné des coups durs aux mercenaires de la coalition d’agression saoudienne, au cours de la bataille de Chaqa May et d’Araq May, et elles sont finalement arrivées à prendre le contrôle de vastes superficies autour du barrage de Maarib », a rapporté Al-Jadeed Press.
Et d’ajouter : « L’armée et les Comités populaires dominent les montagnes et les zones voisines d’al-Faladj et ils sont aussi sur le point de prendre le contrôle d’al-Faladj. »
Lire aussi: Les missiles antinavires déployés sur la côte ouest
Mardi 16 novembre, les forces de l’Arabie saoudite ont évacué la base militaire d’al-Khaladiya, située dans la province de Hadramaout, à l’est du Yémen.
Jeudi dernier, un grand nombre de supplétifs de la coalition saoudo-émiratie se sont brusquement retirés des dizaines de positions dans le sud et dans l’est de la province d’al-Hudaydah « pour aller s’installer dans la ville d’al-Mocha, à l’ouest de la province de Taëz ».
Selon certains médias, « ce retrait soudain pourrait avoir pour objectif de prêter main-forte aux mercenaires du gouvernement démissionnaire et au parti d’al-Islah à Maarib ».
Par ailleurs, Abdallah ben Amer, un responsable au sein du ministère de la Défense de Sanaa, a déclaré que le régime israélien avait violé, à plusieurs reprises, l’espace aérien et les eaux territoriales du Yémen. « Les détails des cas de violation, qui ont eu lieu, n’ont jamais été révélés », a précisé Abdallah ben Amer.
Lire aussi: Les quatre cauchemars d'Israël au Yémen se réalisent
Le responsable yéménite a déclaré que l’ancien gouvernement avait donné une carte blanche au régime israélien pour qu’il puisse mener des activités militaires et d’espionnage au Yémen sans aucune entrave.
« L’ennemi israélien ne tolère pas un Yémen libre et indépendant car celui-ci pourra représenter un grand danger pour son hégémonie sur le sud de la mer Rouge. »
Abdallah ben Amer a souligné que Tel-Aviv et Washington entendaient empêcher la transformation du Yémen en un pays libre et indépendant à l’aide de leurs alliés régionaux comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.