Les États-Unis seraient prêts à faire des concessions aux pourparlers de Vienne pour le retour à l’accord sur le nucléaire iranien, sont des bruits qui courent et qui inquiètent les responsables au sein de l’appareil de sécurité du régime israélien. Alors que Tel-Aviv, rejetant tout accord qui pourrait en être issu, donne des signes sur sa détermination à détruire le programme nucléaire de l’Iran, Washington l’avertit contre ses actes infructueux.
À cet égard, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, envisage d’augmenter le budget de la sécurité dans le but d'améliorer et de renforcer la capacité offensive de l'armée israélienne et d'accélérer la mise en place des armes capables de détruire les « missiles ennemis » avec laser, a fait savoir le journal israélien Haaretz dans un article signé Amos Harel.
Le site Web israélien Walla, prétend que le Hamas et le Jihad islamique poursuivent avec l'appui de l'Iran le renforcement de leurs infrastructures de production de missiles.
Capable d’intimider les sionistes en tirant des missiles quotidiennement en direction des territoires occupés, le Hamas a également fourni de gros efforts au cours de l'année écoulée pour renforcer ses capacités navales qui lui permettraient de traverser la frontière maritime et de mener des opérations contre des cibles israéliennes. Selon un officier sioniste, l'armée israélienne en a pris connaissance par le biais du transfert d’équipements de plongée dans la bande de Gaza.
La nouvelle intervient alors que la réunion de la commission mixte de l’accord sur le nucléaire iranien aura lieu le lundi 29 novembre à Vienne avec la présence de hauts représentants de l’Iran et du groupe 4+1 à savoir, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie et la Chine. L’émissaire spécial américain pour l’Iran aura des réunions séparées avec le groupe à Vienne : confrontés à la ferme position que prendra l’Iran au cours de la réunion, les Américains envoient des signes qui laissent croire, selon Haaretz, que Washington est prêt à tout abandonner pour signer un accord nucléaire avec l’Iran.
Mais, The New York Times va plus loin en rapportant que les autorités américaines, reconnaissant le rôle du régime sioniste dans les récents assassinats des scientifiques iraniens et sabotages visant le programme nucléaire de l’Iran, ont averti leurs homologues israéliens lors des consultations en coulisse contre les conséquences irréversibles de leurs actes vains et infructueux qui ne sont satisfaisants que tactiquement.
Au cours des 20 derniers mois, des agents du renseignement israélien ont assassiné un scientifique nucléaire iranien de haut niveau et saboté certaines des installations nucléaires ou militaires iraniennes dans l'espoir de désactiver les centrifugeuses produisant du combustible nucléaire et de réduire les capacités nucléaires de l'Iran, a évoqué The New York Times.
Rejetant les avertissements, les responsables israéliens ne semblent pas avoir l'intention d'abandonner leurs attaques contre le programme nucléaire de l’Iran ;The New York Times affirme qu’il s’agit de l’un des nombreux domaines où Washington et Tel-Aviv sont en désaccord sur les avantages de privilégier l’utilisation de la diplomatie au lieu de la coercition.
Soulignant l’échec de la politique de « pression maximale » de l’administration Trump contre l’Iran, les conseillers du président américain Joe Biden sont nombreux à être sceptiques quant à l’établissement de nouvelles sanctions visant de hauts responsables iraniens, dont les autorités militaires, mais aussi la vente du pétrole, a indiqué le journal américain avant de mettre en garde contre les répercussions de l’éventuelle défaite des pourparlers de Vienne.
The New York Times conclut qu’il existe un consensus au sein de la « National Security Agency » et de l’« US Cyber Command » selon lequel mener des cyber-attaques similaires à celles menées auparavant par Washington et Tel-Aviv, , est désormais beaucoup plus difficile : les responsables américains, anciens et actuels, reconnaissent unanimement que l’Iran a depuis considérablement amélioré ses capacités de défense et formé sa propre cyber-armée.