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Après avoir perdu la guerre des pétroliers Israël se contente de portion congrue

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cyberguerre, dernière option d'Israël face à l'Iran (Illustration)

Sur fond de l’échec de toutes ses options politiques et militaires contre l'Iran, le régime sioniste considère la « cyberguerre » comme le dernier moyen d'affronter la République islamique d’Iran.

La première cyberattaque entre Israël et l'Iran remonte à plus de quinze ans. Et c'est surtout en 2004,  Meir Dagan, chef du Mossad (2002-2010), organise une réunion afin de discuter des moyens possibles pour traiter de la question du programme nucléaire iranien. Lors cette réunion, à laquelle ont participé un certain nombre de personnalités politiques et de sécurité israéliennes, Dagan a présenté un plan visant à renforcer les opérations secrètes, telles que l'utilisation des capacités technologiques israéliennes pour lancer une cyberattaque contre les installations nucléaires iraniennes.

Parallèlement à cette approche israélienne, l'Iran a également développé ses capacités en matière de cyberguerre. Au cours de la dernière décennie, l'Iran s'est retrouvé face à une guerre électronique d’envergure de la part des États-Unis et d’Israël. Ainsi, au lieu de travailler sur des stratégies de défense, l’Iran a défini des politiques agressives, notamment des opérations de cybersécurité et des activités de cyber intelligence contre Washington et Tel-Aviv.

Selon Yigal Unna, directeur général de l'Autorité nationale pour la sécurité de l'information d’Israël – Cyberdéfense), le régime sioniste a classé l'Iran parmi les pays les plus actifs dans le cyberespace en 2017, ce qui montre que les Iraniens travaillent sans relâche pour lancer des cyberattaques depuis longtemps. En 2019, Microsoft a mené une enquête documenté sur la cyberattaque de l'Iran contre des milliers d'Israéliens et celles qui a touché plus de 200 filiales dans le monde en 2017 et 2018. Mais la plus grande attaque a eu lieu le 24 avril 2020, lorsque l'Iran a ciblé électroniquement les installations d'eau et d'égouts dans les territoires occupés et a pris le contrôle des systèmes de pompage d'eau.

Il y a quelques semaines, le journal Yediot Aharonot révélait qu'un groupe de hackers avait divulgué des fichiers de renseignements sur l'armée israélienne, comprenant des informations sur des centaines de soldats.

Quelques jours plus tard, The Jerusalem Post a affirmé qu'un groupe de hackers iraniens appelé « Black Shadow » avait piraté les serveurs de la société Internet israélienne « Cyberserve » et les avait rendus inaccessibles, menaçant de divulguer ses informations.

Des cyberattaques répétées contre des centres sensibles du régime sioniste ont mis en désarroi les dirigeants de ce régime à tel point qu’ils sont incapables d'y faire face.

À cet égard, le fondateur et PDG de la société « Confidence » spécialisée en cybersécurité a déclaré : « Si les informations volées par les pirates de « Black Shadow » sont publiées, ce sera la plus grande opération destructrice contre la vie privée israélienne, et on craint qu'elle ne cause de graves dommages à la vie de milliers d’Israéliens ; les responsables sont également restés silencieux. »

L'un des fondateurs de la cybersection du Shabak, Harel Manasheri a déclaré que l'Iran cherchait à porter atteinte aux infrastructures et au secteur financier du régime israélien, ainsi qu'à collecter des informations, par le biais de cyberattaques.

D'un autre côté, fin octobre, le système de ravitaillement dans les stations-service en Iran a été perturbé. Les enquêtes ont révélé que la perturbation était due à une cyberattaque. Depuis lors, de nombreux rapports ont indiqué que cette cyberattaque était une opération de sabotage menée par les États-Unis et le régime sioniste.

Ainsi, les observateurs politiques estiment que la cyberguerre entre l'Iran et le régime sioniste, qui a commencé il y a de nombreuses années, a maintenant atteint son apogée, et bien sûr, tout porte à croire que c’est l’Iran qui a la main haute sur cette bataille. Les deux exemples mentionnés sont des modèles d'une cyberguerre sans relâche entre Téhéran et Tel-Aviv qui s'accélère ou ralentit de temps en temps.

En conséquence, de l’avis du régime sioniste ces cyberattaques ne sont pas une guerre complète. Au contraire, l'objectif principal du régime sioniste et des États-Unis en menant des cyberguerres contre l'Iran est de porter atteinte aux centres sensibles dans le but de perturber l'ordre de la vie quotidienne et de créer finalement une excuse pour inciter les gens à descendre dans la rue et à organiser des manifestations et des émeutes.

Mais est-ce que les Sionistes sont-ils vraiment arrivés à la conclusion qu'ils n'ont d'autre choix que de s'engager dans une cyber-confrontation avec la République islamique d'Iran ? Les observateurs pensent que cette mentalité israélienne découle de l'échec de leurs autres options contre l'Iran :

1. Le régime sioniste a perdu tous ses outils, tant au niveau politique que médiatique, pour faire face à la menace iranienne.

2- Israël n'est pas en mesure d'activer des options alternatives contre l'Iran ; d'autant plus qu'il est arrivé à la conclusion qu'il n'est pas capable de mener une confrontation militaire avec l'Iran.

3. Le régime sioniste n'est plus en mesure d'influencer fortement les décisions du gouvernement américain; le dernier exemple en date est l'échec des tentatives israéliennes visant à empêcher les États-Unis de revenir à l'accord nucléaire et à l’inciter à avoir recours à l’option militaire contre l'Iran.

En conséquence, les tentatives du régime sioniste visant à étendre les cyberattaques contre l'Iran ne cessent d'accroître, mais les sionistes eux-mêmes sont bien conscients que toute cyberattaque contre l'Iran aura une réponse plus forte.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV