Moins de deux semaines après l'assassinat de trois Algériens non loin de Tindouf au Sahara, Israël dont le ministre de la Guerre s'apprête à gagner le Maroc d'ici quelques jours pour y inaugurer la première base de drones kamikazes israélienne au Maghreb lance une nouvelle frappe au drone en assassinat un haut commandant sahraoui. Cette attaque intervient alors que le Pentagone a approuvé un accord entre Lockheed Martin et le Maroc pour acheter le système de défense aérienne. A quoi jouent les USA? A neutraliser l'armée de l'air algérienne tout en s'exerçant à ouvrir le ciel algérien à coup de drones.
Le commandant de la cinquième région du Front Polisario a été tué dimanche 14 novembre, lors d'une attaque menée par un drone marocain à l'est du mur de sable. Ce mur sépare la partie gérée par l'autorité marocaine du Sahara occidental et celle sous contrôle du Polisario.
Officiellement, le Maroc garde le silence sur cette frappe, mais la presse proche du pouvoir regorge de détails sur l'opération.
Selon les journaux, c'est lors d'une série de frappes de drones marocains que le chef militaire sahraoui a été tué. Il circulait à bord d'un 4X4 civil immatriculé en Mauritanie. Taleb Haidar commandait la cinquième région du Front Polisario.
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Le Maroc entend déployer le système de missiles dans le désert, notamment à la frontière avec l'Algérie.
Cette approbation intervient suite aux propos du Front Polisario qui s’est dit prêt à mener une guerre contre les forces de l’armée marocaine au Sahara après que celles-ci se sont engagées dans une opération militaire destinée à expulser les éléments de ce Front de la région de Guerguerat le 13 novembre 2020. L’approbation coïncide également avec une escalade de tension entre le Maroc et l'Algérie.
Les Sahraouis affirment qu'il y a également eu dimanche dernier 12 morts civiles dans cette région de Mejik, à l'est du mur du sable. Les médias marocains rétorquent qu'il s'agit d'hommes en treillis militaires et dénoncent une nouvelle tactique du Polisario qui consiste à utiliser des voitures civiles pour attaquer. La semaine dernière, le Polisario a haussé le ton en appelant les investisseurs étrangers à ne pas investir dans la zone « occupée du Sahara occidental », « une région en guerre » selon un responsable militaire. En avril dernier, un autre haut gradé militaire a été tué de la même manière et le Maroc ne l'avait reconnu qu'officieusement. Cet emploi massif de drones contre le Polissario à la veille de la visite de Gantz au Maroc n'est pas anodin. C'est un défi aérien lancé contre l’Algérie dont la DCA de facture russe est mise a l’épreuve.
Selon le service de presse Inside Defense, Lockheed Martin se prépare à augmenter la production des missiles Patriot-3 pour livrer des commandes à un certain nombre d'alliés américains, dont le Maroc, d'ici 2022.
En 2019, les États-Unis et le Maroc ont négocié la livraison du système de défense aérienne MIM-104 Patriot dans le but d'améliorer les capacités de défense de l'armée marocaine (FAR).
Les États-Unis ont également approuvé un paquet d'armes de 4,25 milliards de dollars pour les FAR, dont 36 hélicoptères d'attaque lourds AH-64 Apache et d'autres armes et équipements de maintenance.
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Après l'accord d'acquisition de drones israéliens et le projet de fabrication de drones kamikazes, Rabat et Tel-Aviv se préparent à construire une base militaire au Maroc, indique le journal El Español, ajoutant que parmi les zones envisagées pour cette installation du nouveau complexe, il y aurait la ville d'Afsou, à 50 kilomètres de Mellilia, près de l'aéroport de Monte Arruit.
Rappelons qu'au cours de ce voyage officiel, Benny Gantz devrait s’engager à fournir au Maroc le Dôme de fer.
La même source souligne également que le nouvel accord à signer avec Israël va au-delà des accords d’Abraham conclus en octobre 2020.
L'Algérie rongera-t-elle encore les freins restant indifférente à cette escalade recherchée par l'axe US/Israël/Rabat dans le ciel du Maghreb?
Alors même qu'une réponse algérienne aux raids aux drones israéliens déguisés en attaques marocaines se fait attendre, la Resistance yéménite Ansarallah montre très clairement l'exemple : 14 attaques aux drones contre les sites sensibles de la capitale saoudienne du port de Djeddah et au sud en quelques heures rien qu'en riposte aux frappes sauvages saoudiennes contre les civils yéménites. Une attaque aux drones contre la base israélienne près de Mellila pourrait être une cible de choix!
