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1re base navale d'Israël/US au Maroc : qu'est qui manque à l'Algérie pour une victoire franche?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces navales algériennes. (Archives)

Il est curieux de voir à quel point le schéma de guerre que suivent les Américains et dans leur foulée les Israéliens contre l'axe de la Résistance est en train de se reproduire avec presque la même exactitude au Maghreb et face à l'Algérie. Ainsi et un peu à l’image d’une République azerbaïdjanaise qui a loué l’un de ses aéroports à quelques kilomètres des frontières avec l’Iran à Israël pour que l'entité y déploie ses F-35 pour le cas où il oserait lancer des frappes contre les sites nucléaires iraniens, Rabat, lui aussi, désormais totalement ligoté par l'axe US/Israël en a fait autant en donnant quitus l'entité pour qu'elle lance pendant huit ans des travaux d'exploration pétrolifère au Sahara occidental qui rappelons-le a été annexé l'an dernier par le Maroc, un peu avant que ce dernier soit poussé par Trump dans les bras "assassins" du régime israélien, un coup fourré que le Marocain Lambada n'a jamais accepté, ce que prouve pour le reste le sort réservé par les électeurs marocains aux Frères musulmans ou encore ce malaise évident qui oppose en coulisse Rabat à Tel-Aviv et qui fait que le ministre sioniste de la Guerre reporte sans cesse sa visite au Maroc. Mais reconnaissons qu'en termes de réaction, il y a plus d'un signe qui plaide en faveur d'une communion d'idée et de méthode irano-algérienne.

Alger a été amené à supprimer le Maroc de son Medgaz vers l'Europe pour cause d’Israël, tout comme l'Iran qui ne tolérant pas les sabotages de Bakou sur son transit vers l'Eurasie, a eu recours à des voies alternatives, quitte à supprimer l'Azerbaijan du corridor Nord-Sud. Disons qu'en termes du prix lourd, Rabat et Bakou font les frais de leur colossale erreur stratégique. 

Au fait ce contrat que les responsables marocains ont signé avec une société israélienne en vertu duquel Israël sera permis d'explorer exclusivement le pétrole et le gaz dans la région du Sahara occidental près de la frontière algérienne a l'air plutôt d'un leurre. Car autant qu'on le sache, la région est réputée pour abriter des mines infinies de phosphates et pas de pétrole, sinon Total n'aurait pas attendu que les sionistes y débarquent pour l'exploiter. Ce contrat à long terme vise plutôt à justifier une présence militaire israélienne que Tel-Aviv semble désormais avoir peur à exposer, sans doute suivant les toutes récentes évolutions militaires algériennes, soit ces manœuvres navales et terrestres en cascade les unes plus réussies que les autres.

C'est un peu comme cette manœuvre iranienne baptisée "Conquérant de Khaybar" qui tenue aux portes de l’Azerbaïdjan a fait comprendre aux sionistes de quel bois sont faites les unités terrestres du CGRI ou encore cette autre manœuvre qui vient de s'achever où l'Iran a exposé, dans les détails, les diverses couches de sa DCA à basse, moyenne et haute altitude pour dire qu'il attend le moindre faux pas d’Israël pour en faire descendre non pas ses chasseurs et drones près de ses frontières, mais encore pour riposter par alliés interposés en visant Israël même. 

Selon le site d'information Aljazair1, "en vertu de l'accord, la société israélienne RATIO PETROLEUM sera autorisée à étudier et explorer le pétrole dans la région pendant huit ans, durée qui pourrait également être prolongée. Il s’agit d’une opération d'exploration dans les eaux profondes jusqu'à trois mille mètres sur une superficie totale de 129 mille kilomètres carrés. L'accord permet à la compagnie d'avancer jusqu'à la frontière algérienne à travers les territoires occupés de la région du Sahara occidental et toutes les zones relativement proches des gisements de gaz et de pétrole en Algérie. Cette décision intervient presque un mois depuis que l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions civils et militaires marocains suite à des menaces du royaume, ce qu’elle a fait également avec les vols militaires français les empêchant de poursuivre des opérations militaires au large du Sahel.

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Et puis cette coopération entre Israël et le Maroc s’étend à la prospection des hydrocarbures au large de la ville sahraouie occupée, Dakhla. Voici le cœur de l'histoire, ce port stratégique convoité dans le temps par la Russie, et dont s'empare sous prétexte du pétrole le couple US/Israël. Un port qui reconnaissons-le pesait un peu lourd sur le soutien que Moscou doit à l'Algérie en termes d'alliances stratégiques. C'est là que se pose en toute acuité la question des alliances algériennes face à Israël. Plus d'un analyste estime que la présence de Wagner au Mali, et ce que les militaires au pouvoir à Bamako en disent et en font n'est pas totalement étranger avec la nouvelle politique algérienne qui consiste à couper l'herbe sous le pied US/Israël/France là où l’occasion s'en présente.

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Certaines sources vont même jusqu'à affirmer que c'est l'Algérie qui va le financer les derniers publics maliens étant de l'apanage des Français ; puis un peu plus au nord on voit aussi les traces de l'Algérie dans ce coup de maître anti US/anti Israël du président tunisien dont l'axe US/OTAN a du mal de s'en remettre. Mais est-ce suffisant? Par les temps qui courent la réponse est non.

L'épisode d'un sous-marin israélien pourchassé par les sous-marins algériens et fuyant les eaux territoriales algériennes indique le chemin à suivre: la Méditerranée demande à ce que la Résistance et l'Algérie combattent ensemble l'entité sioniste... Et ce ne serait pas la Russie qui dirait non...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV