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Plus de 50 cyberattaques en une semaine : après avoir été neutralisé sur le plan militaire, Israël perd aussi son utilité de boîte à espionner.

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les coordonnées de 16 élites de l'Unité 8200 de l'armée israélienne divulguées par les hackers du groupe "Bâton de Moïse". @Aalkhanadeq

Alors même que le Mossad traverse une crise existentielle avec en toile de fond le départ en série des chefs de plusieurs de ses départements qu'on dit faire suite à des "divergences de vue" avec son nouveau directeur, lequel directeur "aimerait focaliser tout sur l'intelligence artificielle et cybernétique au détriment des opérations dites extraterritoriales", ou ce qui revient aux mêmes "opérations terroristes" genre l'assassinat près de Téhéran il y a un an du scientifique nucléaire iranien Fakhrizadeh, eh bien, "Bâton de Moïse" continue à frapper!

L'Unité 8200 sioniste, liée au renseignement de l'Armée d'Israël, et responsable du renseignement d'origine électromagnétique et du décryptage de codes et que le Royal United Services Institute, le groupe de réflexion des forces armées du Royaume-Uni, décrit "comme étant probablement la meilleure agence de renseignement technique au monde, situé au même niveau que la NSA à tout point de vue, sauf l'échelle", unité dotée, toujours suivant la mystification occidentale, de plusieurs milliers de soldats, voire plusieurs dizaines de milliers qui piloteraient un méga-réseau d'espionnage massif mis en oeuvre à partir de la base d'Urim SIGINT dans le désert du Néguev, l'une des plus importantes bases d'écoute au monde capables d'intercepter des appels téléphoniques, des courriels et d'autres types de communications, à travers le Moyen-Orient, l'Europe, l'Asie et l'Afrique, ainsi que de localiser des navires, unité qui dixit New York Time, aurait leurré (et non brouillé) le système de défense aérienne syrien pendant l'opération Orchard, ce qui "suppose une parfaite connaissance des emplacements des radars, de leurs caractéristiques techniques et modes de fonctionnement, sans compter le réseau de transmission des informations de défense aérienne aux centres de détection et de contrôle", et c'est bien cette unité qui vient d'être hackée par les cyber-combattants de la Résistance.

Les profils des dizaines de membres de l'Unité 8200 ainsi que des images en trois dimensions (3D) de la Palestine occupée, prises avec une précision de 5 cm ont été divulgués par « Moses Staff » (Bâton d Moïse), et ceci sans que les Israéliens puissent lever le petit doigt. C'est d'autant plus catastrophique pour l'entité que les sociétés de satellites y affiliées s'abstiennent toujours de fournir des images satellites à jour et de haute qualité d'Israël, façon de protéger la "sécurité" d'entitié. Mais "Bâton de Moïse" qui facilite ainsi la tâche aux drones et aux missiles de la Résistance n'en reste pas là puisque ses cyber-combattants se représentent aussi en publiant des informations sur un important projet de l'armée israélienne appelé OFEQ. Pour une entité implantée de force sur la Palestine historique avec une double mission, militarisme et espionnage, ce sont presque les "glas" qui sont sonnés après ce coup fatal de "Moïse".

Car militairement parlant Israël n'existe plus depuis le mois de mai, date à laquelle une pluie de 4 000 missiles l'ont littéralement rayé de la carte en en noyant en gaz infrastructure, base aérienne, aéroport... Ses progéniteurs auraient pu penser qu'en termes de renseignement, il pourrait leur servir un jour. En voici un "Bâton Moïse" qui fait partir tout en éclat aussi sur ce point là. Deux événements majeurs marquent cette fin d'époque : le refus de l'armée sioniste de s'aventurer dans les villes de la Palestine historique, ce qui signifie une décolonisation mais aussi cette révolte inter-corps de renseignement illustrée non seulement par des démissions en cascade au sein du Mossad mais encore par une guerre de clans au sein des sociétés de renseignement israéliennes.   

 Au parfait milieu des cybernétiques croisées, le patron de la start-up et de la société technologique NSO, accusé de vendre des technologies d'espionnage à divers pays du monde, a menacé de lever le voile sur les scandales de personnalités politiques, si Tel-Aviv ne la soutenait pas. Faisant référence au PDG de la NSO, qui a été mis sur la liste noire de l’administration américaine, Haaretz reconnaît que le problème est plutôt politique que commercial ou sécuritaire.

Selon les médias israéliens, le président de l'entreprise fait beaucoup de pression sur le cabinet israélien pour aider l'entreprise à sortir de la liste noire américaine, menaçant dans la foulée de divulguer des informations confidentielles des politiciens israéliens. NSO a fait d'énormes profits grâce aux programmes d'espionnage, qu'il a vendus à un certain nombre de pays, dont les États arabes. Suite à la menace de la société israélienne, de hauts responsables israéliens se sont engagés à œuvrer pour la levée des sanctions contre l'entreprise, tout en promettant aux États-Unis de contrôler toutes ses activités. NSO a signé des contrats d'une valeur de 100 millions de dollars pour vendre des logiciels d'espionnage que le ministère israélien des Affaires militaires tente de légitimer.

Dans ce cadre, l'ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a été le premier à utiliser le programme Pegasus. En le vendant à des pays dictatoriaux, il a ouvert la voie à la normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes. Bien que NSO insiste sur le fait qu'aucun des contrats n'aurait pu être signé et appliqué sans le  feu vert du ministère israélien des Affaires militaires, après l'éclatement du scandale, l'entreprise a été en quelque sorte abandonnée à son sort  par le ministère israélien. Cependant, après que le chef de l’entreprise a menacé de divulguer des informations concernant les politiciens israéliens, ces derniers ont commencé à faire pression sur Washington pour qu'il retire l'entreprise de la liste noire américaine.

Disons que c'est ramer dans le vide, les USA commençant à se rendre peu à peu à l'évidence, et déclarer forfait et lâcher dans la foulée des "pions qui coûtent"... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV