Il paraît que plusieurs tours de pourparler stratégiques entre Bagdad et Washington pour mettre fin à la présence militaire américaine en Irak sous prétexte de lutter contre Daech n’ont pas porté leurs fruits et que les GI's préfèrent rester en Irak. À cet égard, le journal Al-Arabi al-Jadid a abordé les dernières nouvelles de l’accord Bagdad-Washington sur le retrait des troupes américaines d’Irak, affirmant que la deuxième phase du retrait des soldats américains commencerait à partir du 15 novembre.
Bien que les responsables irakiens aient auparavant annoncé le début du retrait des troupes américaines et que de temps en temps des nouvelles à ce sujet aient font le tour des médias, aucune action concrète ne s’est encore produite.
Malgré la résolution adoptée par le Parlement irakien appelant au retrait immédiat des troupes américaines d’Irak, les Américains semblent insister à rester.
Le Parlement irakien a approuvé en janvier 2020 une résolution exigeant l’expulsion des troupes américaines le plus tôt possible d’Irak, à la suite de l’assassinat du commandant en chef de la Force Qods du CGRI, le général Qassem Soleimani, et de son compagnon, Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Hachd al-Chaabi. Selon la résolution, de nombreux groupes irakiens considèrent les forces américaines comme forces d’occupation et insistent sur le retrait immédiat de ces forces.
Le point intéressant est que les responsables américains ont fait des déclarations contradictoires à ce sujet. Alors que certains responsables américains font état de la volonté et de l’engagement ferme des États-Unis pour le retrait de troupes américaines, les déclarations de certains d’autres, comme celles du général Kenneth McKenzie, en disent le contraire.
Commandement du CENTCOM, le général Kenneth F. McKenzie a déclaré qu’à la demande de Bagdad, Washington ne réduirait pas le nombre de ses soldats en Irak.
« Les agissements américains en Irak, l’arrivée de convois logistiques dans le pays, la dépense d’importantes sommes d’argent pour étendre la base aérienne d’Aïn al-Asad dans l’ouest du pays ainsi que les déclarations de certains hauts responsables politiques et militaires irakiens selon lesquelles l’Irak aurait besoin des États-Unis pour lutter contre le terrorisme indiquent que la mission des forces américaines en Irak sera peut-être modifiée, mais que ces forces ne quitteraient pas le pays », disent les expertes politiques.
« Le gouvernement irakien a souligné le fait que l’Irak n’a pas besoin de la présence des troupes américaines », a déclaré le conseiller à la sécurité nationale irakien, Qassim al-Araji, qui a assisté au quatrième tour des pourparlers stratégiques avec les États-Unis à Washington.
Or, sur fond de la promesse de Washington à Bagdad, les observateurs s’attendent à ce que le processus de retrait d’Irak soit achevé avant la fin de 2021.
Selon le journal Al-Arabi al-Jadid, de hauts responsables irakiens à Bagdad, dont un général de l’armée, annoncent que le retrait d’Irak se poursuit.
« Ils confirment que le 31 décembre est la date limite pour que toutes les troupes de combat américaines quittent le pays et soient remplacées par des conseillers militaires », poursuit le journal.
Concernant le retrait de plus de trois unités de combat d’Irak au cours des deux derniers mois, deux responsables irakiens ont évoqué la poursuite de l’opération du retrait des troupes de combat américaines par voie aérienne et en coordination avec les autorités irakiennes.
« L’armée américaine a retiré trois groupes de soldats au cours des deux derniers mois et le quatrième se prépare à quitter le pays », a rapporté le journal citant un haut responsable irakien.
Pendant ce temps, Badr al-Ziadi, membre de la commission de la défense au Parlement irakien, a confirmé dans une interview que le retrait des troupes américaines était effectué secrètement par des avions militaires via le Koweït.
Il a fait état d’un petit nombre de soldats américains dans les bases d’Aïn al-Asad (province Al-Anbar) et d’al-Harir (district de Shaqlawa au Kurdistan irakien).
Auparavant, Saad al-Saadi, membre du bureau politique d’Assaïb Ahl al-Haq, avait déclaré que son mouvement se méfiait de l’action du Premier ministre Moustafa al-Kazemi en ce qui concerne la gestion du dialogue avec les États-Unis.
Quant au retrait des Américains, les groupes de Résistance ne s’inquiètent pas du résultat des pourparlers entre l’Irak et les États-Unis, car a Résistance prendrait des mesures adéquates au cas où les Américains ne tiendraient pas leur promesse.