Début novembre, quand le CGRI a publié les images "humiliantes" de la fuite de trois navires US, pourchassés par les vedettes rapides iraniennes, lesquels navires n'osaient pas se rapprocher du pétrolier vietnamien pirate Sothys, par crainte de frôler l'essaim de bateaux et de provoquer un déluge de missile anti navire non pas à partir des deux destroyers iraniens mais encore depuis la cote où quelques 200 engins attendaient le déclic pour passer à l'acte, personne ne croyait que cet exploit parfaitement inouï, irait se reproduire quelques jours plus tard à savoir ce 13 novembre mais sous une forme encore plus humiliante pour la marine américaine, une marine qui, mort dans l’âme, continue à l'heure qu'il est, à avaler les couleuvres, à chercher à se racheter aux yeux des amis et des ennemis, en multipliant des "méga manœuvre conjointes", naval ou aérien ou les deux à la fois, toutes axées contre l'Iran mais sans qu'une seule image en soit disponible. N'est-ce pas curieux pour une machine de guerre US/acolyte qui pas plus tard qu'en 2011 avait tourné en image la chute de Damas et dont les crimes contre l'Irak de 2003 défilaient en boucle et en direct sur les écrans du monde entier?
Il semblerait que non seulement le rapport des forces militaires mais encore des poids médiatiques sont définitivement inversés en faveur du camp anti US.
Le 13 octobre le CGRI a publié à nouveau les images d'un "'seul" hélico militaire US survolant à très très basse altitude le navire USS Essex en mer d'Oman et ce, à peine quelques jours après des informations qui avaient indiqué que l'USS Essex et le porte-avions de la marine royale britannique Queen Elizabeth avaient effectué une formation à l'interopérabilité. Les pilotes iraniens volent si bas et avec une telle aisance que les détails sont visible sur le pont du navire : L'Essex est un navire d'assaut amphibie de classe Wasp et il a tout : normalement, cette base expéditionnaire flottante qui sert de base de départ pour le Corps des Marines des États-Unis chaque fois qu'un assaut amphibie est impliqué, héberge deux MH-60S Knight Hawks, un ou deux AH-1Z Vipers, deux F -35Bs et deux bateaux pneumatiques rigides et surtout deux Phalanx CIWS pour la défense aérienne - l'un est situé à l'arrière du navire et l'autre sur «l'île» (ou la superstructure) du navire. La station UAV et la station radar de l'équipe USMC sont également généralement situées sur le navire. Et bien tout ceci, l’hélicoptère de la marine iranienne le tourne en image sans que l'USS Essex lève le petit doigt... même les Phalanx reste bien sage comme si le bâtiment n'était pas habité!
Et pourtant Essex a été dans le golfe d'Oman ces derniers jours, à suivre de loin l'USS Sullivan et Murphy le jours de l'enlève du pétrolier Sothys et il a à son bord des éléments de la 11 Marine Expeditionary Unit.
D'ailleurs l'Essex fait partie du groupe amphibie qui compte trois navires, dont l'USS Portland (LPD-27) et et l'USS Pearl Harbor (LSD-52). Et dire que c'est ce Portland qui se trouvait ces derniers jours en mer Rouge s'exercer aux côtés des israéliens, des Emiratis et des Bahreinis à la chasse aux pétroliers iraniens qui, corridor maritime anti sanction oblige, passe une fois parti du golfe Persique vers la Méditerranée via la mer Rouge. Sur les images tournées par l'hélico iranien on voit même des MV-22B Ospreys sur l'Essex, qui font partie du Marine Medium Tiltrotor Squadron (VMM) 165. Voici comment Jerusalem Post commente ces images:
Vidéo: le survol de l'USS Essex par un hélico de la marine iranienne/tasnim
"La vidéo récente dure 42 secondes et est tournée depuis le cockpit de l’hélicoptère iranien. Il s'approche du navire américain et des hélicoptères peuvent être vus sur le pont. La semaine dernière, des rapports ont indiqué que l'Essex était apparemment impliqué dans un incident au cours duquel des drones iraniens se sont approchés du navire. De plus, l'Iran a également accusé les États-Unis de piraterie et a affirmé que la marine américaine avait tenté de retenir un navire transportant du pétrole iranien. Des commandos héliportés iraniens ont ensuite saisi le pétrolier appartenant à des Vietnamiens et ont pris le pétrole. La vidéo de l'hélicoptère faisant bourdonner le navire provient de Telegram, mais les médias iraniens semblent minimiser l'incident.
Et de poursuivre : " Des rapports étrangers ont discuté en revanche de l'incident de l'hélicoptère, en disant que le pilote iranien a dépeint et documenté sa présence à bord du porte-avions USS Essex devant les yeux de l'armée américaine depuis l'intérieur de son cabine. Ce sont des images inhabituelles qui surviennent peu après que l'Iran eut mené des exercices Zolfaqar-1400 à grande échelle dans le nord de l'océan Indien et dans certaines parties de la mer Rouge. Ce n'est pas la première fois que des bateaux rapides ou des drones du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) empêchent les agissements de la marine américaine. Les États-Unis ont tiré des coups de semonce en avril et mai sur des navires de guerre du CGRI mais l'Essex n'a pas eu ce courage....Techniquement et tactiquement parlant, l'US Navy n'est pas en mesure de rivaliser avec les forces du CGRI qui mènent à bien la guérilla en mer. Et pourtant l’Essex n'est pas un novice. Il est dans la région depuis août, date de son déploiement à Bahreïn. Au fait il semblerait que son récent clash avec les drones inhabités iraniens aurait incité le capitaine et les marines à la prudence car aucun mouvement n'est constaté à bord"!
Et pourquoi? est la crainte d'un débarquement des forces commandos iraniens débarquant sur le quai qui fait taire les marines US ou est-ce la peur de voir l'hélico les cibler quelques missiles et bombes intelligentes genres Sadid ou Qaem? Rien de tel, les marines US ont vraisemblablement peur d'un remake de Mercer Street ! Après tout , les hélico 214 iraniens ont déjà fait leur apparition lors de précédentes manœuvres dotés d'Ababil-2, drone emblématique iranien.. Les marines de l'Essex eux auraient surtout peur des "Shahed-136", qui a liquidé deux agents israéliens à bord du "Mercer Street" en juillet dernier toujours en mer d'Oman avec la précision et la force d'un véritable missile anti bunker.
Photo: le drone Ababil embarqué sur un hélico de la marine/Tasnim
Et dire que l'US Navy avait choisi comme champ de bataille et de détournement du pétrole iranien, la mer d'Oman car les commandants militaires américains "croyaient que la puissance navale iranienne y est moindre que dans le golfe Persique". C'était sans compter avec l'initiative et le potentiel de réaction des forces de réaction rapide des marins iraniens. Eux, ne s'enterrent pas en guère et ne se mettent pas à l'abri. Ils vont de l'avant. Début novembre, dès que la piraterie US a eu lieu, la base navale du CGRI à Jask situé en mer d'Oman est passée en alerte maximale. Les commandos iraniens ont lancé l'opération héliportée et en ont pris le contrôle ...Alors les marines US n'aiment pas trop les hélico iraniens dont l'apparition sonne comme un début de débarquement..