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Syrie stabilisée, Iran-Arabie réconciliées, Amérique volatilisée et encore...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le cabinet de Naftali Bennet est sur le point de s'effondrer. (Photo d'archives)

Le régime israélien vit un état de grande inquiétude depuis sa formation illégale. Ce n’est pas une nouveauté. Or, Tel-Aviv connaît, sous Naftali Bennett, une condition pire que jamais au point que le cabinet risque de s’effondrer. 

Dans ce droit fil, al-Mayadeen énumère les six facteurs qui préoccupent actuellement les Israéliens. 

Un réchauffement entre Jordanie/Syrie et Jordanie/Iran 

Toute désescalade entre Damas et Amman inquiète Israël, d’autant plus qu’elle soit inattendue. 

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Mais cela ne s’arrête pas là. Le 12 octobre, le quotidien israélien Makor Rishon a fait paraître un article avec pour titre « Convergence préoccupante entre la Jordanie et l’Iran ».

L’article évoque la grande inquiétude des milieux israéliens suscitée par une conversation téléphonique entre les ministres iranien et jordanien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian et Ayman al-Sadafi. 

Lors de cet entretien téléphonique, Amir-Abdollahian a rendu hommage au droit historique de la Jordanie d’être la tutelle de Qods et des lieux de culte sacrés en Palestine. 

Les deux hauts diplomates ont également mis l’accent sur l’essor des coopérations bilatérales loin des ingérences des parties étrangères. 

Bien qu’Amir-Abdollahian et al-Sadafi n’aient fait aucune allusion à une coopération militaire, leur entretien téléphonique a tellement préoccupé le régime israélien dont les projets stratégiques sont entravés par une coopération stable entre les pays de la région. 

Négociations entre Téhéran et Riyad

Le dialogue entre l’Iran et l’Arabie saoudite et la possibilité d’une désescalade imminente est une autre source d’inquiétude pour le régime israélien. 

Selon Haaretz, « une convergence entre l’Iran et l’Arabie saoudite pourrait fortement nuire à l’alliance régionale anti-iranienne, voire la détruire totalement ; l’alliance sur laquelle Israël compte beaucoup ».

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Élections en Irak

Quel que soit le résultat, le bon déroulement des élections en Irak ainsi que la participation de tous les groupes et couches terrifiaient les Israéliens. D’où, l’organisation de la Conférence de normalisation à Erbil, juste quelques jours avant les législatives, pour empêcher un déroulement normal et paisible des élections. 

Cependant, les élections transparentes qui se sont déroulées en Irak avec la participation des électeurs appartenant aux différents groupes et communautés ainsi que le rejet, par tous les Irakiens, de la normalisation avec Israël ont posé problème à Tel-Aviv et l’ont mis dans une situation compliquée. La seule chose qui pourrait apaiser un peu les angoisses du régime est de tramer un nouveau complot visant l’Irak.  

Un Iran nucléaire

Fait peur à Israël la campagne politique iranienne contre la République d’Azerbaïdjan qui se focalise sur les cellules de Daech opérant dans ce pays et les bases militaires et de renseignement d’Israël qui y existent. En effet, Tel-Aviv souhaite faire de la République d’Azerbaïdjan, un havre pour ses agissements anti-iraniens. 

D’autre part, le régime israélien ne peut pas tolérer voir les Américains revenir à l’accord nucléaire signé avec l’Iran et fait donc tout pour entraver une possible restitution de l’accord. 
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, s’est adressé aux Américains : “Israël ne veut même pas que l’Iran soit proche de devenir un pays nucléaire. Même s’il ne fabrique pas de bombe atomique, l’Iran ne devra pas être doté de capacités nucléaires.”

Ces propos de Lapid prouvent que ce qui préoccupe les Israéliens n’est pas la bombe atomique, mais plutôt de voir l’Iran accumuler les savoir-faire et les technologies nucléaires, ce qui peut en faire un pays développé. 

La Résistance palestinienne

Israël n’a jamais caché son mécontentement quant à la convergence des groupes palestiniens, car il craint que la Résistance palestinienne ne s’étende en Cisjordanie et à Qods occupée. 
Le régime sioniste souhaite que son front du Sud soit stable pour qu’il puisse accomplir les projets de colonisation à Qods occupée et judaïser la noble Qods sans avoir à se soucier de la réaction des groupes de Résistance palestiniens.  

Par ailleurs, le fait que Washington croit que la stabilité dans un Moyen-Orient sans présence militaire américaine ne sera réalisée que par la mise en place d’un État palestinien n’intéresse pas du tout au régime israélien. 

En plus, Washington pense que l’adhésion de l’Arabie saoudite au cercle des pays ayant déjà normalisé leurs relations avec Israël n’est pas possible sans trouver une solution globale pour les conflits israélo-palestiniens et cela alors que Tel-Aviv voit en une normalisation avec Riyad, un levier qui empêchera l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes de s’approcher de l’Iran. 

Une Syrie stable

La Russie exige qu’Israël mette un terme à ses frappes aériennes contre le territoire syrien. D’autre part, les accords russo-américains destinés à régler les conflits en Syrie préoccupent vivement le régime israélien. Bref, Israël n’aime pas voir la Syrie récupérer sa puissance militaire et économique. 

Par ailleurs, le régime sioniste craint que ses supplétifs, tels que le Front al-Nosra et les terroristes d’autres groupes en Syrie, échouent. 

Dans la conjoncture où Israël fait face à plusieurs défis, dont certains viennent d’être mentionnés, les régimes arabes comptent sur une normalisation avec Tel-Aviv, espérant que cela garantisse leurs intérêts, alors que les expériences montrent que tout rapprochement entre les Arabes et Israël ne servirait qu’à nourrir les ambitions d’un régime dont le plus grand objectif est d’anéantir les Arabes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV