Pour la première fois depuis dix ans, le ministre syrien des Affaires étrangères a rencontré son homologue égyptien en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Est-ce un début pour une étape qui s’appelle « la Syrie stable » ?
Selon la chaîne de télévision Al-Mayadeen, « la rencontre entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, et son homologue égyptien, Sameh Choukri, à New York, fait preuve du changement de comportement de certains pays arabes envers Damas. »
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« Cette rencontre a eu lieu après des entretiens de responsables syriens avec des ministres de Jordanie et d’Arabie saoudite ; les rencontres du genre qui étaient prohibées par les États-Unis ne pouvaient pas avoir lieu sans leur feu vert. Est-ce un début pour un nouveau chapitre ? », indique Al-Mayadeen, ajoutant que la volonté de la Syrie avait finalement vaincu les sanctions et les pressions.
« Les récentes rencontres constituent-elles une refonte ou sont-elles juste un nouveau complot destiné à s’approcher de la Syrie en vue de l’éloigner de ses alliés, surtout l’Iran et l’axe de la Résistance ? »
Lors de son interview avec al-Mayadeen, Fayçal Meqdad a déclaré que la rencontre avec Sameh Choukri était un point de départ pour l’essor des relations bilatérales. « La Syrie salue toute sorte de relations avec les pays arabes », a-t-il souligné.
Le haut diplomate syrien a ensuite critiqué des pays occidentaux qui ont mis sur pied le terrorisme en Syrie. Il a appelé l’Organisation des Nations unies à rester engagée à sa propre Charte.
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Ahmed al-Kazbari, député du Parlement syrien, a confié à Al-Mayadeen que la Syrie était toujours prête à développer ses relations avec les pays arabes. « Les Arabes n’avaient jamais été les ennemis de la Syrie », a-t-il précisé.
« Ces rencontres pourraient aboutir à une normalisation entre la Syrie et les pays arabes. Il se peut que la Ligue arabe décide d’accueillir, de nouveau, la Syrie pendant les mois à venir. Le plan des États-Unis a échoué en raison de la résistance de la Syrie et du soutien de ses alliés. »
Dans ce droit fil, Edmon Gharib, professeur des relations internationales dans une université à Washington, a déclaré : « Il est trop tôt pour dire que la politique de Washington envers la Syrie a radicalement changé. Ce que nous y constatons actuellement est une certaine de flexibilité qui n’existait pas auparavant. »
Dans la foulée, Hani Khalaf, ancien représentant de l’Égypte auprès de la Ligue arabe, a déclaré que des évolutions en Syrie, dans la région, voire dans le monde avaient déclenché de tels importants événements.
« Ces évolutions sont dues à la victoire de Damas vis-à-vis des crises qu’il a survécues. La Syrie a enregistré d’importants succès. »
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L’Occident est convaincu qu’il a subi un échec cuisant dans la guerre en Syrie. Pendant dix ans, il a employé tous ses moyens pour renverser le gouvernement Assad sans avoir le moindre succès. Il cherche donc de nouveaux moyens ; le canal diplomatique que certains alliés arabes ont créé envers Damas pourrait en faire partie, et cela afin d’éloigner la Syrie de l’axe de la Résistance.