La province stratégique de Deraa qui longe le Golan occupé et la Jordanie est désormais de mise et la Syrie s'apprête à reprendre Idlib. Et Deir ez-Zor dont les troupes US occupent une grosse partie ? Hier le Congrès a rejeté un projet de loi proposé par le député noir Bowman plaidant en faveur du retrait des troupes US de Syrie. La confrontation militaire avec les troupes US est-elle inévitable?
L'armée syrienne est entrée dans plusieurs villes de la province de Deraa, où des terroristes ont remis leurs armes en vertu d'un accord de trêve proposé par le gouvernement de Damas le mois dernier.
Des unités de l'armée sont entrées jeudi dans les villes de Tal Shihab et Zaizoun, a rapporté l'agence de presse officielle syrienne, SANA.
Dans la ville de Dael, le statut de dizaines de terroristes, d'hommes recherchés et de déserteurs du service militaire a été réglé et des armes ont été remises à l'armée syrienne, a-t-on appris de la même source.
Les habitants de Deraa se sont dits satisfaits du lancement du processus de règlement du statut des terroristes et de leur retour à la vie normale.
En outre, l'armée syrienne a rouvert des routes principales et secondaires à Deraa.
L'établissement d'un contrôle gouvernemental total sur Deraa est très important puisque la province borde le plateau du Golan occupé par Israël, que le régime de Tel-Aviv a utilisé pour faire soigner les terroristes blessés qui luttent contre le gouvernement syrien depuis 2011.
La reprise du contrôle du territoire par le gouvernement syrien pourrait rompre la collaboration entre Israël et les terroristes et déjouer les plans de Tel-Aviv d'annexer le plateau du Golan.
Mais après Deraa, l'armée syrienne va-t-elle tolérer la présence turque ou américaine en Syrie? Jeudi le ministère syrien des Affaires étrangères a lancé un ultimatum à Ankara, exigeant qu'il retire ses troupes du Nord syrien. Des bombardements contre les mercenaires turcs à Idlib s'intensifient en ce moment. Mais les forces US ne sont pas du reste.
Les tribus de l’Est syrien s’opposent à l’occupation US
Les tribus et clans arabes de l'est de la Syrie se sont en encore une fois dits entièrement opposés à l'occupation américaine. Ils ont mis l’accent sur le fait de ne pas céder le moindre pouce de terrain.
Lors d’une réunion du mercredi 22 septembre, tenue dans la ville de Tabiya, les membres des tribus et clans arabes de la banlieue est du gouvernorat de Deir ez-Zor ont exprimé leur opposition à l'occupation américaine sous toutes ses formes en territoire syrien. Ils ont réclamé la restitution par l’armée syrienne de chaque pouce du territoire syrien.
« Cette conférence a été organisée en soutien aux approches du gouvernement syrien envers le processus de réconciliation et son rôle dans le développement et la reconstruction de la province, mais aussi à l'opposition à occupation sous toutes ses formes», a déclaré un notable de l’une des tribus.