Le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a parlé au téléphone ce mercredi à son homologue français, Jean-Yves Le Drian.
Au cours de cette conversation téléphonique le chef de la diplomatie française a félicité Amir-Abdollahian pour sa désignation à la tête du ministère iranien des Affaires étrangères et a demandé que Téhéran revienne le plus tôt possible aux négociations de Vienne portant sur le dossier du programme nucléaire civil de la République islamique d’Iran.
Dès sa nomination à la tête de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian a souligné que Téhéran ne voulait absolument pas « négocier pour négocier » et s’attendait à ce que les pourparlers assurent les intérêts nationaux des Iraniens.
Mardi soir, lors d’une interview télévisée, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères a évoqué la suspension des négociations nucléaires à Vienne en raison des élections présidentielles en Iran, et a déclaré que le gouvernement du président Ebrahim Raïssi exigeait que les pays qui participent à ces négociations modifient leur approche, car « la perte du temps pendant les négociations est inadmissible » pour la République islamique d’Iran.
« Nous avons informé nos partenaires lors des négociations de Vienne que les pourparlers doivent aboutir à des résultats tangibles, car la perte de temps pendant les négociations est inamissible pour nous », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.
Interrogé sur le mécanisme de la reprise des négociations de Vienne, le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’il faudrait attendre deux ou trois mois pour que le nouveau gouvernement organise, son plan pour reprendre les pourparlers portant sur le programme nucléaire civil de la République islamique d’Iran.
Le 27 août, lors d’une conversation téléphonique avec le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Joseph Borrel, Hossein Amir-Abdollahian avait dit que du point de vue de l’Iran, les négociations devraient aboutir aux résultats tangibles et pratiques dans le sens du recouvrement des droits du peuple iranien.
Amir-Abdollahian a souligné l’engagement de Téhéran en faveur d’« une interaction constructive dans le cadre d’une diplomatie équilibrée ».
Par ailleurs, un haut membre du Parlement iranien a déclaré que le cadre précédent utilisé pour mener des négociations nucléaires dans la capitale autrichienne pour la relance de l'accord de 2015 était défectueux et que les pourparlers devraient se poursuivre sur la base d’une nouvelle plateforme.
« Les négociations à Vienne doivent se poursuivre de manière à poursuivre les principaux objectifs, à savoir la suppression totale des sanctions imposées à l'Iran », a déclaré Vahid Jalalzadeh, le président de la Commission de la sécurité nationale et relations étrangère au sein du Parlement iranien.