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Zoom Afrique du 31 août 2021

Les civils tués dans les frappes aériennes de Barkhane sont comptés dans les rapports de l'ONU ?

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La Minusma publie ce lundi 30 août 2021 sa note trimestrielle sur les violations des droits de l’homme. La mission a comptabilisé les agressions contre les civils et constaté une augmentation de 25 %.

Actualité en Afrique :

  • Ethiopian Airlines: Fin de la liaison Abidjan-Newark, colère à Abidjan
  • Le Sénégal introduit une taxe supplémentaire de 3 % sur les importations
  • La RCA songe déjà à la construction d’un deuxième aéroport international pour remplacer celui de Bangui M’poko
  • Burundi : grand rassemblement industriel

 

Analyses de la rédaction :

1. Mali : est-ce que le rapport de l’ONU compte les civils tués par Barkhane ?

Au Mali, avec l’arrivée massive des soldats européens sur le territoire, l’Algérie veut s’impliquer dans le dossier malien afin d’améliorer la sécurité, qui s’est dégradée ces dernières années avec la lutte contre le terrorisme que la France a lancée. Mais visiblement, l’ONU, Barkhane et Takuba ne sont pas vraiment du même avis.

Après la visite au Mali la semaine dernière du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, Alger tente-t-il d’occuper à nouveau une position dominante dans la crise malienne ?

Le grand voisin du Mali envisage clairement de poser les jalons afin de redevenir incontournable sur le dossier malien et même dans le Sahel.

C’est dans ce but que le ministre algérien des Affaires étrangères est arrivé à Bamako avec le nouveau président du Comité de suivi de l’accord de paix d’Alger, un poste traditionnellement occupé par son pays. Le diplomate Boudjemâa Delmi, qui l’occupe désormais, aura une double casquette, et c’est une première. Il est également envoyé spécial de l’Algérie pour le Sahel.

Selon les médias mainstream, Alger voudrait revenir en force dans le dossier malien, alors que le grand voisin du Mali, voudrait tout autant que les Maliens d’ailleurs, que la sécurité soit réinstaurée.

Vu les nombreuses exactions des occidentaux pour instaurer la vision au sein de la population, pour garder le gouvernement entre ses mains, détruire toutes les structures qui reflètent la souveraineté et l’intégrité du pays, et par-dessus tout de démembrer le pays, les fameux rapports de l’ONU, toujours contester font leur apparition sur la toile.

La Minusma publie ce lundi 30 août 2021 sa note trimestrielle sur les violations des droits de l’homme. La mission des Nations unies a comptabilisé les agressions contre les civils entre le 1er avril et le 30 juin, et constaté une importante augmentation de 25 % entre le premier et le deuxième trimestre de l’année 2021.

Au moins 527 civils ont été tués, blessés, enlevés ou sont portés disparus. La division des droit de l’homme de la Minusma pointe une augmentation générale de 25 %, par rapport au trimestre précédent, 49 % même pour les personnes tuées.

Selon ce rapport, les groupes terroristes sont responsables de la grande majorité des actes violents, soit 287 cas. Les enquêteurs onusiens dénoncent aussi les groupes d’autodéfense maliens. Mais ceux qui sont surtout dans le collimateur, ce sont les soldats de l’armée malienne.

On peut directement voir que ce rapport est fallacieux, car visiblement, ils ont omis de stipuler les nombreux Maliens qui sont victimes des frappes aériennes de la France, les nombreux soldats de Barkhane qui ont tué des civils maliens sous un soupçon de terrorisme.

Ces rapports sont toujours contestés en Afrique et dans le Moyen-Orient principalement à cause de la méthodologie utilisée par l’organisme, sa partialité, mais aussi les moments minutieusement choisis pour les publier.

Bref, le peuple malien est un farouche défenseur de sa souveraineté et de l’intégrité de son territoire. Il se soulève et se bat pour pousser les Occidentaux hors du continent pour récupérer sa liberté.

 

2. Les ONG en Afrique ; panique dans l'air !

Les ONG dans le collimateur des États africains, on sent un vent de panique dans l’air !
Pour l’instant, les deux pays qui sont dans le collimateurs des médias mainstream c’est le Cameroun et l’Éthiopie.
Le Cameroun et l'Ethiopie ont restreint ces derniers temps les activités de certaines ONG. Le rôle des médias mainstream maintenant, c’est de remettre en place ces ONG mais en plus, ils tentent de démontrer à tout prix que populations sont pénalisées.
Recontextualisons les choses.
Au Cameroun, le ministre de l'Administration territoriale Paul Atanga Nji revient à la charge contre les organisations non gouvernementales étrangères. Celles-ci doivent fournir d'ici à la fin du mois de septembre, des informations sur leurs activités et les contrats de travail de leurs employés locaux.
Pour l'autorité gouvernementale, il s'agit de faire respecter la loi camerounaise.
Or la mesure est perçue par les ONG comme étant une nouvelle pression provenant du gouvernement.
Des mesures similaires existent dans d'autres pays où les autorités accusent les ONG de coopérer avec l'ennemi.
Dans un témoignage, l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a affirmé avoir arrêté ses activités dans la région du Nord-Ouest du Cameroun après une réaction du gouvernement qui a simplement demandé que cette ONG clarifie le cadre de sa coopération avec le ministère de la Santé. Il est clair que si l’ONG n’avait pas quelque chose à cacher, il n’y aurait pas eu de problème. D’ailleurs, dans les articles écrits dans les médias mainstream concernant ce sujet, nous n’avons réellement pas encore compris ou était la pression du gouvernement. Mais bon, continuons.
Selon MSF, la vraie intention du gouvernement camerounais est d'empêcher ses activités qu'il juge favorables aux groupes armés.
Au Burundi, l'organisation Handicap International devait arrêter de travailler en 2019 après s'être opposée à une décision du gouvernement qui a voulu imposer des quotas dans le recrutement du personnel local.
En juillet, cette fois en Éthiopie, trois ONG dont Médecins Sans Frontières ont été suspendues par les autorités qui leur reprochaient d'embaucher du personnel étranger sans autorisation et d'avoir propagé des fausses informations sur les réseaux sociaux.
Le médias DW affirmerait que les décisions semblables à celle de la suspension d'activités d'ONG prises par des gouvernements sont souvent critiquées. Dans la plupart des cas, il s'agit d'organisations à but humanitaire dont les services pallient l'absence d'appui social de la part de l'État. Pourtant, nous ne comprenons pas l’attitude, vraiment suspecte de ces ONG. Se trouver en ordre au niveau administratif et se mettre en règle conformément à la loi, n’est visiblement pas une demande légitime. Et comment réagirait un pays européen, si une ONG s’installait en Europe, qui enfreindrait la loi en engageant des travailleurs clandestins afin de leur fournir un emploie pour qu’ils puissent se nourrir et se loger ? Pas sûr que cela leur plairait, donc la demande est parfaitement légitime et les ONG devraient, si bien sûr ils n’ont rien à cacher se plier à la loi camerounaise ou éthiopienne, et d’arrêter de se comporter comme si elles étaient en terrain conquis !

 

3. Éthiopie: les rebelles bientôt finis ?

En Éthiopie, évidemment, lorsqu’on a les États occidentaux derrières soit, on se comporte comme le patron.

On a vu ces derniers mois que les nombreuses menaces et pression de la part des États-Unis sur le gouvernement éthiopien, afin qu’il se plie face au rebelles terroristes dans le Tigré, et qu’il les laisse déstabiliser le pays et toute la région, ont été voués à l’échec.

L’Éthiopie, son armée fédérale et la population sont restés soudé afin de faire face à ces nombreuses pressions.

Maintenant, un fait, un peu à caractère comique mais triste à la fois, c’est que les rebelles terroristes ont accusé l’Union africaines de partialité !

Le côté comique, c’est qu’on a l’impression que les groupes qui comptent déstabiliser un État ou même une région, peuvent attendre que les organisations internationales se penchent sur le cas.

Encore un peu, on pourrait voir les groupes comme Daech émettre le même genre d’avis.

Mais le côté triste de la chose, c’est que lorsque les États-Unis ou allié européen sont derrières ces groupes, ils peuvent tout se permettre. Massacrer des civils, utiliser des enfants soldats, procéder à des viols de masse sur les femmes et les mineurs, enfreindre un cessez-le-feu humanitaire, saboter l’acheminement des aides humanitaires, sans avoir la moindre critique ou encore la moindre condamnation de la part des pays occidentaux défenseur des droits humains à travers le monde.

Les rebelles tigréens ont accusé dimanche l’Union africaine (UA) de « partialité » à la suite de la désignation par l’organisation panafricaine d’un médiateur dans ce conflit.

« Il serait naïf de penser que cette mission puisse marcher », a affirmé sur Twitter le porte-parole des rebelles, trois jours après la nomination de l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo comme représentant de l’UA dans la Corne de l’Afrique avec pour mission de « promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et le dialogue politique ».

« Résoudre une crise requiert au moins la reconnaissance de l’existence, sinon de l’importance, d’un problème, écrit le porte-parole des rebelles tigréens. Nous avons du mal à comprendre comment on peut attendre un rôle constructif de la part d’une organisation qui a donné tout son sens au mot partialité. »

Après plusieurs tentatives de régler le problème des rebelles tigréens par la voie diplomatique, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a, pour sa part, rejeté à plusieurs reprises toute proposition de médiation avec les leaders tigréens, affirmant qu’il ne s’agissait que d’une « opération limitée de maintien de l’ordre ».

D’ailleurs, les alliés occidentaux des rebelles n’ont pas arrêté de menacer l’Éthiopie en affirmant que le conflit s'étendrait sur d’autres régions de l’Éthiopie.

Après que les rebelles terroristes ont franchi la ligne rouge en attaquant les bases militaires fédérales dans la région, le gouvernement éthiopien a lancé l’opération de sécurisation de la région du Tigré.

Ce n’était pas une initiative mise en place du jour au lendemain comme le prétendent les médias mainstream.

La position du Conseil de sécurité des Nations Unies était claire et a renvoyé le dossier au main de l’UA.

Et les pays africains défendent l’Éthiopie et exhorte la Communauté internationale à arrêter les ingérences dans les affaires intérieures du pays, et de laisser Addis Abeba gérer ses propres problèmes internes. Une revendication d’ailleurs fortement soutenue par la population éthiopienne. Mais l'Occident, défenseur des droits humains dans le monde, n'est toujours pas prêt à respecter cela.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV