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En Centrafrique, une filiale du groupe français Castel est accusée d’avoir apporté, durant plusieurs années, un soutien financier aux rebelles de l'UPC ; ce n'est pas nouveau !
Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Burkina Faso: les succès cachés de l'armée et du peuple !
Au Burkina Faso, l’armée nationale aidée par le peuple burkinabé continue leurs avancées dans la vraie lutte contre le terrorisme.
« Burkina Faso: le bilan de l'attaque de Boukouma passe à 80 morts », voici le titre que les médias mainstream mettent en avant, tout en omettant bien sûr, de parler des avancées du Burkina Faso.
La gendarmerie nationale du Burkina Faso a déclaré, jeudi, que 80 terroristes ont été "neutralisés" lors de l'attaque de mercredi qui avait coûté la vie à une trentaine de civils et 15 soldats dans le Sahel burkinabè.
Le premier bilan officiel faisait état de 30 civils, 14 soldats et trois supplétifs de l'armée burkinabè tués.
"Très touchés par la perte de nos frères d'armes, des volontaires et des civils infortunés, tombés dans l'embuscade contre les éléments de l'Escadron porté de Gendarmerie de Arbinda et du Peloton Mobile de Gorgadgi ; mais fiers du combat qu'ils ont livré et qui a permis de mettre en déroute plus de 400 terroristes, neutraliser plus de 80 d'entre eux et récupérer un important stock de matériel, d'armes et de motos", a écrit jeudi, dans un communiqué, la gendarmerie nationale du Burkina Faso.
Mercredi, un convoi mixte composé de civils, d'éléments des forces de défense et de sécurité et de volontaires pour la défense de la patrie a été la cible d'une attaque terroriste dans la localité de Gorgadji (province du Seno, région du Sahel), indique le ministère.
Pendant la riposte les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) "ont abattu 58 terroristes et de nombreux autres ont été blessés et o nt pris la fuite", selon le premier bilan.
Le Burkina Faso se renforce et prend même le dessus sur les terroristes à la solde occidentale, qui selon certains experts de RFI, veulent prendre le Burkina Faso en étau.
Selon eux, si les terroristes s’attaquent aux militaires burkinabés, c’est parce qu’ils ont reçu de nouveaux moyens pour s’attaquer directement à l’armée. En réalité, cela reflète une certaine panique aussi bien dans le camp des terroristes qui n’arrivent pas à renverser le Burkina Faso, mais également dans le camp occidental qui double les moyens des terroristes afin de s’attaquer à l’armée burkinabé et tenter de l’affaiblir. Mais c’est le contraire qui est en train de se passer ! Le Burkina Faso est bien parti pour pousser les groupes terroristes en dehors du Sahel. Mais comme dans le Moyen-Orient, ou encore au Mozambique, il manque l’alliance intracontinentale et les alliés qui lutte réellement contre le terrorisme, comme les alliés du bloc de l’Est, Téhéran, Moscou ou Pékin, pour entièrement éradiquer les groupes terroristes du continent africain et ne pas laisser de répit au camp occidental pour réarmer et réorganiser ces groupes de mercenaire.
2. Mozambique: les alliances régionales portent leurs fruits !
Une mission militaire des pays d’Afrique australe visant à aider l’armée nationale mozambicaine à lutter contre les terroristes qui sèment la terreur dans le nord-est du pays enregistre des succès. Après son lancement la semaine dernière, elle ne cesse de gagner du terrain dans la province du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, dans le but de reprendre le contrôle de toute la région.
Tout a commencé par la reprise de Mocimboa de Praia, cible de la première attaque terroriste au Mozambique en octobre 2017, qui était aux mains des insurgés depuis le 12 août 2020, ainsi que celle de la localité d’Awasse. Une opportunité ayant permis au président mozambicain, Filipe Nyusi, de se féliciter « des nouvelles de ces derniers jours concernant le succès de la mission » militaire de la Communauté de développement d’Afrique australe au Mozambique et alliés.
« Le contrôle de la ville de Mocimboa da Praia et le retour progressif des mouvements entre Palma et Mocimboa da Praia sont le produit de la bravoure et de l’effort concerté des forces dans le but de ramener rapidement la stabilité dans la région », relève le chef de l’État, en référence particulièrement aux soldats loyalistes soutenus par les troupes rwandaises et de la coalition. « Nous réaffirmons notre engagement commun à lutter contre l’extrémisme », ajoute Filipe Nyusi.
Si rien n’est signalé sur la taille du contingent de la force de la SADC ou son calendrier de déploiement, on sait néanmoins, de source proche des forces armées que la mission militaire régionale pourrait compter à terme jusqu’à 3.000 militaires. À la demande de Maputo, le Rwanda a envoyé le 9 juillet un millier de soldats pour renforcer l’armée mozambicaine. Une semaine plus tard, les États membres du bloc des 16 nations de la SADC ont commencé à déployer des troupes.
L’Afrique du Sud, frontalière du Mozambique et puissance régionale, a annoncé l’envoi immédiat de 1.495 militaires. Le Botswana - dont le chef de l’État préside l’organe de la SADC chargé de la politique, la défense et la sécurité - a envoyé 296 soldats le 26 juillet.
Le Zimbabwe envisage d’envoyer 304 éléments pour former les unités d’infanterie du Mozambique. L’Angola devait déployer, à partir du 6 août, 20 officiers de l’armée de l’Air, tandis que la Namibie contribuera à hauteur d’environ 400.000 dollars aux opérations de contre-terrorisme.
En raison des avancées réalisées par les militaires, le gouverneur veut d’ores et déjà « organiser le retour des habitants » qui avaient fui les combats, mais plusieurs experts sont sceptiques à ce sujet.
Pourtant c’est chose faite.
Quelques familles mozambicaines, mais pas toutes, ont commencé à regagner leurs maisons, après que les terroristes furent évincés.
Les civils qui sont de retour veulent à leur tour aider l’armée nationale à la défense du pays.
"En tant que citoyens, nous avons alors décidé de demander des armes à feu pour nous défendre. Le conflit a continué et les militants avaient maintenant des armes. Cela a aggravé le conflit. L'armée est alors intervenue et les militants ont été tués ainsi que les citoyens", a-t-il ajouté.
Le modèle burkinabé fait de nombreux émules. C’est quelque chose que l’on voit de plus en plus en Afrique. Les populations ne veulent plus fuir, ils veulent contribuer au retour de la stabilité dans leur pays respectif.
"Nous voulons montrer notre présence", explique Justin Rukara, le surintendant principal de la police rwandaise. "La population revient, mais elle a encore très peur et ne se sent pas en sécurité. Nous leur disons que la guerre est terminée et qu'ils doivent revenir pour récupérer leurs biens. De nombreux habitants vivent encore dans des camps de réfugiés. Nous essayons de leur montrer que maintenant, ils peuvent à nouveau mener une vie normale."
Cette alliance africaine reste l’un des moyens qui permet à l’Afrique pour se libérer de l’offensive des terroristes à la solde des Occidentaux. De plus l’union de la population, des gouvernements et de l’armée nationale reste le rempart par excellence face à ces offensives. Mais comme avec le Mozambique, les alliances entre les pays de la région sont également un puissant remède contre le néocolonialisme et les offensives terroristes. Le Mozambique en est maintenant une preuve vivante, pas besoin de l’aide occidentale qui transforme les pays d’Afrique en un champ de ruine et amplifie l’insécurité.
3. RCA: une multinationale qui finance les groupes armés ; du déjà vu !
En Centrafrique, le multi-rôle des entreprises occidentales se dévoile aux yeux du monde.
Actuellement, le voile se lève progressivement sur les exactions des Occidentaux, que ce soit par le biais des multinationales, des représentants politiques ou encore à travers les militaires d’occupation.
En Centrafrique, une filiale du groupe français Castel est accusée d’avoir apporté, durant plusieurs années, un soutien financier aux rebelles de l'UPC.
Selon une ONG américaine qui porte la charge, la Sucrerie Africaine de Centrafrique (Sucaf), filiale du géant viticole français, Castel, a versé entre 2014 et 2021, des dizaines de milliers d'euros par an au chef de l'UPC, Ali Darassa et celui qui était alors son numéro deux, Hassan Bouba, actuel ministre centrafricain de l’Élevage.
En échange, les rebelles de l’UPC devaient assurer la sécurisation de la raffinerie de la Sucaf, à Ngakobo, à 400 km à l'est de la capitale Bangui, une zone dont ils avaient le contrôle, mais ils devaient également suivre l’évolution de la situation politique du pays afin qu’ils réajustent le tire dans le sens des intérêts occidentaux.
"On n’a aucune réponse à donner sur des choses qui n'existent pas. C'est une accusation gratuite. On n'a jamais vu les responsables de la Sucaf qui traitent d'ailleurs les groupes armés de bandits et ne collaborent donc pas avec eux", dit Hassan Bouba.
"Oui, nous avons sécurisé la Sucaf."
Le coordonnateur politique de l’UPC admet cependant que le mouvement rebelle a bien assuré la sécurisation de la raffinerie. Mais, nous l’avons fait par devoir, affirme Abdoulaye Garba Mahamat.
"La Sucaf se trouve à Ngakobo dans le territoire de la Ouaka. C'est nous qui assurions la sécurité là-bas dans la Ouaka. Si on dit que nous avons prêté main-forte à la Sucaf pour qu'elle vive, je suis d'accord. Mais, nous avons assuré aussi la sécurité de la cathédrale à Bambari et aussi celle de la population, tout cela gratuitement et c'était notre objectif", explique Abdoulaye Garba Mahamat.
Kag Sanoussi, président de l'Institut International de Gestion des Conflits, se veut quant à lui, prudent sur cette accusation. Il admet cependant que dans les pays en conflit, des entreprises occidentales privées ont souvent recours à des groupes rebelles ou à des mercenaires pour assurer leur sécurité.
"Il faut s'assurer d'abord de la véracité des faits et ensuite que la justice fasse son travail, de manière générale, dans les pays en guerre, parce que les États sont fragiles et n'ont pas la capacité nécessaire de sécuriser beaucoup de productions industrielles et minières, des entreprises ont recours à des groupes rebelles ou des mercenaires pour sécuriser leur production, cette situation existe partout, en Centrafrique et dans d'autres pays", estime l'expert.
Outre des paiements directs et indirects en espèces, la Sucaf, selon le rapport, a aussi contribué à l'entretien des véhicules de l’UPC et à la fourniture de carburant.
De par ces révélations, on comprend mieux comment les multinationales étrangères arrivent toujours à continuer leur travail sans être entravées par la situation sécuritaire. Mais surtout, on comprend mieux pourquoi les groupes terroristes comme Daech ou al-Qaïda ou encore les groupes rebelles ne s’attaquent jamais à ces entreprises, ni aux ONG et encore moins aux positions militaires occidentales dans les pays d’Afrique.
En Centrafrique, la situation sécuritaire s’est nettement améliorée. Après son éloignement avec le camp occidental, l’armée nationale a repris la situation en main. Donc, ces entreprises n’ont pas vraiment de raison valable pour financer des groupes rebelles qui n’ont que vocation de plonger le pays dans le chaos. Tout comme les pays occidentaux, les patrons de ces entreprises voyous devraient être remis à la justice de la Centrafrique, et les enquêtes devraient également être menées par le gouvernement de Bangui pour qu’ensuite, la justice centrafricaine puisse trancher.