TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 18 août 2021

L'Ouganda accepte d'acceuillir des réfugiés afghans.

Télécharger 📥        Podcast 🎧​​​​​​​

La Libye était également dans une situation un peu similaire. L’invasion du pays par l'OTAN a permis à la propagation du terrorisme en Afrique. Est-ce un remake qui attend l'Ouganda ?

Actualité en Afrique :

  • Burkina Faso : le procès de l’affaire Thomas Sankara fixé au 11 octobre 2021
  • Togo : une semaine pour booster le e-commerce
  • Zambie : un modèle démocratique salué en Afrique
  • La BDEAC octroie 59 millions USD au profit du Congo pour le financement du corridor routier Brazzaville-Libreville

 

Analyses de la rédaction :

1. Sénégal/Mali/Cameroun : une nouvelle vague de division de la population en vue ?

Un peu trop de coïncidences se font voir sur le continent africain.

Plusieurs conflits intercommunautaires apparaissent sur la toile, laissant finalement croire à des conflits provoqués.

Tout d’abord, dans l’extrême nord du Cameroun, près de 11.000 réfugiés camerounais ont fui, non pas l’augmentation des attaques de Boko Haram, mais bien des conflits appelés par les médias mainstream « intercommunautaire ». Zoom Afrique s’est d’ailleurs penché sur le sujet. Des affrontements entre pêcheurs et bergers dans l'Extrême-Nord du Cameroun, dans l'arrondissement du Logone-Birni, près de la frontière avec le Tchad, ont fait au moins 12 morts et 48 blessés, selon un bilan annoncé jeudi par les autorités camerounaises. Depuis, les violences se sont poursuivies, sans que les autorités ne communiquent un quelconque bilan. La rareté des ressources halieutiques est devenue une source de tension entre les deux communautés qui s’accusent mutuellement d’utiliser des engins de pêche inadaptés pour la capture, comme ces grosses nasses.

On a également pu constater un regain de violence entre le Sénégal et le Mali.

Ce 15 août, un camion malien est entré en collision avec un taxi aux environs de 15 heures à Kaolack au sud du Sénégal, dimanche, faisant 4 morts et un blessé grave a indiqué le ministère malien des Transports et des Infrastructures dans un communiqué.

Au lendemain de l'accident qui a fait quatre morts à Kaolack, dans le centre du Sénégal, les professionnels des transports du Mali et du Sénégal se sont mobilisés pour ramener le calme parmi la population et les chauffeurs.

Au Sénégal, le secrétaire national de l'Union des routiers dénonce les représailles de la population sénégalaise contre les chauffeurs maliens après l'accident de Kaolack. Gora Khouma, joint par Abdoulaye Diallo :

« Ce qui s’est passé à Kaolack est vraiment regrettable. Je le condamne. Faisons attention. Évitez d’attaquer les Maliens. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire aggraver la situation. Puisqu’il y a des Sénégalais qui sont ici, il y a des Sénégalais qui sont au Mali. Faisons tout pour qu’on reste unis. En tout cas, moi, en tant que secrétaire national, j’en appelle encore aux Sénégalais de rester calme. »

De son côté, le syndicat malien des conducteurs s'engage à sensibiliser ses chauffeurs et demande aux syndicats sénégalais de faire de même. Son porte-parole, Souleymane Koumare a affirmé :

« Je voudrais dire aux chauffeurs maliens qui sont ici, avec toute la population malienne, de ne pas saccager les camions sénégalais ou autres. Je demande aussi aux syndicats sénégalais qu’ils essayent de multiplier leurs conversations avec les ministres ou autres, pour déjà trouver une solution pour apaiser. L’accident, c’est l’accident. On ne peut pas dire qu’un camion a fait un accident et qu’il faut donc saccager tous les camions. »

Les autorités maliennes et sénégalaises se sont engagées à faire toute la lumière sur ces incidents.

Certes, il est clair que le camp occidental cherche à semer la division au sein des populations africaines, mais cette ère est révolue. Leur plan de recoloniser l’Afrique est tellement tordu, que même un simple accident, et surtout, les conséquences démesurées qui apparaissent après ne peuvent être placé sous l’étiquette du hasard.

En Afrique et même à travers le monde, les populations unies avec leur gouvernement et l’armée nationale pourront faire face au néocolonialisme. Cette union fait peur à l’axe occidental, qui pour rappel est démuni face aux populations africaines.

 
2. Afrique centrale : le prochain Sahel ?

Face à l’avancée rapide des talibans qui ont pris le contrôle de l’Afghanistan, les USA ont demandé à plusieurs pays d’accueillir temporairement des citoyens afghans, le temps d’étudier les demandes de visa. Après l’Albanie et le Kosovo, c’est au tour de l’Ouganda.

L’Ouganda va donc accueillir sur son sol des réfugiés afghans en transit vers les États-Unis. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement ougandais, dans un communiqué publié ce mardi 17 août.

Selon les autorités, cette décision répond à une demande des USA. En effet, Washington a demandé de l’aide à plusieurs de ses partenaires étrangers, en leur proposant d’accueillir temporairement des réfugiés afghans qui demandaient un visa pour rejoindre le pays de l’Oncle Sam.

« Suite à la réception de la requête du gouvernement des États-Unis pour assister certaines des personnes concernées, et en raison de la tradition et de l’histoire de l’Ouganda en tant que terre d’accueil des réfugiés et des personnes dans le besoin, le président Yoweri Museveni a indiqué que l’Ouganda est prêt à fournir son aide ; notamment l’hébergement temporaire de certaines des personnes touchées par la crise en cours », a indiqué le ministère ougandais des Affaires étrangères.

Beaucoup se sont demandés, mais pourquoi l’Ouganda.

Dans les médias mainstream, la réponse est plus une question d’intérêt financier et elle est aussi d’ordre pratique. Selon ces médias, l’Ougandais serait un habitué des réfugiés. Avec plus de 1,4 million de réfugiés en provenance du Soudan du Sud, de la RDC ou encore du Burundi. De plus, il y a également une contrepartie financière de la part de Washington, mais également de la Banque mondiale pour l’aide aux réfugiés. Mais ceci est la partie émergente de l’iceberg. Poussons la réflexion un peu plus loin.

La Libye était également dans une situation similaire. L’invasion du pays qui a plus permis à la propagation du terrorisme plutôt qu’à la stabilité du pays, donne également le ton. Cette propagation des groupes terroristes a couté très cher aux pays du Sahel. Aussi bien au niveau du coût humain, mais ils sont également la proie de différents projets des États occidentaux qui ont décidé de démembrer ces pays et de pousser les populations à un exode massif.

Vu ce qui se passe en Afghanistan en ce moment, on pourrait également voir une volonté américaine de piéger les États africains en y incrustant des pseudo « réfugiés » afghans. Bien sûr, nous ne voulons pas insinuer que les Afghans qui quittent leur pays seraient des agents à la solde des États-Unis. Mais sur un millier d’Afghans, il se pourrait que quelques dizaines de personnes parmi eux, ne soient pas réellement des afghans, mais plutôt, une source d’alimentation du terrorisme en Afrique, et plus précisément en Afrique centrale.

Ne perdons pas de vue une chose, c’est que les États-Unis de Biden ont des vues imprenables sur le continent africain. L’arrivée d’un contingent militaire, appelé « experts anti-terroriste » vient tout juste d’arriver en RDC, voisin de l’Ouganda, déjà en proie à une émergence de Daech, et comme le plus grand des hasards, tout de suite après le départ du gouvernement de Kabila. On peut maintenant constater les raisons des nombreuses pressions et ingérences de la part de Washington pour voir Kabila quitter le pouvoir.

Le pays est maintenant la proie du terrorisme et les États-Unis et son supplétif qu’est la France veulent maintenant s’emparer du pays, en commençant bien sûr par l’Est de la RDC.

Des réfugiés afghans en Ouganda, certes, mais pour combien de temps ?

Visiblement Washington n’a pas non plus précisé la durée approximative que devraient rester les réfugiés.

Washington a annoncé son intention de délivrer des visas américains aux Afghans qui l’ont aidé à mener sa guerre dans le pays, essentiellement des interprètes estimés à plus de 10 000. Nous ne savons pas encore avec exactitude combien de réfugiés sont censés se rendre en Ouganda, mais Washington affirme que cela durera le temps de traiter les dossiers pour le traitement des visas.

Une procédure administrative qui pourrait prendre du temps et même beaucoup de temps, surtout en ces temps où c’est le Covid-19 et ses variants qui placent les États occidentaux au-dessus des fameux droits de l’Homme auquel ils se sont autoproclamés les farouches protecteurs concernant la politique de migration.

En bref, le fait d’accueillir des réfugiés est louable, mais le souci encore une fois, c’est qu’une demande venant d’un pays qui adopte, sans aucun remord, la politique du chao et qui l’entretien au quotidien, cache sans aucun doute un nouveau plan de déstabilisation qui viserait particulièrement l’Afrique centrale. Vu que les plans ont toujours pour but une déstabilisation complète des régions de l’Afrique, comme ce que l’on a pu constater dans le Sahel, il est clair que transformer, et ce par n’importe quel moyen, l’Afrique centrale, tout comme la Corne de l’Afrique en un Sahel, serait à l’ordre du jour.

Tout comme l’échec de Daech en Syrie ou en Irak, face à l’axe de la Résistance, a poussé les États-Unis a héliporté ces groupes terroristes en Afrique de l’Ouest, en prenant soin de leur attribuer des noms différents, il est clair que le même plan pourrait être mis en place en Afrique centrale, via le biais des réfugiés afghans qui subissent continuellement les effets des plans avides de l’Occident qui continuent à martyriser les populations du monde entier afin de préserver encore l’illusion de l’hégémonie occidentale.

 

3. Sahel : le terrorisme en plein essor, que se passe-t-il ?

En Afrique de l’Ouest, les attaques terroristes se multiplient, et donnent l’impression qu’un nouveau plan se prépare du côté de l’axe occidental. Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV