Depuis quelques heures de ridicules infos apparaissent sur la toile : « La France, les USA ont exigé à Israël de ne pas changer la règle du jeu vis-à-vis du Hezbollah, Joe Biden ne permettra à Tel-Aviv d’attaquer l’Iran même si celui-ci ou ses alliés attaquent Israël. » Mais en l’état actuel des choses, Israël est-il réellement à même de changer quoi que ce soit aux équations de forces au Moyen-Orient alors même que les États-Unis et l’OTAN marchent sur des œufs ? Le mercredi 4 août, 20 roquettes du Hezbollah tirées contre Kiryat Shmona ont mis sens dessus dessous le front Nord comme en mai où 4000 roquettes palestiniennes ont rayé de la carte Israël ou comme le 29 juillet où un « drone » dit-on iranien a mis KO le trafic maritime israélien et la flotte de guerre USA/OTAN...
« Les États-Unis craignent qu’une attaque israélienne contre l’Iran ne détruise les chances de la restitution de l’accord nucléaire », indique le site web DEBKAfile, spécialisé dans les affaires militaires et de renseignement.
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« L’administration Joe Biden est maintenant plus soulagée que jamais, car elle sait que le nouveau cabinet israélien ne nuira pas à son alliance avec les Américains en lançant une attaque soudaine contre l’Iran ou le Hezbollah libanais », ajoute DEBKAfile.
« Au contraire de Benjamin Netanyahu, le nouveau cabinet dirigé par Naftali Bennett et ses alliés, Yaïr Lapid et Benny Gantz, se sent engagé de demander l’avis de Washington avant de faire le moindre agissement contre l’Iran. »
Et de continuer : « Si l’Iran ou le Hezbollah attaquent Israël, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, ou le chef du Pentagone, Lloyd Austin, contacteront, quelle que soit l’heure, les responsables de Tel-Aviv pour les appeler à la retenue afin que les négociations ne soient pas déroutées. »
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Selon DEBKAfile, « Washington envisage des négociations nucléaires avec l’Iran au mois de septembre ; ce qui permet à l’Iran et au Hezbollah d’agir avec une certaine liberté d’action durant le mois à venir, sachant qu’Israël n’est pas autorisé par son allié américain à procéder à une mesure de représailles. »
Des sources israéliennes parlent d’une éventualité de guerre face à l’Iran, comme quoi l’armée israélienne serait bel et bien capable de le faire. Alors que de plus en plus d’actuels ou anciens responsables militaires israéliens mettent en garde contre le pari risqué que soit une nouvelle guerre multifront avec la Résistance. Le vendredi dernier, le Hezbollah libanais a surpris les Israéliens avec pas moins d’une vingtaine de roquettes, alors que le régime israélien ne s’est pas encore tout à fait rétabli de la guerre de Gaza du mois de mai.
Gershon Hacohen, un ancien général de l’armée israélienne, a reconnu que Tel-Aviv se préoccupait quant à une nouvelle escalade de tension sur le front du Nord.
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« Il faut que nous renoncions à la dénégation et que nous acceptions qu’il existe une campagne de menace contre Israël qui pourrait devenir même plus sérieuse qu’aujourd’hui ; malheureusement, les Israéliens ne sont pas encore convaincus qu’ils devraient s’y préparer », a déclaré Gershon Hacohen cité par l’édition arabe de Russia Today.
« Il faut que nous découvrions ce que sont en train de faire le Hezbollah et le Hamas. Ça, c’est très compliqué. Ils ne veulent pas de la guerre. Ils veulent nous éliminer. Ils sont engagés dans une série d’efforts quotidiens pour nuire à Israël jusqu’à l’éliminer. C’est ce qu’ils font. »
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Gershon Hacohen a ajouté que les Israéliens devaient savoir qu’ils ne vivaient pas dans un paradis. « Le chef d’état-major de l’armée se prépare à toute attaque du Hezbollah et du Hamas, mais il ne peut pas confronter toutes les menaces en même temps », a-t-il indiqué.
L’ancien général de l’armée israélienne a ensuite averti qu’au moins 100 000 missiles avaient été visés Israël.
D’après le journal Haaretz, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Aviv Kochavi, a demandé aux officiers israéliens de réduire leurs tirs en direction des Palestiniens en Cisjordanie.
Kochavi a reproché au général israélien Tamir Yadaï, commandant pour la région du « centre », le comportement des forces sous son commandement, « ce qui risque d’exacerber la crise en Cisjordanie », selon le chef d’état-major de l’armée israélienne.
