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A quoi rime les missiles tirés contre le nord d'Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, le 3 août 2021. ©Tasnim News

Nasrallah a assuré mardi que le Mouvement ne tomberait pas dans le piège d'une guerre civile au Liban.

Ce serait un peu trop simpliste que de croire "l'incident" qui s'est produit ce mercredi matin sur la frontière de l'entité avec le sud du Liban au cours duquel au moins trois "roquettes bien intelligentes" se sont abattues sur Kiryat Shmona, quitte à provoquer un méga incendie et même si on prend à la lettre les médias sionistes un bilan de 4 blessés dans les rangs des colons n'a rien à voir avec l'actualité du golfe Persique tout comme ce serait erroné que de ne voir à travers ce Mercer Street israélien ciblé le 29 juillet à 280 km des côtes omanaises un règlement de compte Israël/Iran sans lien avec le Hezbollah. En effet, il n'existe aucune raison pour que l'entité sioniste qui dépend pour sa survie à 85% des mers et qui possède pas moins de 800 cargos dans les eaux de la région puisse circuler librement dans le golfe Persique, en mer d'Oman ou dans l'océan Indien et frapper dans le même temps, suivant un droit autoproclamé, le territoire syrien dont elle vole avec complicité US le pétrole ou encore affamer le peuple libanais par sanctions/pression/chantage interposés... Le triple raid au missile visant ce mercredi le Nord israélien, et ce, quelques heures après la grotesque mise en scène britannique avec son cortège de cinq cargos "détournés de façon fantomatique" et partant des menaces de frappes brandies contre l'Iran, cela veut dire tout bonnement qu'il y a définitivement un front aéronaval désormais ouvert entre Israël/Résistance, régie par loi de Talion : pour chaque frappe aérienne il y aura une frappe navale et vice versa. C'est bien terrifiant pour un Israël entouré de milliers de missiles et qui en mai a vu de quel bois est faite la capacité de combat aérien et naval palestinien, rien qu'en se voyant forcé de mettre les verrous sur Tamer (site offshore) au troisième jour du conflit. Aussi, cette mise en garde de Nasrallah lancée mardi soir comme quoi il irait négocier en personne avec l'Iran de quoi satisfaire les besoins en essence et en médicaments des millions de Libanais qui un an après les explosions de Beyrouth en sont à attendre les largesses franco saoudo américaines, les Israéliens devront la prendre à la lettre et se dire surtout que toute atteinte à ce corridor maritime anti sanction US qui s'étend du golfe Persique à la Méditerranée pourrait se traduire par des tirs de roquettes comme ceux subis ce mercredi par les colons du Nord. 

Lors d’un discours le mardi 3 août, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, y est revenu en affirmant que l’ennemi a fixé trois objectifs pour porter atteinte au Hezbollah : 

« Nuire à l'image et au prestige du Hezbollah, porter préjudice à son modèle, pousser le Mouvement à entrer dans une guerre civile et déclencher la guerre économique et que ce triple objectif la Resistance y fera face.

« Cette guerre n’est pas le fruit du hasard. Il nous incombe d’être patients et d’agir sérieusement. On a bien décidé d'importer du carburant en provenance d'Iran et son mécanisme a été mis en place. Les matières pétrolières font partie des besoins incontournables, en particulier le diesel, qui doit être fourni au pays. »

C'est clair : la frappe contre le nord d'Israël vise avant tout à avertir l'entité contre n'importe quel aventurisme ciblant les pétroliers iraniens qui quitteraient la Syrie pour livrer leurs cargaisons au Liban.

Mais, a-t-il dit, la position des forces politiques au Liban, dont le Hezbollah, a surpris l'Arabie saoudite et l'a incitée à changer de cap.

Quant à la guerre économique des ennemis à l’encontre du Liban, il a précisé : « Cette guerre n’est pas le fruit du hasard. Il nous incombe d’être patients et d’agir sérieusement. »

Lire plus : Armée libanaise, est-elle la "cinquième colonne" des USA ?

Hassan Nasrallah a déclaré le mardi 8 juin que son mouvement était prêt à "négocier" avec Téhéran sur l'importation à Beyrouth de mazout et d'essence "si l'État libanais n'a pas le courage de le faire lui-même" pour résoudre les pénuries sévères de carburant dont souffrent quotidiennement les Libanais depuis plusieurs semaines.

« Si l'Etat cesse d'assumer ses responsabilités et que l'humiliation se poursuit, nous, au sein du Hezbollah, irons en Iran, négocierons avec le gouvernement iranien (...) et achèterons des navires d'essence et de mazout et les ramènerons au port de Beyrouth. Et que l'Etat libanais (ose) empêcher l'acheminement d'essence et de mazout ! Nous ne pouvons plus tolérer l'humiliation », a-t-il martelé, en référence aux longues files de voitures devant les stations-service.

Le 27 juin dernier, Emil Lahoud, l'ancien député auprès du Parlement libanais, a critiqué les groupes pro-occidentaux du gouvernement libanais pour avoir refusé d'accepter les importations de carburant en provenance d'Iran.

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV