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Soldats morts mieux que soldats retirés?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats US. (Archives)

La stratégie des États-Unis au Moyen-Orient repose sur la domination militaire et la mise en œuvre de la politique de terrorisme économique dans les pays de la région, notamment en Irak et en Syrie où Washington tient à maintenir sa présence militaire.

Après le retrait américain d’Irak en 2011 dans le cadre de l’« accord-cadre stratégique » qui réglementait les relations entre Bagdad et Washington, les États-Unis sont revenus en Irak en 2014 sous le faux prétexte de la lutte contre le terrorisme, mais en réalité pour étendre leur occupation dans les territoires irakiens ; prétendant qu’ils entendent lutter contre un terrorisme créé et financé par eux-mêmes, les États-Unis ont affirmé que la lutte contre le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie pourrait prendre 30 ans, a écrit le journal Al-Binaa dans un article signé Amine Mohammad Hoteit, analyste politique et militaire libanais de haut rang et générale à la retraite.

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Mais les Irakiens ont su contrecarrer le deuxième plan d’occupation américaine mené par des terroristes, en équipant leurs forces de défense sous couvert des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) qui appuyées par leurs alliés ont affronté les terroristes de Daech et surmonté le fléau résultant du terrorisme.

Alors que l’Irak est libéré du joug des terroristes à l’aide de la Résistance, les positions contradictoires des États-Unis donnent lieu à bien des discussions. Si les allégations de Washington selon lesquelles les troupes US déployées en Irak ont réussi à vaincre Daech, sont vraies, maintenant que le groupe terroriste n’y est plus, il est temps que les Américains s’en aillent pour éviter la violation continue de la souveraineté irakienne. Or, les preuves montrent que le changement des administrations aux États-Unis, de Barack Obama à Donald Trump puis à Joe Biden n’a pas modifié la position et la stratégie de la Maison-Blanche au Moyen-Orient, en particulier dans un pays comme l’Irak.

Environ six mois après l’arrivée au pouvoir de Biden, la stratégie de son administration au Moyen-Orient en particulier en Irak et en Syrie est devenue très claire : les indicateurs montrent que la stratégie américaine repose sur la domination militaire et la mise en œuvre de la politique de terrorisme économique dans la région, notamment en Irak et en Syrie ; pour ce faire, cinq facteurs sont essentiels :

- Maintenir la présence militaire US en Irak et en Syrie.

- Éviter les conflits et les opérations militaires en Irak, à moins que cela ne soit nécessaire.

- Détruire la stabilité interne.

- Empêcher le retour à la vie normale non seulement en Irak et en Syrie, mais dans l’ensemble de la région.

- Poursuivre la guerre et le siège économique ainsi que les sanctions contre les gouvernements irakien et syrien.

Les États-Unis craignent en particulier que la mise en œuvre de la résolution du Parlement irakien d’expulser les troupes étrangères d’Irak ne mette Bagdad et Damas sous contrôle de la Résistance ; les positions explicites des responsables des Hachd al-Chaabi et des groupes armés irakiens par rapport à l’expulsion des Américains ajoutent à l’inquiétude de Washington. Quant à la Syrie, le président Bachar al-Assad a récemment annoncé lors de son investiture que le gouvernement syrien soutenait toute résistance populaire pacifique ou armée à l’occupation étrangère.

Les États-Unis ont donc recouru à une nouvelle tromperie en Irak afin de déformer la nature de leur présence occupante sous de nouvelles rubriques telles que la présence de conseillers militaires et d’offres de formation, estimant que la mesure serait d’un côté suffisante pour mieux protéger les 4 000 soldats américains stationnés dans les bases irakiennes et permettrait de l’autre d’atténuer la pression de l’opinion qui exige le retrait de toutes les forces étrangères.

De plus, les Américains croient qu’en changeant le titre de leur présence en Irak, ils peuvent plus facilement mener à bien la mission de dominer les décisions, la souveraineté, la richesse et les politiques de l’Irak dans le cadre de la lutte contre l’axe de la Résistance.

Mais dans le cas de la Syrie, les États-Unis ont déclaré sans aucune retenue qu’ils maintiendraient leur présence militaire dans toutes leurs bases illégales sur le sol syrien : du sud-est au nord-est du pays. L’administration Biden est allée plus loin en affirmant qu’elle suspendrait toutes les opérations militaires en Irak à partir du début de l’année prochaine, sans faire une telle promesse concernant la Syrie : Washington compte maintenir ses sanctions inhumaines contre les Syriens en vertu de la loi César.

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Il est certain que les États-Unis poursuivront leurs actions agressives contre les gouvernements irakien et syrien et appelleront Bagdad à légaliser la présence des troupes américaines sur le sol irakien afin de poursuivre une invasion qui dès ses débuts en 2003 n’avait d’autre but que de créer des conflits sectaires dans le pays. Cependant, cette méthode n’est pas applicable en Syrie, où le gouvernement et la nation rejettent à l’unanimité l’occupation américaine de leur pays. C’est pourquoi Washington préfère poursuivre ouvertement son occupation dans diverses régions de la Syrie par le biais des opérations militaires.

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Force est de constater que la région est dans une nouvelle phase de confrontation avec les occupants : les États-Unis sont entrés directement au Moyen-Orient, et non avec des moyens alternatifs tels que le terrorisme. Or, l’axe de la Résistance et ses alliés, qui ont déjoué les guerres les plus dangereuses et les plus intenses et ont défendu la région pendant 10 ans, sont aujourd’hui beaucoup plus forts qu’ils ne l’étaient il y a 10 ans lorsqu’ils ont forcé les Américains à quitter l’Irak.

Les États-Unis n’ont plus aucune carte à jouer en Irak et en Syrie. Les sanctions économiques sont le seul levier de pression qui leur reste. Dans ces circonstances, il appartient aux États de la région d’adopter une stratégie nationale, loin des positions étrangères, pour faire face efficacement aux mesures hostiles de Washington.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV