Al Kazemi a ramé à contre-courant en se livrant, à Washington, alors même qu'un troisième hôpital vient d'être incendié dans la capitale par des saboteurs US/Israël, à des contorsions verbales en remplaçant le mot "militaire US" par "formateur US". Mais la mayonnaise va-t-elle prendre? Selon des sources proches de la Résistance, l'intensité des attaques anti US pourrait augmenter, les bases US n'étant plus partiellement, mais entièrement dans le viseur.
À la fin du quatrième tour du dialogue stratégique Bagdad-Washington, tenu à la Maison-Blanche, les responsables irakiens et américains ont annoncé, à travers une déclaration, qu’aucune force de combat américaine ne resterait en Irak au-delà du 31 décembre 2021.
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« Il paraît que le récent accord conclu entre Bagdad et Washington ne comprend aucune nouveauté et qu’il ne limitera même pas l’intervention militaire américaine en Irak », indique le quotidien al-Araby al-Jadeed.
Et d’ajouter : « C’est ce qu’évoque aussi la déclaration émise après la fin du troisième tour de dialogue stratégique : étant donné les capacités suffisantes des forces de sécurité irakiennes, les deux parties sont tombées d’accord sur le fait que le rôle des missions américaines soit limité aux consultations. »
Deux responsables irakiens ont confié, sous l’anonymat, à al-Araby al-Jadeed, que des dirigeants irakiens avaient demandé, lors d’une rencontre avec le Premier ministre Mustafa al-Kadhimi, que le cadre actuel de l’accord ne soit pas transgressé.
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Bien que les responsables américains et irakiens suggèrent la restriction du rôle des États-Unis à des missions consultatives, l’arrivée de convois logistiques américains et la participation active des forces américaines dans les opérations militaires en Irak parlent seules.
Le Parlement irakien a voté à l’unanimité l’expulsion des militaires américains d’Irak après que l’administration US a ordonné l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et d’Abou Mahdi al-Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi. Cependant, les Américains ont maintenu leur présence militaire en Irak tout en contradiction avec cette loi.