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Pourquoi l'African Lion 2021 s'est exclusivement concentré sur les capacités aériennes de l'adversaire virtuel?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
DCA algérienne (Archives)

Pourquoi l'African Lion 2021, cet exercice militaire d'envergure que les États Unis ont mené aux portes de l'Algérie, au cœur même du Sahara occidental et ce, retranché derrière le Maroc à qui ils ont fourni avions F-16, drones MQ-9 et le conseil et l'assistance d'une entité israélienne spécialiste en assassinats ciblés par le drone, s'est exclusivement concentré sur les capacités aériennes de l'adversaire virtuel? Évidemment parce que l'Algérie dont il s'agit de viser virtuellement en attendant qu'un premier déclic donne lieu à un clash entre le Maroc et l'Algérie, a l'armée de l'air la plus puissante de l'Afrique, de l'aveu même des USA. 

En avril, Military Watch écrivait : Les forces aériennes de l’armée algérienne sont les plus puissantes en Afrique. L'Algérie dispose actuellement de la plus grande armée permanente d’afrique en temps de paix. elle dispose également de nouveau missile de croisière chinois cx-1 qui offre une marge de manœuvre significative pour réduire les services autres que l’armée de l’air. En 2015, le pays était le premier pays d’Afrique à acquérir le système de défense aérienne à longue portée S-300 ou l’un de ses dérivés. Ce dernier fournit une portée de 250 km et permet aux forces algériennes d’engager les cibles à les vitesses de mach 14. Et puis l’armée aérienne s’apprête à réceptionner les premiers modèles de Su-34E destinés exceptionnellement à l’Armée nationale populaire (Anp), après l’aboutissement des négociations entre les parties algérienne et russe ayant duré plus de huit ans. Le premier lot comporte 14 bombardiers moyens Su-34E. La construction de ces derniers a été entamée en janvier dernier par l’usine aéronautique de Novosibirsk (sud de la Russie). À noter que le Su-34E est un bombardier possédant les capacités d’autodéfense dignes les meilleurs chasseurs et allège donc le fardeau de la protection.

Mais ce n'est pas tout : en effet alors même que les événements en Tunisie semblent avoir pris de court l'axe atlantiste qui voyait à travers le voisin pro-Palestine de l'Algérie un partenaire bien fiable pour celle-ci dans sa bataille contre la normalisation et qui cherchait par accointance frériste interposée, miner justement ce voisinage tunisien un peu trop solidaire avec Alger, bien trop anti-Israël, d'autres éclaircissements viennent d'être faits sur l'état de l'armée de l'air algérienne lesquels éclaircissements sont propres à expliquer cette rage anti-Algérie. 

Au fait il semblerait qu'Alger n'a jamais eu un penchant trop prononcé pour les armements US encore moins pour ceux made in France. Military Watch évoque dans un récent numéro, justement, les raisons pour lesquelles l'Algérie a préféré le chasseur russe Su-30 au chasseur français Rafale, en analysant l'histoire et les caractéristiques de chaque chasseur et la situation politique et militaire de la région. Signe que l'arsenal algérien n'est pas comme ceux de certains de voisin, une compilation aveugle mais un cadre militaire s'adaptant à une géopolitique consciencieusement choisie. 

La revue écrit : "le chasseur léger français Rafale de quatrième génération a eu une histoire mouvementée, puisqu'il est entré en service 15 ans après son premier vol d'essai, en raison de difficultés de développement et n'a pas obtenu le succès escompté sur les marchés d'exportation. "Rafale" a échoué face à son concurrent américain "F-15" dans la plupart des contrats conclus avec des pays comme la Corée du Sud, Singapour, le Maroc et les Emirats Arabes Unis, et a perdu contre des chasseurs "F-18" au Koweït, en plus de nombreux contrats qu'elle n'a pas réussi à conclure en raison de la concurrence avec d'autres combattants. Et le Rafale a de nouveau tenté dans la première décennie du XXIe siècle de fournir des articles à l'armée de l'air algérienne, alors que l'Algérie tentait de moderniser sa flotte de chasseurs russes MiG-23, acquis dans les dernières années de la guerre froide."

Selon l'article, « l'armée de l'air algérienne a refusé d'acheter le Rafale à cette époque pour un certain nombre de raisons y compris celle-ci:  L'Algérie a choisi de rivaliser avec le chasseur américain "F-16", c'est pourquoi son choix s'est porté sur le chasseur "Su-30", qui était considéré à bien des égards plus capable que son concurrent américain. Depuis cette date donc, l'Algérie savait avoir un jour à faire face à l'US Air Force et cette vision lui avait procuré une longueur d'onde sur les Yankee. Le plus grand pays africain avait  trouvé en effet un "gros défaut" au F-16, ce qui pourrait d'ailleurs lui servir si jamais par les temps qui courent, il venait à l'esprit des Américains d'entrer en conflit avec Alger indirectement ou par Maroc/Israël interposés. La portée des F-16 était encore beaucoup plus courte que les catégories de poids des poids lourds tels que le Su-30 et le F-15. Quant à Rafale, il avait un "gros défaut ". La zone que l'armée de l'air algérienne devrait couvrir est à peu près équivalente à la superficie de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie, de la Belgique, de la Suisse et de la Grèce réunies.

le Rafale est une dinde volante avec le moteur très faible qu'il a là. Là encore en est en pleine vision géostratégique d'un arsenal intelligent. Et "the last but not the least":  le moteur du chasseur français était faible - le plus faible pour tous les chasseurs au monde à l'époque - ce qui limitait sa portée, sa vitesse, sa capacité opérationnelle et son altitude, ce qui a permis au chasseur russe "Su-30" d'être une plus grande opportunité. pour une réponse rapide aux menaces extérieures distantes sur quoi l'Algérie pensait à l'époque. Et le temps lui a donné raison: l'escalade des menaces extérieures en provenance de l'Occident, notamment après la guerre menée par la France contre la Libye, a fortement affecté la décision algérienne. 

L'acquisition d'armes auprès d'une source non occidentale fiable a été bénéfique à bien des égards pour la partie algérienne. Parce que la France a, à plusieurs reprises dans le passé, a fourni des informations détaillées sur les spécifications et les faiblesses de ses avions de combat et de ses armements aériens (des chasseurs) à ses alliés occidentaux, notamment aux États-Unis et à la Grande-Bretagne pendant la guerre du Golfe [Persique] de 1991 et à La Grande-Bretagne pendant la guerre des Malouines... » Belle vision d'avenir d'une Algérie bien trop futée pour se laisser piéger... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV