Le commandant de l’armée libanais a mis l’accent sur la vigilance des forces sous son commandement pour faire face au chaos et à la crise au Liban, sans manquer de dire que « les forces armées libanaises n'ignorent pas le régime sioniste ».
S’exprimant à l'occasion de l'anniversaire de la fondation de l'armée libanaise ce vendredi 30 juillet, le commandant de l'armée libanaise, Joseph Aoun, a déclaré qu'il était « interdit de faire sombrer le Liban dans le chaos », au moment où le pays connaît sa pire crise socio-économique et que des craintes sérieuses sur sa stabilité se font de plus en plus ressentir, d’après l’agence de presse iranienne Tasnim.
Le général Aoun, qui se trouve en Égypte depuis deux jours, a enjoint les soldats de ne pas laisser « la discorde » s'infiltrer dans le pays du cèdre.
Rappelant que le Liban « traverse la pire crise économique et financière de son histoire récente », le général Aoun a fixé plusieurs lignes rouges dans son message aux soldats, à quelques jours du premier anniversaire des explosions meurtrières au port de Beyrouth, le 4 août 2020, qui ont fait plus de 200 morts et 6 500 blessés.
Dans son message à la troupe, le général Aoun a surtout mis en garde contre le chaos au Liban : « Ne laissez personne profiter de la mauvaise situation sociale pour vous faire douter de vos convictions dans la patrie et l'institution militaire » en poursuivant : « Le Liban est votre responsabilité, il est interdit, en toute circonstance, de noyer le pays dans le chaos et de déstabiliser sa sécurité. »
« Des défis supplémentaires vont se présenter, alors soyez prêts à les affronter avec sagesse et patience, ne laissez pas la sédition s'infiltrer, et ne permettez pas à ceux qui pêchent en eaux troubles d'atteindre leurs objectifs, soyez à la hauteur des attentes du peuple et de la communauté internationale qui vous respecte, vous apprécie et essaie de vous soutenir », a-t-il également dit aux militaires.
Le général Joseph Aoun a par ailleurs mis en avant les menaces classiques auxquelles doit répondre la troupe : Israël et le terrorisme.
L'institution militaire, à l'instar de nombreux autres secteurs au Liban, est touchée de plein fouet par la crise socio-économique qui ravage le pays depuis juillet 2019. Mais les espoirs reposent désormais sur Najib Mikati, qui a été mandaté par le président de la République Michel Aoun cette semaine pour former un nouveau cabinet.