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Les dessous de l'affaire Pegasus 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Emmanuel Macron au téléphone lors d'un sommet de l'UE à Bruxelles, le 20 juillet 2020. ©AFP

Le scandale impliquant la société israélienne NSO Group et son logiciel-espion Pegasus est bien plus important que ce qui est rapporté. Tous les pays ayant utilisé ce logiciel-espion à des fins illégales nient l’avoir utilisé comme c’est le cas pour l’Inde et le Maroc, deux pays coopérant très étroitement avec Israël sur les plans sécuritaire et militaire.

Une enquête est en cours en France sur l’espionnage de journalistes français par le Maroc au moyen du logiciel israélien Pegasus. Ce dernier s’auto-installe sans click et sans aucune notification sur le téléphone cible et parvient à déjouer le cryptage d’applications de messagerie comme WhatsApp (Facebook), Viber (Rakuten), Signal et Telegram, mais aussi d’autres issues de l’Open Source ou même restreinte (applications professionnelles dédiées comme celles qu’utilisent les diplomates de l’Union européenne et ceux du Département d’État US).

Tout ceci n’a rien d’étonnant dans la mesure où le Mossad et Israël sont faits pour mener ce genre de mission et que le Maroc, normalisant, suit à la lettre un cadre bien tracé par l’axe US/Israël. Ce qui étonne au contraire c’est que cette remontrance anti-Maroc, cette révélation anti-Israël, c’est la France alliée des deux qui les faits.

Lire aussi : Pegasus, le sale coup sioniste !

Certaines sources font état de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères au Quai d’Orsay où Le Drian lui aurait demandé outre des explications sur l’affaire Pegasus de s’expliquer aussi de cette note et de cette carte falsifiée de l’Algérie qu’il a fait distribuer parmi les membres du Mouvement des non-alignés. Est-ce pour le bien des Algériens ou des Marocains que Paris publie des documents remettant en cause Israël ? Évidemment que non.

Certains analystes y voient d’ailleurs un effort perfide destiné à gonfler les vraies capacités d’une entité sioniste qui rien qu’au mois de mai a subi l’une des pires défaites de son histoire en termes de renseignement se trouvant soudain face à un Gaza parfaitement nouveau à savoir une puissance balistique parfaitement adaptée au contexte des guerres nouvelles, et disposant une banque de cibles détaillées au cœur d’Israël. Mais il y a plus : Après l’Allemagne, l’Espagne, Rabat s’embrouille avec la France signe que la cour chérifienne échappe au giron français pour tomber dans l’alliance avec les États-Unis, Israël et la Grande-Bretagne.

Au Sahel, Paris vit à fond cette dépossession sans oser sourciller, il serait insupportable de le revivre au Maghreb surtout qu’il y a des intérêts séculiers : Total, mines, etc. Paris vient-il se faire avoir par un Israël qui tout en mettant à profit ses liens au plus haut sphère du pouvoir macronien lui a coupé l’herbe sous pied ? Possible. Comparé à l’ampleur du préjudice subi la révélation sur Pegasus n’est rien. Un Rabat anglo-saxonisé ce serait le monde à l’envers...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV