Alors même que les troupes US commencent à comprendre à quoi pourrait ressembler une Syrie vivant à l'heure irakienne avec des missiles et des drones ciblant droit au cœur les bases que l'Amérique a dressées pour piller le pétrole syrien, le Liban et la Syrie viennent de décider d'un commun accord de la réouverture du point de passage frontalier de Qussair. Stratégique décision quand on sait que les deux Etats résistent aux sanctions US et que dans ce sens ils ont besoin l'un de l'autre pour briser les sanctions US, surmonter les pénuries surtout celles liées à l'essence et à l'énergie. Mais cette voie de transit terrestre pourrait avoir son pendant maritime et pas des moindres. Trois pétroliers iraniens sont accostés à Baniyas chargés de 2.6 millions de barils de pétrole iranien et une partie de cette cargaison pourrait échouer soudain au Liban! Et ce serait alors la fin d'une longue prise d'otage du Liban par l'axe US/OTAN/Israël et un basculement du pays du Cèdre dans le camp Est.
Les représentants de l’armée, de la sécurité publique et des douanes des deux pays ont assisté aux réunions pour faire le premier pas vers l’ouverture du point de passage dans la zone de Qussair à l’est du Liban. Ce poste-frontière facilite le passage des véhicules agricoles et des étudiants, mais aussi la circulation des habitants dans les zones frontalières, selon la chaîne de télévision Al-Manar.
L’accord initial prévoit la construction d’un poste-frontière sur les deux côtés de la frontière qui relierait le district de Zayd en Syrie et la région libanaise de Qussair. Le projet subviendra non seulement aux besoins des résidents en matière de circulation, mais il empêchera aussi la contrebande entre les deux pays qui s’est récemment intensifiée en faveur de la commercialisation des produits agricoles sur les terres communes.
Compte tenu du siège oppressant et de la détérioration des conditions économiques et de vie des deux pays voisins, des solutions réalistes s’avèrent de plus en plus nécessaires pour réduire autant que possible la pression sur les nations sur fond de l’absence de toute initiative internationale.
Par ailleurs, les trois navires transportant du pétrole iranien vers la Syrie sont arrivés au port de Baniyas.
Selon des images satellites, les navires Arman 114, Sam 121 et Yasmin se trouvent à proximité du port syrien de Baniyas. La quantité de cargaison de pétrole de ces trois navires iraniens est estimée à 2,6 millions de barils. Certains médias ont affirmé que la destination finale de cette cargaison de pétrole était le Liban.
Appelé Widson, le navire incendié était chargé de transporter du pétrole du pétrolier iranien Arman 114 vers le port syrien de Baniyas : en raison de la profondeur limitée de la côte de Baniyas en Syrie, le pétrolier Arman 114 ne peut pas accoster dans le port syrien et l’opération d’évacuation du pétrole est en général effectuée par des pétroliers plus petits. La proximité des deux navires pendant l’incendie est l’une des raisons pour lesquelles certains médias ont annoncé par erreur un incendie à bord d’un pétrolier iranien.
La rumeur de l’attaque sur un pétrolier iranien par un drone israélien a circulé sur les réseaux sociaux, alors que la semaine précédente, un navire israélien a été frappé dans les eaux des Émirats arabes unis en dépit du déploiement d’une frégate belge BNS Léopold qui l’escortait pour entraver le cas échéant toute agression.