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Zoom Afrique du 14 juillet 2021

Les forces armées centrafricaines.

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Alors que malgré ce régime de sanction, Bangui, qui a dû faire face à une coalition de groupe rebelle qui déclarait ouvertement leur volonté de renverser le gouvernement légitime, a tout de même réussi à sécuriser son territoire...

Actualité en Afrique :

  • Sénégal: l'Assemblée nationale valide le nouveau code électoral
  • Djibouti signe un accord avec le russe MyOffice après leur visite de prospection dans le pays le 3 juin
  • Mali: pas de retrait de Barkhane, maintien de 2000 soldats français
  • Côte d'Ivoire-France: Pass sanitaire et vaccination obligatoire contre la Covid-19, des Ivoiriens commencent à regarder d'autres destinations que la France

 

Analyses de la rédaction :

1. Mali: les Maliens sont en danger !

Au Mali, les accords de paix locaux sont attaqués !

À travers la région, les Maliens avaient trouvé un terrain d’entente en signant des accords de paix. Les signatures parfois annoncées à grand renfort de communication par le ministère de la Réconciliation. Des accords taillés sur mesure pour que les Maliens se sentent en sécurité. Mais actuellement, de nombreux conflits recommencent à émerger.

À Niono, à Mopti, cette soudaine reprise des violences compromet ainsi une nouvelle fois les activités agricoles, principales sources de subsistance des populations locales.

« Tant que les vrais leaders ne sont pas impliqués, on n’aura rien de consistant », commente un analyste des questions sécuritaires.

Les accords ont été signés au niveau local et entre Maliens pour éviter que certains tiers tentent encore de créer des conflits intercommunautaires ou interreligieux dans le pays. Donc aucune implication des Occidentaux. C’est pourquoi ces accords sont dans le collimateur.

Le groupe à la solde occidentale, Daech, a toujours désapprouvé les accords négociés.

Le Mali est non seulement en proie à un démembrement du pays, mais en plus il se transforme en une base militaire occidentale géante.

Le processus de fermeture de bases de la force Barkhane dans le nord du pays débutera au "second semestre de l'année 2021", selon Emmanuel Macron qui s'est exprimé lors de la réunion de vendredi du G5 Sahel.

Les emprises de Kidal, Tessalit et Tombouctou seront closes "d'ici le début de l'année 2022".

Au final, la France maintiendra "à terme entre 2 500 à 3 000" hommes dans la région, contre 5 100 aujourd'hui, a affirmé le président Macron, en évoquant leurs deux missions principales: "la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des deux organisations ennemies", ainsi que "l'appui à la montée en puissance des armées de la région". Les commandos de la task force française "Sabre" seront comme prévu maintenus.

Pour sa part, la ministre française des Armées était le même jour à Washington.

Florence Parly et son homologue américain Lloyd Austin ont signé à Washington une nouvelle feuille de route pour la coopération entre les forces spéciales des deux pays.

"Signature avec Lloyd Austin d'une convention pour renforcer la coopération de nos forces spéciales. Face au terrorisme, nos forces spéciales ont développé une véritable fraternité d'armes", a indiqué Florence Parly dans un tweet après la rencontre. "Cette convention approfondira les liens exceptionnels qui ont été tissés", a assuré Florence Parly, sans donner davantage de détails sur sa nature.

De plus, la Norvège va envoyer, au sein du détachement suédois, une petite contribution à la “task force” Takuba, unité de forces spéciales européennes au Mali. “La Norvège va pour la première fois mettre des soldats à la disposition de Takuba au Mali”, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué mardi soir. “Au cours des prochains mois, un petit nombre de soldats seront envoyés au sein du détachement suédois”.

Leur nombre n’est pas précisé, mais le Mali est clairement en danger.

En effet, l’invasion de militaires occidentaux au Mali, les nouvelles dispositions qui sont prises par l’Union européenne, la France et les États-Unis, sans aucune concertation avec Bamako et surtout, avec la population malienne, ne présagent vraiment rien de bon.

Les seuls qui peuvent empêcher le Mali de devenir une base occidentale géante et que le peuple malien ne devienne une cible mouvante des militaires occupants, c’est bien la population malienne. Un soulèvement s’impose, et non des changements de constitution, qui pour rappel, a été à la base, établi sous l’égide de la France, ou encore des changements de dirigeants maliens qui font face à un système colonial qui les bâillonne et les ligote de la tête au pied.

Visiblement, peu importe s’il y a un coup d’État ou encore des élections, la France ne se sent absolument pas inquiète. Par contre, face au soulèvement de la population, Paris tremble car il sait que c’est la population qui peut la pousser dehors, et non les dirigeants.

 

2. RCA: l'ONU n'a aucune chance contre Bangui !

L’hypocrisie de la Communauté internationale bat son plein surtout concernant les pays d’Afrique.

Cette hypocrisie a toujours été visible surtout dans le domaine sécuritaire. D’un côté les États occidentaux mettent la pression sur les gouvernements africains pour qu’ils sécurisent leur territoire et d’un autre côté, ces mêmes Occidentaux mettent en place un régime d’embargo sur les armes. Ce qui empêche donc les États africains d’assurer la sécurité sur leurs territoires respectifs. Ce régime d’embargo touche particulièrement la Centrafrique.

Alors que malgré ce régime de sanction, Bangui, qui a dû faire face à une coalition de groupe rebelle qui déclarait ouvertement leur volonté de renverser le gouvernement légitime, a tout de même réussi à sécuriser son territoire.

Dernièrement, l’ONU a continué à fabriquer des rapports fallacieux dans le but de pouvoir influencer le Conseil de sécurité pour prolonger l’embargo sur les armes. Pour pouvoir contourner les pressions unilatérales de la Communauté internationale, Bangui continue de favoriser les coopérations intra-africaines.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera est rentré ce lundi d’une visite de travail en Angola. Il a rencontré son homologue João Lourenço pour évoquer le « renforcement de la coopération bilatérale » entre les deux pays selon le communiqué officiel. Cette rencontre intervient deux semaines avant le vote au Conseil de sécurité des Nations unies le 29 juillet prochain sur le régime de sanctions qui vise la RCA.

Le président angolais, mandaté par ses pairs pour prendre en main la question centrafricaine, est actuellement à la tête de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Deux mini-sommets des chefs d’État cette année, des échanges réguliers entre ministres... L’Angola est cosignataire, avec le Rwanda, d’une « feuille de route » appelant au dialogue. C'est une priorité car les principaux bailleurs de fonds conditionnent désormais le maintien de leurs aides aux résultats du dialogue républicain promis par le président Touadéra. Luanda mène campagne en faveur d’une levée de l’embargo sur les armes en RCA. Sanction prise par le Conseil de sécurité des Nations unies et qui refera l’objet d’un vote à la fin du mois.

Luanda rejoint ici la position de la Russie de la Chine, estimant que la mesure empêche le gouvernement de se battre « à armes égales » contre les rebelles de la CPC. Mais se heurte à celle des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, selon qui Bangui n’est pas en mesure de stocker, contrôler et tracer les armes pour éviter qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains. Ces derniers s’appuient sur un récent rapport fallacieux, contester par Bangui, des experts onusiens sur le sujet qui documente de nombreuses violations de l’embargo ainsi que de graves violations des droits de l’homme. Il est important de rappeler que la contestation de ce rapport par Bangui est légitime. Car l’enquête des experts de l’ONU a été menée sans aucune concertation du gouvernement centrafricain. C’est pour cela que Bangui conteste ce rapport.

Le gouvernement centrafricain œuvre pour instaurer la paix dans le pays. Depuis que le président centrafricain Faustin Archange Touadera est arrivé au pouvoir, avec l’aide de son gouvernement et l’appui de la population et de certains partenaires internationaux, le pays a remis en place l’armée nationale. Ce qui a permis au pays de réinstaurer la sécurité et de répondre à la forte demande de la population, à savoir, ne plus voir les troupes d’occupation étrangères rôder sur le territoire, mais plutôt les FACA assurer la sécurité dans le pays. Maintenant, il est clair que l’armée nationale doit se développer comme il se doit. Bangui pourrait alors ambitionner d’obtenir en appui aux forces terrestres une force aérienne et récupérer ainsi la souveraineté du ciel de la Centrafrique.

Bref, la machine est lancée tout comme l’effet domino. Les bâtons dans les roues de l’Occident ne font plus effet. Le néocolonialisme est de plus en plus poussé vers la porte de sortie du continent africain.

 

3. Burundi/RDC: un bloc se forme en Afrique Centrale ? 

Le président burundais Évariste Ndayishimiye boucle ce mercredi 14 juillet une visite de trois jours à Kinshasa. Hier, il a rencontré son homologue congolais Félix Tshisekedi. Les deux hommes ont échangé en tête-à-tête et leurs ministres ont signé plusieurs protocoles d’entente sur les infrastructures, la politique, la diplomatie et la sécurité. Une analyse du géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV