Une frappe de drone d’Ansarallah du Yémen a tué et blessé des dizaines de mercenaires et d’officiers saoudiens.
L'armée de l'air yéménite a déchaîné un essaim de drones sur un camp d'entraînement situé dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite. Des dizaines de mercenaires dirigés par les Saoudiens et les officiers de l'armée saoudienne ont été tués ou blessés dans cette frappe aérienne.
C’est le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree qui en a fait l'annonce, jeudi soir, a rapporté l'agence de presse officielle yéménite Saba.
« L'attaque a eu lieu deux jours plus tôt contre un camp d'entraînement militaire basé dans la région d'al-Wadiah à Najran, dans le sud-ouest du royaume », s’est-il félicité.
Un essaim de dix drones
« Dix drones de type Qasef K-2 ont visé le centre de commandement, les centres d'entraînement et d'autres bâtiments dans cette base », a-t-il expliqué.
Selon Saree, les drones ont organisé des attaques «précises» contre leurs cibles, tuant et blessant jusqu'à 60 mercenaires dont un certain nombre de commandants supérieurs.
« Dans cette opération de grande envergure, plus de 60 mercenaires dont plusieurs commandants, ont été tués ou blessés. Un certain nombre d'officiers saoudiens figurent parmi les tués », a-t-il déclaré, ajoutant que des images relatives à cette attaque avaient été enregistrées et qu'elles seraient diffusées.
Ansarallah du Yémen a déclaré qu'une délégation officielle d'Oman était arrivée le samedi 5 juin dans la capitale Sanaa.
La semaine dernière, certaines sources yéménites ont souligné que la délégation omanaise avait porté un message du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane pour le dirigeant d’Ansarallah, Abdul Malik al-Houthi.
« Le gouvernement saoudien s'est engagé à payer pour toute la reconstruction du Yémen à condition que les combattants d’Ansarallah arrêtent d’attaquer le territoire saoudien et qu'ils arrêtent aussi l’opération de libération de Maarib. Il promet également de reconnaître le gouvernement de Sanaa dans le nord du Yémen », précise le message du prince héritier saoudien.
Le Premier ministre du gouvernement du salut national du Yémen, Abdulaziz ben Habtoor, a déclaré à l’antenne de la télévision libanaise al-Mayadeen que l'Arabie saoudite avait perdu la guerre et qu'elle cherchait une sortie "salvatrice" du bourbier yéménite.
Il a déclaré que la visite de la délégation omanaise à Sanaa visait à améliorer la situation du Yémen à la fois sur le terrain et sur la scène internationale.
« Les pays agresseurs ont perdu la bataille et ils veulent réparer une partie de leur prestige perdu. Ils savent qu'il est impossible de vaincre la nation yéménite, ils n'ont donc pas d'autre choix que de sortir du bourbier yéménite », a déclaré Habtoor.
« L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont ceux qui nous dirigent leurs missiles et leurs armes avec le soutien des États-Unis. Washington et d'autres cherchent une bonne issue, et bien sûr Oman est un médiateur à cet égard », a-t-il indiqué.
Oman a accueilli l'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen Martin Griffiths et l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen Tim Lenderking ces dernières semaines.
L'Arabie saoudite, soutenue par les États-Unis et ses alliés régionaux, a lancé une guerre dévastatrice contre le Yémen en mars 2015, dans le but de ramener au pouvoir le gouvernement démissionnaire de l'ancien président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
Les forces armées yéménites et les combattants d’Ansarallah se sont toutefois renforcés contre les envahisseurs dirigés par les Saoudiens et ont laissé Riyad et ses alliés s'enliser dans les problèmes.
« Washington reconnaît Ansarallah comme un parti légitime au Yémen », (émissaire US au Yémen)
L'émissaire américain au Yémen a reconnu que Washington reconnaissait le mouvement Ansarallah comme un parti légitime au Yémen.
Jeudi, l'envoyé spécial américain au Yémen, Tim Lenderking, a déclaré que Washington reconnaît le mouvement « Houthi » comme un parti légitime au Yémen et comme un groupe qui a fait des "progrès".
La déclaration de Lenderking est intervenue lors d'un débat en ligne organisé jeudi par le Conseil national des relations américano-arabes.
