Sur fond du retrait de l’OTAN d’Afghanistan, la Défense russe met en garde contre une guerre civile dans le pays.
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a souligné hier (mercredi) que la paix et la stabilité en Afghanistan ne seraient pas possibles sans le soutien de l’Iran et du Pakistan.
Lors de la 9e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale, le ministre russe de la Défense a souligné que la confrontation et le traitement de la situation en Afghanistan nécessitent l’attention de ses voisins et des organisations internationales.
« Après le retrait des forces de l’OTAN, il est hautement probable qu’une guerre civile puisse reprendre, avec toutes ses conséquences négatives : détérioration des conditions de vie, migration de masse et propagation de l’extrémisme dans les États voisins », a fait valoir Choïgou.
S’exprimant lors du sommet virtuel, l’ancien président afghan Hamid Karzaï a également appelé la Russie, la Chine, le Pakistan et d’autres pays de la région à accroître leur soutien au processus de paix en Afghanistan. Il a déclaré que le peuple afghan déterminera son avenir, mais que sans l’aide des puissances mondiales, y compris la Russie, cela ne serait pas possible.
Concernant le rôle de l’Iran, Karzai a espéré que le pays se joindrait aux processus de paix, aux côtés de la Russie, de la Chine et du Pakistan.
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En avril, les alliés de l’OTAN ont pris la décision de commencer à retirer leurs forces d’Afghanistan. Des observateurs indépendants estiment que Washington essaie d’exploiter l’aggravation de la situation sécuritaire de l’Afghanistan après le retrait des forces de l’OTAN.
Les talibans ont occupé la frontière avec le Tadjikistan après avoir vaincu un groupe de soldats afghans et la contrôlent dorénavant. En effet, selon Avia.pro, il y a quelques heures, les talibans ont pris le contrôle de la frontière entre l’Afghanistan et le Tadjikistan. Étant donné que les forces tadjikes ont un contrôle plutôt faible des zones frontalières, on peut s’attendre à une infiltration des terroristes sur le territoire russe alors qu’il existe également des risques d’attaque contre l’armée russe.