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Sa Majesté menace l'armée syrienne et ses alliés de frappes "furtives". Que risque-t-elle?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le F-35 british a failli s'écraser au large de la Syrie, 7 juin 2021. ©Opex360

En mars 2020, à peine quelques jours après la royale défaite du Sultan Erdogan à Idlib, où les drones Bayraktar n'ont pas réussi, en dépit de moult efforts à s'emparer de Saraqib, cette localité stratégique située au confluent de M4 et M5 que l'unité spéciale du Hezbollah, Radwan, a libérée en à peine 3 heures, quitte à pousser le président turc à se rendre précipitamment au palais de Poutine pour quémander une trêve; Ben Wallace, secrétaire à la Défense britannique s'est rendu sur les lieux pour constater in visu pertes et dégâts subis et leçon à tirer pour les futurs bras de fer antirusses. On sait que Londres a poussé quelques semaines plus tard le Sultan à ouvrir un nouveau front anti- Russie et anti-Résistance ans le Caucase-sud et plus précisément dans le Haut-Karabakh, en planifiant le face-à-face de façon plus intelligente à savoir en fournissant aux données satellitaires aux drones Bayraktar sur l'emplacement des cibles "russes" que comptait l'Arménie du pro-otanien Pachinian.

Le résultat a été nettement meilleur qu'à Idlib. Sous les caméras du monde entier au service de l'armée d'Aliev et des mercenaires de Hayat Tahrir al-Cham, dépêchés sur les lieux depuis Idlib, ce furent des Pantsir-S1 entiers qui partaient en mille éclats sous les coups des Bayraktar. Évidemment cette méga arnaque n'a pas impressionné les Russes qui ont fini par investir les lieux et barrer la route à "l'Armée de Turan" en créant un méga complexe militaire avec des milliers de soldats, juste au cœur du Caucase. N'empêche qu'en termes d'images, c'était un point de perdu pour la Russie et ses équipements militaires, et un point gagné pour le duo Londres-Sultan qui ont même réussi à convaincre Kiev de se procurer des Bayraktar dans l'espoir de pouvoir se faire restituer un jour la Crimée. Or le scénario tend à se répéter dans le Nord-ouest de la Syrie, à Idlib, plus précisément où le chef du MI6 vient de rencontrer le gourou de HTC, al-Julani, à cette différence près que là, Sa Majesté ne peut plus compter sur les Bayraktar et que la redistribution des forces US/OTAN obligeant, c'est désormais la Grande-Bretagne elle-même et ses F-35 qui devront faire face à la Russie. 

Début juin, alors même que l'axe US/OTAN/Israël venait de subir de plein fouet le méga revers balistique à Gaza, les sources otaniennes ont fait état d'une large manœuvre à F-35, Falcon Strike 2021, dans le nord de la Méditerranée orientale laquelle manœuvre impliquait le porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth , la Royal Air Force et l’US Marine Corps qui y engageaient leurs F-35B.

Les F-35 british à bord de Queen Elizabeth en Méditerranée orientale. (Archives)

L’Aeronautica Militare italienne était également de la partie avec des F-35A de son 32e Escadron tout comme la force aérienne israélienne qui avait envoyé six F-35 Adir, "pour leur premier déploiement outre-Mer". Ces mêmes sources ne cessaient de souligner que l’objectif de Falcon Strike 2021 consistait à "d’optimiser l’intégration entre les avions de 4e et de 5e génération", à "renforcer l’interopérabilité" et à augmenter le niveau de coopération s’agissant de la logistique relative au F-35" tout en étendant ces objectifs à l'Iran et partant à l'axe de la Résistance. 

Évidemment la Russie a bien compris le but de la manœuvre : Sa Majesté cherche à Idlib à faire le même coup qu'elle a fait dans le Caucase-sud en faisant remplacer le Bayraktar par le F-35. The Independent de vendredi se veut d'ailleurs bien alarmant sur un "embrasement à venir" à Idlib et ce en dépit d'une accalmie précaire. Si la "Turquie retirait son soutien du HTC" et qu'elle en lâchait les terroristes "en pâture aux frappes aériennes russes et syriennes", tout pourrait très vite se dégénérer. À quoi rime cette menace : Alors que compte faire Ben Wallance pour éviter ce scénario, à la lumière d'une entente Biden/Poutine à Genève qui semble avoir chargé la Grande Bretagne de la tâche de s'occuper à harceler la Russie? 

Le porte-avions britannique "Queen Elizabeth", qui navigue en Méditerranée avec sers F-35 embarqués n'hésiterait pas à voler au secours de HTC  et à bombarder l'armée syrienne et ses alliés. À la lumière de l'entente de Genève entre Biden et Poutine qui semble avoir chargé la Grande Bretagne de la tâche de s'occuper à harceler la Russie en Syrie, les F-35 british iront-ils jusuq'à bombarder Hmeimim ou Tartous, à viser les forces russes? Bien possible. Sauf qu'il faut que la Royal Air Force devrait bien compter avec la DCA made in Russie de la Syrie. 

Avia.pro affirme : "Londres a menacé de faire piloter ses F-35 contre la Syrie et ce, sous prétexte de détruire les fiefs de Daech dans les zones où ont été déployés l'armée syrienne, les troupes russes et les alliés pro-iraniens de la Syrie. Mais la Syrie a réaffirmé qu’elle allait détruire les F-35 britanniques si ces appareils survolent la Syrie. Et comment? Évidemment à l'aide de ses S-300. Car si ces dernières n'ont pas tiré sur Israël, puisque la Russie était réticente, il n'existe aucune raison pour qu'elle ne tire pas sur la Grande Bretagne, Moscou n'ayant aucune réticence là dessus".  Et Avia d'ajouter : "Malgré les allégations de l’OTAN qui mettent en cause la capacité des batteries de missiles S-300 à détruire des appareils furtifs de cinquième génération, ces complexes ont à plusieurs reprises fait preuve qu’ils en sont capables. En fait le Royaume-Unis craint que les S-300 de l’armée syrienne fonctionnent en connexion avec les S-400 russes déployées à Hmeimim, à Tartous. Londres devrait bien monter la garde avec ces interceptions répétées de F-35 dans le ciel de la Baltique."

Mais ce serait faux de croire que cette bataille anti-F-35 ne comptera pas son facteur "Résistance". Après tout, la furtivité a trouvé un tout autre sens depuis qu'Ansarallah ou la Résistance irakienne l'ont redéfinie à travers leurs raids aux missiles et aux drones visant les bases et les sites sensibles US/Arabie. Pour en avoir le cœur net, il suffit de se remémorer les récents propos du commandant en chef de l'Armée de l'air israélienne, Amikam Norkin qui juste à la sortie de la défaite de mai face à la Résistance palestinienne a reconnu deux choses : "les missiles de Gaza sont à même de frapper les bases aériennes d'Israël; Ils ont failli buter l'un des nos meilleurs chasseurs"... Norkim n'a pas osé le nommer ce chasseur mais il s'agissait bien de F-35 Adir. "Falcon Strike" a dû aussi être l'occasion d'échanger des informations là-dessus entre Armée sioniste et Sa Majesté et le Sultan devait à l'heure qu'il est, avoir bien dit comme il a perdu la bataille à Saraqib en trois heures, alors que tout le donnait pour être le gagnant ...

Les F-35 de Sa Majesté seront-ils surpris en Syrie ? "En effet, les avions furtifs tels que le F-22 et le F-35 ont la surface équivalente radar (SER ou RCS) la plus basse et sous d'autres angles, ils ont plus de section transversale radar, due à l’optimisation RCS pour faire face aux chasseurs et aux avions d’interception (intercepteurs) ennemis. Pour vaincre la furtivité, la défense aérienne de l'Iran a mis en réseau divers radars, allant des bandes basses telles que les bandes HF / VHF / UHF aux bandes S / L mais aussi des radars Haute Fréquence (RHF)."... Et si un remake de cette interconnexion radars entre Syrie, Iran et Russie avait eu déjà lieu en Syrie? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV