À l’approche de l’investiture du nouveau président iranien, Tel-Aviv cherche à intensifier les discussions avec Washington sur l’accord nucléaire avec l’Iran.
Au cours des semaines précédant l’investiture du nouveau président iranien, Naftali Bennett, Premier ministre israélien espère influencer les discussions avec Washington au sujet de ce qu’il appelle un impact « positif » sur le prétendu retour des États-Unis à l’accord nucléaire avec l’Iran, a rapporté la chaîne 13 de la télévision israélienne.
Selon le journal Times of Israel, Bennett a annulé l’ordre de l’ex-Premier ministre, Netanyahu qui avait demandé aux responsables de la sécurité du régime sioniste de ne pas discuter avec les responsables américains des détails de l’accord et de la relance de ce dernier. Dans le même ordre d’idée, trois anciens hauts responsables militaires cités par le journal Haaretz, ont averti Bennett qu’un accord quelconque pour la relance du PGAC pourrait être pire que l’accord de 2015.
Lire aussi : Satellites israéliens : scènes de tournage d’une série télévisée prises pour un site nucléaire
Dans une lettre circulant parmi les membres du cabinet sioniste, les anciens responsables ont affirmé avoir reçu des informations crédibles et inquiétantes selon lesquelles les États-Unis étaient disposés à accepter un accord réduit en vertu duquel la plupart des sanctions imposées à partir de 2018 par l’administration Trump seraient levées, a fait noter Times of Israel.
Dans la lettre précitée, l’ancien chef du renseignement militaire et ancien haut responsable de la Commission de l’énergie atomique du régime sioniste ont affirmé que Washington se limitait aux restrictions relatives à l’augmentation de la capacité d’enrichissement de l’Iran et aux inspections des agents de l’ONU.
À cet égard, les responsables sionistes prétendent que l’Iran sera en mesure de poursuivre secrètement son programme nucléaire et de réduire considérablement le temps nécessaire pour acquérir un arsenal nucléaire.
Times of Israel poursuit que Washington répondra aux critiques de Tel-Aviv en promettant d’aborder d’autres questions dans un accord plus large et amélioré, mais dont la possibilité de conclusion est largement mise en cause par le journal.
En outre, les affirmations concernant l’accord initial pour parvenir à un accord plus large à l’avenir sont prononcées alors que l’Iran a toujours insisté sur le fait qu’il n’était pas disposé à y ajouter des clauses supplémentaires et qu’il souhaitait seulement revenir à ses obligations en vertu du Conseil de sécurité de l’ONU en cas de la levée de toutes les sanctions imposées par les États-Unis, et ce, de manière vérifiable.
Lira aussi : Échec de la pression maximale : Biden doit faire marche arrière sur l’Iran
La nouvelle administration américaine, dirigée par Joe Biden, affirme avoir l’intention de ramener les États-Unis à l’accord nucléaire avec l’Iran connu sous le nom de PGAC via les pourparlers en cours à Vienne, mais a, jusqu’à présent, refusé de tenir ses engagements.