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Comment la "DCA intégrée US" au Moyen Orient a été brisée par la Résistance et pour le grand bonheur de la Russie et de la Chine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le C-RAM US en Irak (Archives)

Ce n'est pas sans raison si le président Poutine n'a même pas attendu l'annonce officielle de la victoire du vainqueur de la 13ème présidentielle iranienne, Ebrahim Raïssi, pour lui présenter ses vœux, chose assez inhabituel chez un dirigeant connu pour sa réserve et son attitude mesurée : est-ce la joie de voir l'axe de la Résistance se confirmer comme tel, loin de toute "tentation" pro-US? bien possible. Car la Russie de Poutine, subtilement anti-libéral, sait parfaitement mesurer "les parties à leur juste valeur" et  décider en fonction. Vendredi soir le 18 juin, juste quelques heures avant que les bureaux de vote ne se ferment au bout de 18 heures d'ouverture non stop en Iran, LIyod Austin, le chef du Pentagone a émis un décret où il a appelé au retrait des "batteries de missiles antimissiles US" de plusieurs pays du Moyen Orient, dont l'Arabie, alors qu'elle est en pleine guerre contre Ansarallah mais encore d'Irak où les trois principales bases militaires US à savoir Hariri à Erbil, Aïn al-Asad à al Anbar, Balad au nord de Bagdad ont déjà été ciblées dans leurs parties les plus secrètes à savoir celles appartenant à la CIA et au Mossad, celles où sont déployées les fameux MQ-9, lesquels partaient encore en 2019 et en 2020 à la chasse des commandants de la Résistance, Soleimani, Abou Mahdi ....

Cette décision-choc  intervient en effet au terme d'un série d'aveux de faiblesse signée chef du CentCom McKenzie dont le nom est décidément entré dans l'histoire pour avoir traité l'US Air Force, avec ses F-16, ses F-18, ses B-52, ses B1 ... et évidemment ses pièces furtives que sont les F-35 et les F-22, de " plus faible" que "les petits drones" de la Résistance" et reconnu que pour la première fois depuis au moins 60 ans ( guerre de Corée), les Etats-Unis ont peur de "bombarder", et qu'ils pèsent pour et contre avant de passer à l'acte puisque les petits drones "ripostent"!  Pour une Russie qui à l'un des pires moments de son histoire a assisté, impuissante, à l'implosion de l'ex Yougoslavie, ces aveux d'impuissance valent leur pesant d'or. Ils veulent dire que l'Armée de l'air US tend à s'effacer de l'équation de forces au Moyen Orient où la Russie est entrée par la porte de la Syrie et où elle compte s'installer à l'aide de la Résistance. 

Fin de la supériorité aérienne US, LIyod Austin en a eu d'ailleurs le cœur net à l'issu de 11 jours de bataille du mois de mai entre Israël et Gaza quand 4700 missiles et roquettes et drones de la Résistance n'ont cessé de tonner, en dépit d'un millier de raids israéliens à GBU et à JDAM que l'US Army décrit comme des missiles "tactiques", de "haut précision" qui au demeurant, n'ont été ni tactiques ni précis puisqu'un tiers n'en a pas fonctionné pour le grand bonheur des rétro-ingénieurs de la Résistance et que deux tiers n'a touché aucune cible militaire. Surtout que ces 11 jours ont été marqués par l'effondrement de Dôme de fer, cette pièce de la DCA US/Israël sur quoi le Pentagone avait fondé beaucoup d'espoirs pour que ses radars marchent mieux que ceux des Patriot, après les "cata" subies par les Patriot saoudiens face aux "Houthis" ou Patriot américain en Irak.  Mais le jour J. le Dôme de fer a fait encore pire face aux missiles de Gaza. 

Moscou pourrait-il être indifférent face à un si grand tournant? 

Selon le communiqué du Pentagone daté du vendredi, "huit batteries antimissiles Patriot devraient être retirées d'Irak, du Koweït, de Jordanie et d'Arabie saoudite", soit de cette zone placée depuis des décennies sous "protection" du bouclier antimissile US, érigé contre la Russie ou toute autre partie qui aurait osé s'en approcher.  Et bien c'est ce vrai-faux bouclier sur quoi l'Amérique avait fondé sa guerre froide qui va d'échec en échec depuis 2015, en Arabie, où les Qassef K2, Zelzal, Badr-1 d'Ansarallah en font une bouchée ou en Irak, où aucun jour ne passe sans que le concept de "base militaire US+ omni-puissance ne soit malmené par les " petits drones de rien".  Le Kremlin ne peut ne pas en tenir compte tout la Chine si on se focalise sur cette autre partie du communiqué qui évoque le retrait d'une batterie THAAD d'Arabie saoudite. Et comment? Ce bouclier antimissile THAAD, défait en janvier quand un drone irakien est apparu dans le ciel de Riyad fait partie avec celle déployée en Israël de la DCA intégrée US , en connexion avec la méga base anglo américaine à Diego Garcia en océan Indien, laquelle base a pour mission contre la Chine.

Les drones de la Résistance ont-ils aussi brisé le volet anti chinois du bouclier US? possible.  Le communiqué du Pentagone est clair : « Cette décision (celle du retrait)  a été prise en étroite coordination avec les pays hôtes et dans le souci de préserver notre capacité à respecter nos engagements en matière de sécurité. Ce retrait s'opère principalement en Arabie saoudite. Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des changements lors d'un appel du 2 juin. La porte-parole n'a pas précisé si ces équipements seraient redéployés dans la région indopacifique, où le Pentagone veut focaliser ses efforts face à la montée en puissance de la Chine.», ajoute le texte dubitatif. 

Et le communiqué d'accomplir l'aveu :  

« Certains de ces équipements seront renvoyés aux États-Unis pour une maintenance et des réparations devenues très nécessaires (du fait des missiles, des cyberattaques ... ). Et puis , les tensions entre les États-Unis et l'Iran se sont apaisées depuis le début des pourparlers nucléaires, alors pourquoi les maintenir d'autant plus que les systèmes que les États-Unis cherchent à retirer d'Arabie saoudite y sont en place depuis deux ans  ». 

Mais cette victoire de la Résistance sur l'un des plus gros fond de commerce US à savoir ses capacités d'attaques et de défense aériennes profitent autrement à l'axe sino-russe : car en lieu et place des Patriot retiré, il existe désormais un vide à remplir : la Défense russe vient d'annoncer que l'Irak reprend ses négociation pour doter son ciel des batteries de S-400 : " Consécutivement à l'annonce du retrait des Patriot,  l'Irak réitère son souhait d'acheter un lot de systèmes de défense aérienne russes S-400. Selon le site web militaire russe, Avia-pro, les parties russe et irakienne ont convenu d’acheter le système de défense aérienne russe S-400... En février 2020, l’ambassadeur russe à Bagdad Maksim Maksimov avait fait savoir que l’armée irakienne s’était assurée de la qualité des armes russes lors de l’opération antiterroriste contre Daech et manifestait de l’intérêt notamment pour les systèmes de missiles sol-air S-400."... L'Est se pointe à l'horizon du Moyen Orient 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV