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Zoom Afrique du 16 juin 2021

Un soldat de l'ONU en Centrafrique.

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En Centrafrique, le même jeu de campagne de désinformation et de diffamation est mis en place contre les militaires russes au même titre que les armées nationales africaines.

Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

1. Cameroun : en colère, Paul Biya convoque l’ambassadeur de la Belgique

Le président de la République camerounaise, Paul Biya, est remonté contre l’Europe, en particulier la Belgique, pays dont il a fait convoquer l’ambassadeur, Eric Jacquemin, en poste au Cameroun.

Sur instructions du chef de l’État camerounais, Paul Biya, Eric Jacquemin, ambassadeur de la Belgique accrédité dans ce pays d’Afrique Centrale, a été convoqué par le ministre des Relations extérieures, Mbella Mbella Lejeune.

« Cette entrevue a été l’occasion pour le ministre d’exprimer la vive préoccupation ainsi que la protestation du gouvernement camerounais, face à la répétition des actes de vandalisme perpétrés par certains groupuscules d’individus, à l’encontre des biens de l’État du Cameroun (Chancelleries, Résidences, etc.) ou de ses officiels, en Europe en général, et en Belgique en particulier », a déploré le ministère camerounais des Affaires étrangères.

Yaoundé a insisté vouloir « voir ses partenaires bilatéraux tenir leurs engagements en termes de respect de l’obligation de protéger les locaux des missions diplomatiques et consulaires étrangères découlant des Conventions de Vienne de 1961 et 1963, respectivement sur les relations diplomatiques et les relations consulaires », ajoutant que cette colère fait « suite à l’intrusion violente d’un groupe d’individus non encore identifiés dans l’enceinte de l’Ambassade du Cameroun à Bruxelles aux premières heures de la journée ».

Cette décision de convoquer le diplomate belge intervient au lendemain d’une manifestation organisée lundi par des membres de la Brigade anti-sardinards, dans les locaux de l’Ambassade du Cameroun à Bruxelles. Ce mouvement est réputé être hostile au chef de l’État camerounais, Paul Biya. Comme explications à cet assaut, le diplomate belge évoque un piège tendu au personnel de l’ambassade par les manifestants, qui ont donné comme motif une demande de visa afin d’avoir accès aux locaux et commettre leur acte.

Le problème ici, c’est que ce n’est pas la première fois que les locaux de l’ambassade du Cameroun sont pris d’assaut dans les pays européens sous le regard des forces de l’ordre, qui n’ont pas l’air de se rendre compte que c’est une ambassade qui est attaquée. Dans certains pays, les conséquences de l’inaction des forces de l’ordre face à une attaque contre une ambassade pourraient être catastrophiques. De plus, quelle serait la réaction des États européens si leur ambassade était attaquée de la sorte sur le sol camerounais ?

Cela démontre une certaine indifférence de la part des pays européens par rapport à la souveraineté du Cameroun. Ce qui est indigne et montre encore une fois que la souveraineté du Cameroun ou des pays d’Afrique n’est absolument pas respectée ! Mais cela reflète aussi que la politique de détachement du Cameroun par rapport aux pays occidentaux et montre également que Yaoundé a tenu tête face aux nombreux processus de déstabilisation du pays. Ce qui n’a pas été apprécié de la part de l’axe occidental !

 

2. L'Éthiopie ; le futur bras de l'Afrique !

En Éthiopie, à une semaine des élections législatives, les médias mainstream continuent leur campagne de désinformation contre ce pays de la Corne de l’Afrique.

Le gouvernement éthiopien reste ferme et continue de dénoncer la campagne de désinformation lancée contre le pays.

La supposée « famine » dans la région du Tigré serait maintenant en voie de se propager à d'autres provinces éthiopiennes, a averti mardi le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires des Nations unies lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité. Selon Mark Lowcock, la famine menacerait maintenant près de 2,5 millions d’Éthiopiens. Des alertes rejetées et dénoncées par l’ambassadeur d’Éthiopie à l’ONU.

L’ambassadeur éthiopien à l’ONU s’est plaint à la sortie de la réunion que le Conseil de sécurité débatte de la situation au Tigré, qui n’est pas à son agenda, et qui relève d’un sujet de politique intérieure avant tout. Il réfute aussi les chiffres de malnutrition avancés par les agences onusiennes. « Nous sommes en désaccord catégorique avec cette évaluation » de l'ONU sur cette prétendue famine, a-t-il dit à des journalistes, en estimant que les données recueillies par l'Organisation et les ONG ne l'ont pas été « de manière transparente et inclusive ».

Le gouvernement éthiopien a rejeté les appels à la désescalade venus du G7, des États-Unis, de l'Union européenne et du pape François.

Les États-Unis et l'Union européenne avaient une fois de plus appelé à un cessez-le-feu humanitaire, jeudi. Et dimanche, ce sont les chefs d'État du G7 qui ont « exhorté » les belligérants à « une cessation immédiate des hostilités », un « accès humanitaire sans entrave », « le retrait immédiat des forces érythréennes » et un « processus politique plus large et inclusif ».

Le même jour, le pape François, depuis la place Saint-Pierre à Rome, a déclaré que les fidèles catholiques étaient « proches » des Tigréens et a espéré « que la violence cessera immédiatement, que la nourriture et les soins seront garantis à tous et que l'harmonie sociale sera rétablie dès que possible ».

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a réagi aux déclarations américano-européennes, et se dit « déçu » par les efforts « visant à saper l'unité, l'intégrité territoriale et la cohésion de l'État éthiopien, sous couvert de préoccupation humanitaire ». Abiy Ahmed quant à lui a fait un long discours dimanche, à l'occasion d'un événement public, sans faire allusion à ces critiques fallacieuses. Il a simplement appelé les Éthiopiens à voter massivement lundi prochain, pour « les premières élections libres et équitables » jamais tenues le pays.

Les nombreuses tentatives de désinformer le monde n’entravent pas les efforts de l’Éthiopie dans son développement. Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré au peuple éthiopien qu’en travaillant dur, il sera possible de faire de la Corne de l’Afrique le bras de tout le continent. Il a affirmé que l’Éthiopie deviendrait prospère si le peuple et le gouvernement restaient unis.

Ce pays de la Corne de l’Afrique montre également, comme beaucoup d’autres pays d’Afrique, que les ingérences étrangères entravent et sapent continuellement les efforts allant dans le sens du développement. Le travail des médias mainstream va également dans ce sens, avec les nombreuses allégations et les faux rapports d’enquêtes qui sont régulièrement publiés afin de permettre des ingérences dans les affaires intérieures des pays d’Afrique, surtout ceux qui n’acceptent pas de suivre aveuglément les diktats que leur imposent les puissances coloniales. Les populations montrent également leur ras-le-bol par rapport aux médias mainstream qui ne font que dénigrer leur pays. Mais cette ère est révolue !

 

3. RCA : l'ONU perd de sa crédibilité sur le continent ! 

En Centrafrique, le même jeu de campagne de désinformation et de diffamation est mis en place contre les militaires russes au même titre que les armées nationales africaines.

Ce n’est plus seulement les médias mensonges français qui s’y collent, mais les médias mensonges américains s’y mettent aussi.

Voici ce qu’annonce CNN et l’ONG The Sentry. Ils ont publié le 14 juin un rapport alarmant qui dénoncerait des « atrocités commises en Centrafrique » par les mercenaires russes pour contrôler les mines d’or et de diamants et renforcer l’influence de Moscou sur le continent.

Le rapport ferait ainsi état « de massacres, d’exécutions extrajudiciaires, de cas de torture, de pillage, d’enlèvements pour rançon, d’incendies de villages et de viols collectifs » perpétrés par le groupe Wagner, une société militaire russe ayant des liens avec le Kremlin.

Des allégations qui sont dénoncées par les autorités centrafricaines et la Russie.

Dans une note rédigée dans la foulée, la Russie dit regretter des « allégations » qui reposent sur « des informations non vérifiées, largement tirées des médias » et qui sont approximatives ». Et elle dénonce au passage ce qu'elle qualifie de « communication politiquement motivée ».

Bangui a également réagi à cette enquête. Le gouvernement a dénoncé une indignation sélective, aussi bien des experts de l’ONU que de RFI, qui n’ont jamais enquêté sur les exactions des rebelles de la CPC. Il s’étonne également de n’avoir été informé à aucun moment que des investigations ont été menées sur le territoire centrafricain. Bangui s’interroge sur la crédibilité des enquêteurs.

Le ministre de la Communication et des Médias, Ange Maxime Kazagui, a déclaré : « Nous pointons du doigt, après s’être tu d’un lourd silence sur toutes les exactions de la CPC jusque dans Bangui, aujourd’hui se lève pour faire des enquêtes qu’ils auraient pu faire, aussi bien RFI que le groupe des experts de l’ONU. Pourquoi cette indignation sélective ? »

Ce genre de campagne de désinformation est monnaie courante sur le continent africain surtout à l’encontre des armées nationales lorsqu’elles se battent et marquent des avancées significatives dans les la lutte contre le terrorisme.

Ce genre d’enquête montre par-dessus tout la partialité de la partie occidentale. L’Éthiopie en fait également les frais. Aucune enquête de l’ONU n’a été faite concernant les exactions des terroristes séparatistes du TPLF dans la région du Tigré dans le nord du pays, ou encore par les séparatistes anglophones au Cameroun.

 

 

Mais si ces enquêtes sont si neutres que le prétendent les instances onusiennes et les ONG qui les accompagnent, pourquoi est-ce toutes les plaintes des Centrafricains concernant les exactions des militaires français ont toujours été mises à la trappe ?

Encore une fois, les instances internationales perdent leur crédibilité au fur et à mesure qu’elles lancent des campagnes de désinformation et des enquêtes à tout va dans le seul but de reprendre ou de conserver une place de colon dans un pays africain, quel qu’il soit. Il est important de rappeler que les Centrafricains demandent régulièrement le départ de la Minusca de leur pays et ce genre de rapport montre encore plus la nécessité pour ces instances onusiennes et les troupes militaires d’occupation occidentale de quitter le continent africain, car leur présence est néfaste et empêche le continent de s’élever comme il se doit.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV