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Canal de Suez : l'armée égyptienne a contribué à la bataille balistique de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Carte du canal de Suez. (Google Map)

L'Égypte a bien la mémoire longue : depuis septembre 2020 elle suit avec anxiété les tribulations de l'axe US/Israël qui s'acharne à la priver de la position stratégique qu'elle occupe par canal de Suez interposé sur la scène de transit internationale. Évidemment le coup du supertanker en provenance de la Chine et en partance pour l'Europe qui a chaviré par un coup de vent pour bloquer le canal pendant une semaine et ce, sous les yeux satisfaits des amis et ennemis Le Caire n'y a pas cru un seul instant. Ce coup que l'Égypte a réussi seule à la surmonter ne pouvait que provenir d'un Israël qui ambitionnait il y a encore quelques semaines de faire transiter marchandise et énergie par Ashkelon et Eilat et depuis le golfe Persique. Les Accords d'Abraham visaient avant tout à tuer géopolitiquement l'Égypte. Mais le coup n'a pas marché.  

C'est le constat triomphal que vient de faire le conseiller du président Sissi.

« Israël n'a pas réussi à creuser un canal alternatif au canal de Suez », a dit le conseiller du président égyptien pour les projets de l'axe du canal de Suez, le lieutenant-général Mohab Mamish. Il a confirmé qu'Israël n'avait pas réussi à creuser un canal alternatif au canal de Suez, et qu'il a renoncé aussi à construire le canal d'Ashdod de 522 kilomètres.

Lors d'une interview télévisée, Mamish a souligné que le projet israélien avait échoué en raison du coût élevé qui a été rejeté par le ministère israélien des Finances. Évidemment le colonel sait bien que l'argent Israël devait le pomper à partir des Émirats ou encore Bahreïn ou même l'Arabie des Salmane et que les Accords d'Abraham sont faits pour. À vrai dire ce sont ces 11 formidables jours de mai, du 11 au 21, qui ont tout changer : 11 jours marqués par le tir de 4700 missiles et roquettes dont quelques-uns ont suffi à  faire fermer le gisement offshore Tamar et à faire fuire le Chevron américain et les Émiratis, missiles qui ont poussé Netanyahu à frapper à la porte de l'Égypte et à quémander sa médiation auprès de Gaza .

Et le général de poursuivre: « Israël a pensé à autre chose. Il s’agissait de construire un terminal à conteneurs au port d’Eilat et de transporter la cargaison à Haïfa et à Ashdod via le chemin de fer. Mais les responsables israéliens ont découvert que le processus était très coûteux », a-t-il expliqué en se gardant encore de dire que vers 21 mai on a rapporté de gros incendies à Haïfa et qu'Israël s'attendait même que le Hezbollah passe à l'acte. Et de conclure : «Aucune menace ne représente pour le canal de Suez, qui est le premier canal au monde. »

Évidemment l'Egypte a bien compris tous ces évolutions d'où ce semble dégel en direction de la Résistance, ces bulldozers et pelles électriques envoyés dès le 22 mai à Gaza pour déblayer et baliser le terrain à la reconstruction... Ce processus de rapprochement qui ne dit pas son nom a même fait dire à certaines sources que les missiles qui ont visé le Néguev, ses bases et réacteurs, l'ont fait à la faveur des renseignements communiqués par l'armée égyptienne. Bien possible. 

Muhammad al-Hindi, chef du département politique du Mouvement du Jihad islamique de la Palestine, (JIP) a qualifié de constructive la réunion de ce samedi de la délégation du mouvement conduite par le secrétaire général du mouvement, Ziad al-Nakhala avec le directeur des Renseignements généraux égyptiens, Abbas Kamal.

« La délégation du JIP, dirigée par Ziad al-Nakhala, secrétaire général du mouvement, a tenu une longue réunion, le samedi, 12 juin avec Abbas Kamel, directeur des Renseignements généraux égyptiens, en présence d'officiels, chargés d’examiner le dossier palestinien », s’est-il félicité dans un communiqué de presse avant de poursuivre : « La rencontre a été positive et franche, au cours de laquelle tous les dossiers ont été passés en revue, notamment l'unité palestinienne, le dossier de la reconstruction de la bande de Gaza et les changements politiques. » Le courant passe visiblement. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV