TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   L’INFO EN CONTINU

5ème frappe au drone depuis avril, 2e en deux jours: le ciel occupé de Bagdad n'est plus sûr pour l'US Army

Un certain nombre de missiles ont visé la base aérienne américaine de Balad, située dans le gouvernorat irakien de Salaheddinne, le 9 juin 2021.©Alalam

Cinquième opération de drone depuis le 13 avril contre une base US en Irak et deuxième en à peine 48 heures après celle ayant visé le 6 juin Aïn al Asad,  et la cible est loin d'être "habituelle". Quelques heures après que le commandant en chef du CentCom, McKenzie a reconnu, "ne plus contrôler rien dans le ciel de l'Irak" et que "ses troupes sont largement exposées aux coups des drones et des roquettes parfaitement invisibles puisque survolant à très basse altitude", là où qu'elles se trouvent en Mésopotamie, drone que l'Iran, "incarnation du mal" a largement démocratisé parmi les forces anti-US du Moyen Orient, au Yémen, en Irak, en Syrie, au Liban, ou encore à Gaza, et que ces "satanés drones" ne peuvent être ni chassés ni interceptés par les moyens à bord au nombre desquels figurent entre autre P8, E11 A, satellites, des batteries Patriot, C-Ram,  Avenger et Cie, le cœur de la "toute puissance aérienne US" à Bagdad, le camp Victory a tremblée.

Une heure après une salve de cinq missiles tirées contre l'aéroport militaire de Balade à Salaheddine, aéroport où sont stationnés des fameux F-16 payés en pétrodollars irakiens mais jamais réellement activés pour défendre l'intégrité territoriale irakienne, trois drones "irakiens" ont pénétré Victory Base avant de s'abattre sur des "cibles bien précises". C'est la seconde fois en deux jours que l'alternance "missile-drone"  caractérise les attaques anti US de la Résistance, celle du 6 juin, ayant visé, elle aussi, et tour à tour la zone verte et Aïn al-Asad. 

 

A qui rime cette alternance? On sait que la base aérienne de Balad, au nord de Bagdad, est utilisée par la "société américaine Sallyport,  nom d'emprunt de Lockheed Martin qui vampirise l'armée de l'air irakienne depuis 16 ans en ne laissant pas à celle-ci de remettre en état sa belle flotte russe, composée de Sukhoi, et de MiG-29 ou encore sa défense aérienne, composée des Pantsir-S et datant d'avant l'invasion de 2003.  Qu'elle soit visée juste avant une frappe au drone, cela veut dire très clairement que l'Irak est parfaitement à même de faire croix sur une "armée de l'air classique" -dont l'a privé l'Amérique - pour la remplacer par une armée de l'air asymétrique qui de l'aveu de McKenzie, s'avère "infiniment plus puissante". Car Victory n'est ni Balad, ni Harir ni Aïn al Asad. Elle est l'épine dorsale de l'US Air Force en Irak et une des plus grandes bases de desserte des troupes US hors des Etats-Unis.

Située à une distance d'environ 5 km dans les aérodromes de l'aéroport international de Bagdad, cet ex palais Al Faw  peut gérer environ 14 000 soldats. C'est dire que cette nuit quand le triplet de drones l'ont pénétré sans que son système de défense C-RAM ne lève le petit doigt ou que ses sirènes d'alerte ne soit déclenché c'est grave, infiniment grave. Meme si, le communiqué du Pentagone tente de le justifier en affirmant que" le système C-RAM ne peut pas défendre même une partie de la base et serait inefficace contre les attaques venant de différentes directions en même temps". Même cette maladroite justification prouve la complexité de l'attaque qui semble avoir eu lieu dans trois direction différentes, battant là des records de furtivité car une base comme Victory est protégé par tout ce que les USA possèdent de bon dans l'espace et dans le ciel. 

Sur les cibles atteintes par cet essaim de trois drones irakiens, aucune information n'a filtré mais à en juger les attaques du mois d'avril et de mai qui ont visé le siège de la CIA et des forces spéciales US tout comme les hangars des drones Reaper et Predator, on s'attend d'ici les heures à venir à de réelles surprises. Les drones kamikazes irakiens qui comme les fois précédentes pourraient être des "Ababil" auraient-ils réussi cette fois à s'attaquer directement aux avions de combats US? Possible. Mais la cible pourrait ne pas être que militaire. 

 

En effet, Victory abrite une raffinerie tactique des déchets à l'énergie (TGER) de 2,3 millions de dollars qui y a été développée par le US Army Research, Development and Engineering Command (RDECOM) en collaboration avec des chercheurs de l'Université Purdue, Edgewood Chemical Biological Center et Defence Life Sciences. Des soldats américains  ont construit une route de 40 pieds de large avec environ 850 tonnes d'asphalte en septembre 2003 pour réduire les embouteillages à Camp Victory. TS2 Satellite Communication Services, un entrepreneur privé, fournit des services Internet à la base. Un nouveau système central à micro-ondes en Irak (CIMS) avec environ 12 tours de communication et des câbles à fibres optiques reliant le Camp Victory à d'autres bases de la coalition et à l'ensemble de l'Irak a été achevé en avril 2006

 

C'est donc le pillage du pétrole US en Irak, son appareil de renseignement qui ont également été visés. Un peu comme en Arabie, où des "Loitering Munition" comme Qassef K2 ont fait si largement le malheur de l'Aramco dans quelques-uns de ses sites les mieux protégés par les Anglo-saxones, comme à Djedda, à Yanbu sur la côte ouest ou à Raas Tanura, à Khamis... sur la côte-ouest. Question du parallélisme, le chef du CentCom s'alarmait dans son rapport du lundi à l'adresse du Congrès de la cadence des attaques au drone et aux missiles yéménites, "150 pour le seul mois de janvier et visant infrastructures et sites militaires" et ce sous les "yeux impuissants de la DCA US en Arabie. 

Et bien entre le raid au drone du 6 juin et celui d'aujourd'hui, il y a un très petit écart pour que le Pentagone ne soupçonne pas la Résistance irakienne de vouloir "emboîter le pas à Ansarallah" et de chercher à passer à la vitesse grande V.  Mais à l'heure qu'il est une évolution particulièrement inquiétante devrait bien inquiéter CentCom voire le Pentagone. Comme toutes les autres frappes au drone irakiennes, le coup anti Victory n'a pas été renvendiquée. Pire deux heures avant le commandant en chef de la Force Qods, le général Qaani est arrivé en Irak pour sa troisième visite depuis qu'il a remplacé le grand commandant en chef de la Résistance, Feu Soleimani... le message est clair : l'Iran protège ses alliés jusqu'au bout quitte à affronter l'Empire. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV