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Tournant historique: Pékin piétine ses liens avec Israël et opte définitivement pour la Résistance!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le vote de la Chine en faveur de la Palestine au CS. (Archives)

« "Tête de pont" US au Moyen-Orient qui sert les Yankee pour massacrer les Musulmans », c'est à peu près en ces termes que la Chine a investi entre 10 et 21 mai et à trois reprises le devant de la scène politique moyen-orientale, à travers trois tentatives de résolution visant à condamner Israël, sous les yeux ahuris d'une entité sioniste qui croyait jusque là pouvoir encore compter sur les fonds chinois à l'effet de "moderniser Haïfa", de se payer une voie ferrée propre à l'aider à "conquérir" le marché énergétique de l'Europe, parallèlement à ses ambitions gazières!

S'il est vrai que Pékin pourrait avoir cherché là, à renvoyer l'ascenseur aux Américains qui en septembre 2020 ont mis Pékin à la porte de l'entité sioniste, en bloquant tout bonnement les investissements chinois dans le plus grand projet d’assainissement d'eau au Moyen Orient, allant même jusqu'à liquider l'ambassadeur de Pékin à Tel-Aviv, ce changement radical de la politique "israélienne" de l'Empire du milieu n'en reste pas moins un tournant. Pour la première fois, la Chine se livre à un exercice inouï, celui de prendre parti sans égard à ses retombées économiques. Plus d'un analyste irait jusqu'à voir là, un écho de la montée en puissance de l'axe de la Résistance : aussi bien en Syrie où  la Chine a été le premier pays à avoir félicité Assad pour son quatrième mandat de sept ans à la tête de l'État, qu'au Liban où Pékin attend patiemment son heure en multipliant les gestes de bonne volonté à l'adresse du Hezbollah, la Chine de Xi ne semble trop intéressé par la "neutralité".
 

Dans un récent numéro, Jérusalem Post s'inquiétait même de voir bientôt non seulement des HQ-9 chinois ( S-300) apparaître dans le ciel de la Syrie mais encore des  HJ-12 sorte de Kornet chinois faire son apparition à Gaza. D'ailleurs, les experts militaires israéliens, toujours sous le choc de n'avoir rien vu venir à Gaza, tendent à accuser la Corée du Nord d'avoir joué sa part dans le "volcan balistique" du mois de mai à Gaza. La Chine est-elle décidée à se mettre à l'heure de la Résistance? D'aucunes y verrait les impactes du pacte stratégique de 25 ans que Pékin a signé avec l'Iran, d'autres tendraient surtout à y lire les effets d'un changement plus profond, la Chine cherche des alliés "militaires" dans cette bataille anti-US qui tôt ou tard l'opposerait aux USA et qui lui paraît comme inévitable puisque c'est le garant de sa prospérité économique. Au Moyen-Orient où les Chinois puisent le gros de leurs besoins en or noir, la Chine se voit pour la première fois permise, de part ses liens avec la Résistance, à porter sa marque, à contrer la stratégie de chaos US qui vise avant tout à soumettre l'économie chinoise à la contingence des guerres interminables. D'où ce virage époustouflant qui a fait de la Chine, le défenseur de la Palestine "musulmane" contre "un Israël génocidaire"

Voici un article publié sur la page persane du site officiel de la voix de la Chine qui en dit long sur cette bien heureuse virevolte de la diplomatie chinoise : "Alors que le récent conflit à Gaza a révélé l'hypocrisie des États-Unis, qui se déclarent préoccupés par la situation des Ouïghours du Xinjiang, malgré leur indifférence face aux atrocités israéliennes contre les Palestiniens musulmans, Pékin qui a toujours poursuivi une politique de non-intervention quitte sa neutralité."

Les affrontements dans les territoires occupés ont commencé il y a plus d'une semaine, lorsque la Chine a pris la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU; compte tenu des nouvelles responsabilités de la Chine aux Nations unies, Wang Yi, a dû mener des concertations avec d'autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies pour faire une médiation entre Israël et le Hamas et réduire les tensions et appeler les parties en conflits à un cessez-le-feu. Le fait est que les États-Unis, en tant que principal partisan d'Israël, ont bloqué l'adoption de toute résolution anti-israélienne du Conseil de sécurité de l'ONU et n'ont même pas permis aux membres de publier une déclaration conjointe sur le conflit a été un scandale. Ce fut la principale raison qui a exhorté Israël à bombarder Gaza sans honte ni ambages et les Américains, comme d'habitude, ont fourni un soutien diplomatique total au régime d’Israël.

Les États-Unis ont fait un gros tapage médiatique autour du soi-disant génocide des Ouïghours musulmans au Xinjiang, mais la question est, si les allégations américaines sont vraies, alors où sont les corps des musulmans du Xinjiang? La vérité est que ce ne sont pas les musulmans du Xinjiang qui sont soumis au génocide mais les Palestiniens et des corps de musulmans à extirper des gravats ne se trouvent pas en Chine mais à Gaza. À ceci s'ajoutent évidemment ceux, tués en Afghanistan et partout au Moyen-Orient pour cause des actions militaires directe et indirecte des États-Unis sous prétexte de lutter contre le terrorisme. La Chine a l'intention d'intervenir en Palestine cette fois; chaque fois qu'Israël, en tant qu'allié le plus proche de Washington au Moyen-Orient, commet des atrocités contre la population civile palestinienne, une image claire de la duplicité américaine et de la réponse parfaitement prévisible de Washington aux actions de Tel-Aviv devient évidente.

"Il est très difficile pour la Chine de tolérer le massacre meurtrier des Gazaouis effectué par Israël et d'ignorer la méchanceté des États-Unis, étant donné les critiques massives, ciblant Pékin sur ses comportements envers les Ouïghours du Xinjiang. Dans de telles circonstances, jouer le rôle de médiateur de la paix en Palestine, même s'il est infructueux, contribue à la crédibilité diplomatique de la Chine, en particulier dans les pays arabes et musulmans", conclut le texte posant d'emblée la question suivante : N'y a-t-il un léger accent de "Résistant" dans ce discours ? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV