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Méditerranée: furtivité aérienne, furtivité navale de la Résistance, la Russie prête à y miser !

Le drone sous-marin iranien, testé en 2020 (Archives)

C’est simpliste de prendre à la lettre la presse atlantiste et de croire que le méga exercice "Gallic Strike" qui verra d’ici quelques jours, à savoir début juin, le groupe aéronaval du porte-avions français Charles de Gaules se livrer en Méditerranée orientale aux côtes de HMS Queen Elizabeth de sa Majesté à des manœuvres conjointes de frappes aériennes depuis la mer mais également à lutter contre les menaces diverses en mer, un simple écho au déploiement des Tu-22 M3 russes à Lattaquié sur la côte ouest d’une Syrie qui vient de réélire pour un quatrième mandat de sept ans Bachar al-Assad, quitte à autoriser que la base aérienne de Hmeimim devienne un pendant à Incirlik US en Turquie.

Certes, l’entrée en force du facteur « Tupolev 22 M3 » que la Russie vient d’en déployer trois en Syrie, a provoqué un onde de panique au sein de l’OTAN, ainsi que des concerts de condamnations d’un axe occidental, devenu soudain inquiet « de la sécurité aérienne et maritime de la Méditerranée et de la mer Rouge voire du golfe Persique », surtout par le fait que « les bombardiers russes ont effectué non seulement des vols d'entraînement, mais qu’en outre il sont équipés de missiles de croisière antinavires Kh-22 (selon d'autres sources, Kh-32), capables de transporter une ogive thermonucléaire d'une capacité de 1 Mt, soit 67 fois celle des bombes nucléaires utilisées en siècle dernier contre le Japon, mais entre Russie et OTAN ou ce qui revient au même entre Russie et USA, tout relève du domaine de la dissuasion. Ou ce qui revient aux mêmes le TU-22M3 n’irait jamais ni frapper Charles de Gaule ni HMS Queen Elizabeth ou encore mois l’USS Eisenhower qui, retranché quelques part en Méditerranée tire les ficelles du bellicisme anti russe de l’Europe, histoire d’harceler Poutine.

« Gallic Strik » fait écho à une défaite à la fois militaire, géostratégique et opérationnelle sur quoi a débouché la tentative bien planifiée et largement préméditée de l’axe US-OTAN à inverser les rapports de force, et à ramener, comme le dit l’analyste militaire sioniste Seth Frantzman aux années 90 où l’Amérique a frappé l’Irak depuis le ciel et à faire vendre aux amis comme aux ennemis, une « victoire militaire » remportée depuis le ciel.

Le 9 mai, l’entité israélienne a entamé la « plus grande manœuvre militaire » jamais réalisée par ses unités aériennes, terrestres, navales et de DCA et a dit le faire dans le strict sens de faire face à une « guerre multifront ». Et ce n’était un simple exercice : appuyé par les armadas français, britanniques et otaniens et assisté depuis le ciel de Chypre et de la Grèce, Israël a commencé le J1 de la manœuvre dans le strict objectif de briser le continuum balistique « hostile » qui du front Nord au front Sud, tend désormais à s’étendre à la Méditerranée avec les capacités et à la mer Rouge si on tient compte des capacités asymétriques anti navires du Hezbollah, de la Syrie et de la Résistance yéménite.

Le 10 mai, tout a basculé : une première flopée de 230 missiles balistiques et de croisière plus des « roquettes tactiques » s’est abattu sur Qods et Tel-Aviv, désorganisant entièrement le QG US-OTAN-Israël et poussant l’entité, totalement pris de court, à fermer son ciel et à expédier des milliers de vols dont des vols militaires en, Grèce et à Chypre. Entre cette première salve de missiles de la Résistance et les premiers raids des F-16, et des F-35 israéliens il s’est passé plusieurs heures, confirmant ce que le général retraité Ysak Brick prévoyait il y avait de cela à peine quelque semaines : une Armée de l’air classique, quelle que soit la composition de sa flotte met du temps à répondre à une frappe au missile et ce décalage temporelle est un atout pour l’adversaire qui parvient à pulvériser la DCA et à redoubler de feu…

Et bien c’est ce qui s’est passé dès le 11 mai ; une vingtaine de sites de DCA sionistes composés non seulement de Dôme de fer et de Fronde de David ou encore d’Arrow mais bien de THAAD et de Patriot, déployés au Néguev, l’une des cibles favorites de la Résistance palestinienne avec ses deux super bases Nevatim et Hetzaim, ou encore ce réacteur de Dimona que la Syrie d’Assad avait déjà frôlé le 21 avril avec son M-600 pour dire tout bonnement qu’en termes balistiques, l’entité sioniste devrait désormais compter aussi avec lui, ce que confirme d’ailleurs sa retentissante réélection pour un 4ème mandat de 7 ans à la tête du pays, annoncé ce vendredi 28 mai.

En Méditerranée orientale donc, l’Amérique de Mckeznie qui a reconnu à peine quelques heures avant la capitulation de l’entité sioniste au terme de 11 jours de bataille avion VS missile que l’US Air Force et Cie, n’ont aucune solution miracle aux « petits drones iraniens » largement démocratisés à travers toute la région, n’a réellement pas qu’à se soucier des Russes et de leurs Kh-22 embarqués ou de ces dizaines de navires et de sous-marins russes qui opèrent à Tartous. Leur souci majeur étant que ces Tu-22 viennent s’ajouter à cette « nouvelle donne aérienne » qui consiste, n’en déplaise au camp d’en face, non pas à «  Missile VS Armée de l’air classique » mais bien plutôt à « Missiles > Armée de l’air classique ».

D’ailleurs les analystes les plus perspicaces l’auront compris, le Tu-22, les Russes ont attendu l’issu de l’opération « Epée de Qods » pour les activer comme s'ils attendaient que le ciel de la Méditerranée soit bien apprivoisé à coup balistique pour s’y activer ensuite. Avia.pro, site proche de l’armée russe laisse d’ailleurs entendre que le Tu-22 pourrait ne pas être la seule surprise anti US, anti OTAN, anti Israël et que d’ici peur il faut qu’ils misent aussi sur Tu 160.

Mais « Gallic Strik » où Français et Britanniques, si ardemment engagés, sur le dos du contribuable franco-anglais, sous le drapeau US avec au total, 14 navires et 56 aéronefs de combat, dont des F-35B de l’US Marine Corps [USMC], lesquels complètent le groupe aérien embarqué du porte-avions britannique, n’ont pas qu’à chercher à synchroniser leurs exercices en vue d’une future action militaire en vue de reconquérir cette supériorité « aérienne » perdue de l’Empire finissante.

En effet du 10 à 21 mai, il s’est passé en Méditerranée l’un des épisodes les plus secrets de la défaite US-Israël-OTAN, épisode que la censure mainstream ne veut même en entendre parler tant il est lié aux capacités insoupçonnées de la Résistance lesquelles pourraient s’avérer vital pour la Russie.

Vidéo: Exercice naval du CGRI, tir en immersion du sous-marin Ghadir

Le 13 mai, et suivant le modus operandi qui a régi en 2006 l’historique face-à-face Israël/Hezbollah, la Résistance palestinienne a frappé le bras « naval » d’Israël via une arme que même le chroniquer sioniste Frantzman n’a pas le courage d’y revenir :  en effet, il s’agissait visiblement pour Gaza de « paralyser » d’entrée de jeu, la marine israélienne et ses capacités à atteindre Gaza tout comme en son temps, le missile antinavire "Nasr" du Hezbollah l’avait fait, en faisant quasiment couler une corvette Sa’ar de l’entité. Le site offshore Tamar, encerclé, comme le confirme The Drive par des corvettes de classe Sa'ar 5, 4 … a été frappée par une « mystérieuse explosion » que l’armée sioniste n’a pas pu se garder, en dépit de la portée stratégique d’un tel aveu, de qualifier de « coup provoqué par un « submersible sans pilote piégé » !

Or « un UAV piégé » ayant réussi à surmonter le "barrage" de navires dotés de canon principal Oto Melara de 76 mm, de deux stations d'armes Typhoon, de 32 cellules de lancement verticales pour les missiles sol-air Barak-8, du système de défense C-Dome, de 16 missiles anti-navires, du lanceur EL/M. -2248 radar AESA MF-STAR et deux lance-torpilles de 324 mm et qui dispose d'un hangar et d'une plate-forme pouvant accueillir un hélicoptère de classe moyenne SH-60, ce n’est pas rien, surtout quand on est la Résistance palestinienne et qu’on possède toute sa force armée au sous-sol. Cela veut dire très clairement que ce « drone sous-marin » visiblement furtif, aurait distrait la vigilance de toute cette armada, pour provoquer l’explosion sur un site gazier qui rappelons-le est aussi doté de DCA et de l’avoir provoqué si « impeccablement » que le Pétrolier Chevron décide de se retirer.

Voilà un fait qui intéresserait grandement les Russes aux yeux de qui cette militarisation de la Méditerranée orientale, ravivé depuis l’attaque du 4 août contre Beyrouth s’explique surtout par la volonté de doubler le gaz russe en Europe. L’an dernier un prototype de drones sous-marin avait refait surface lors de l’un des exercices du CGRI, avec un pilote doté d’un télécommande à son bord.

C’était un sous-marin de classe « Ghadir » en plus petit et sans passerelle de commandement. Les revues spécialisés ne l’ont pas au sérieux mais il aurait dû car de toute évidence il aurait réussi à atteindre jusqu’à Gaza pou appuyer la Résistance. Que Tamar ferme ses portes pendant 10 jours, qu’il totalise des millions de dollars de pertes, c’est que l’Entité a eu bien plus peur que des tirs de missiles antinavire… et si au prochain round, les nuées de UAV sous-marins anti Israël se manifestaient ? Charles de Gaules et Queen Elizabeth devraient bien y réfléchir …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV