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Une coalition maritime Russie-Résistance "énergétique" en phase de prendre en Méditerranée les dimensions "nucléaires"?

Vladimir Poutine (Archives)

L'armée russe a annoncé mardi qu'elle avait déployé trois bombardiers à longue portée à capacité nucléaire sur sa base aérienne en Syrie, Hmeimim,  4 jours après que le commandant en chef de CentCom a menacé la Russie avec ses chars Bradley affirmant que que Poutine ferait mieux de ne pas mettre à l'épreuve la patience US, le chef du Pentagone ayant annoncé dès son entrée en jeu n'avoir qu'un objectif celui de mettre la Russie à la porte du Moyen Orient, en la harcelant par tous les moyens possibles et imaginables. En termes de réponse à cette déclaration de guerre intempestive,  force est de constater que la Russie ne le fait pas dans la dentelle dans la mesure un déploiement des missiles tactiques à Hmeimim fera de cette bases aérienne au cheval entre la Méditerranée et le golfe Persique, un "Incirlik bis" avec des capacités de projections inouïes jusqu'en mer Rouge voir dans le nord de l'Afrique. 

Le ministère russe de la Défense a déclaré que trois bombardiers Tu-22M3 étaient effectivement arrivés à la base aérienne de Hmeimim, située dans la province côtière de Lattaquié et principale plaque tournante des opérations de Moscou en Syrie.

Le ministère a déclaré que les équipages de bombardiers effectueraient une série de missions d'entraînement au-dessus de la Méditerranée, le Tupolev Tu-22M3, étant un bombardier supersonique bimoteur à longue portée capable de transporter des armes nucléaires et d'une portée dépassant 3100 miles. Effectivement le déploiement à Hmeimim de ces bombardiers, capables d’emporter jusqu’à 12 tonnes de munitions, dont des missiles anti-navires supersoniques Kh-32, coïncide avec la présence du groupe aéronaval formé autour du Charles de Gaulle en Méditerranée orientale, où est prochainement attendu le porte-avions HMS Queen Elizabeth de sa Majesté. Il va sans dire qu'un Hmeimim, devenu Incirlik bis russe en Méditerranée, réduira sensiblement la marge de manœuvres de l'axe US/OTAN en Méditerranée orientale où les évolutions toute récentes ont de quoi inquiéter le camp atlantiste. qui sera la cible favorite de la dissuasion nucléaire russe? 

Vu les premiers choix d'entrainement de ces vols, la réponse surprendrait plus d'un : selon les sources russes, citées par SouthFront, « après l'arrivée des bombardiers de missiles à longue portée russes Tu-22M3 en Syrie, au moins un bombardier aurait effectué son premier vol d'entraînement, et sa première mission d'intimidation de longue durée et  il aurait pris la direction des frontières israéliennes  ».

En effet, rapporte le texte, les bombardiers de longue portée sont dirigés contre Israël, rapprochant ses frontières une fois le décollage effectué. Ce baptême du feu dans le ciel du Levant d'un des trois Tu-22M3 a eu lieu le mardi 25 mai et l'opération d'entraînement et de reconnaissance sa couvert une vaste zone entre Lattaquié et la mer Méditerranée. Mais les Tupolève-22 russes ne se sont pas contenté de faire leur apparition sur les écrans de radar d'une entité sioniste qui vient à peine de sortir d'une bataille balistique sans précédent qui a duré 11 jours et qui l'a laissé totalement sans voix.

Vidéo: Tupolev-22 dans le ciel de la Syrie

En effet,  les bombardiers supersoniques à longue portée russes Tu-22M3 ont choisi d'entrer dans l'espace aérien de Lattaquié depuis la frontière syro-irakienne rien que pour "se moquer" comme le soulignent les sources russes des systèmes de défense aérienne américains Patriot déployés dans des bases US en Irak où ces derniers n'ont évidemment pas pu les intercepter. Mais les Russes s'y attendaient plus ou moins car cela fait deux ans que l'axe de la Résistance et ses diverses composantes du Yémen, à l'Irak en passant par la Syrie et récemment Gaza ont prouvé que les radars des Patriot sont "aveugles " et que les missiles antimissiles qui les composent sont plutôt une parodie d'antimissile. Pas de verrouillage donc sur les Tu-22 qui ont gagné très tranquillement Lattatquié. "Que McKeznie menace la Russie avec ses chars Bradley, "cela ne regarde que lui mais qu'il y reste surtout", constate un expert russe cité par South Front.  

En effet deux chasseurs Su-57 de cinquième génération avaient été  été déployés en Syrie en traversant la même trajectoire il y a quelques temps sans que les Patriot puissent accomplir dûment leur travail. Mais au-délà de cette démonstration de force anti US, et anti OTAN dans une Méditerranée où l'enjeu gazier est énorme, à quoi rime, l'introduction du facteur" nucléaire" russe au Levant? Depuis peu la Russie a entamé des travaux de prospections gazières au large de la Syrie, à Tartous et espère pouvoir y faire de grosses découvertes. Cela lui permettra évidemment d'espérer aussi d'avoir un jour un pied au Liban où les gisements gaziers attendent des investisseurs étrangers mais où ces investisseurs par un jeu malsain de l'axe US/Israël en sont bouté puisque qu'il s'agissait de faire prévaloir jusqu’ici le gaz israélien. mais "il s'agissait".

Car depuis que le gisement de Tamar entière une propriété US de Chevron et de Nobel Energy s'est vu dan l’obligation de mettre la clés à ses portes pour éviter des drones et des missiles voire des drones sous-marins de la Résistance, la Russie commence à croire que l'enjeu gazier en Méditerranée pourrait in fine ne pas lui être trop défavorable.

Car le projet de ce gazoduc golfe Persique-Eilat sur quoi les Emirats ont misé et qui devrait aller de paire avec celui du gazoduc Eilat-Aqaba saoudo-israéliens, tout deux ayant pour mission d'exporter le gaz méditerranéenne vers l'Europe pour en expulser la Russie,  a paru quelque peu chimérique quand le drone palestinien Shahab s'est abattu sur le pipeline Eilat-Ashkelon. Evidemment que la Russie ne peut y être indifférente, ni non plus quand un missile de type Fateh-110 de la Syrie s'est abattu à 30 kms du Dimona ouvrant la voix à toutes ces autres missiles que Gaza a fait éclater au Néguev en 11 jours. Mais les Russes sont réservés, ils parlent peu et expliquent pas. Mais pour avoir combattu à leurs côtés pendant dix ans, la Résistance sait comment s'y prendre. Le trio Syrie-Russie-Iran vient d'ailleurs de créer une coalition maritime.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV