Une peur bleue fait secouer l'US Army : la Résistance irakienne qui vient de faire une quatrième frappe au drone contre une base US en Irak semble en faire une méthode courante. Et c'est cela qui effraie. Samedi, les sources proches des Américains en Irak ont décrit l’attaque de drone contre la base aérienne d’Aïn al-Asad comme un « développement dangereux ». Et pourquoi? « La base d’Aïn al-Asad englobe des aéronefs américains et comprend plusieurs escadrons importants dont la valeur s’estime à des milliards de dollars. ».
Et pourtant ces mêmes sources maintiennent un black out total sur l'ampleur des dégâts infligés à l'occupant US lors de cette toute dernière attaque qui confirme une tendance et qui rompe avec les roquettes de 107 et de 122 mm aux quelles la Résistance irakienne nous avait habitués et à l'aide de quoi elle a fait le malheur des Yankee pendant un an avant de décider de passer au mode drone et de ligoter totalement le ciel de l'Irak sur une US Air Force qui, totalement désarmée, voit ses aéronef un à un passer sous les coups des drones irakiens.
C'est un peu à l'image d'Ansarallah, le génie tactique et stratégique de l'axe de la Résistance qui depuis le début de l'offensive contre Maarib, a fait de la base aérienne saoudo-britannique de Khamis Musahit, où sont stationnés des escadrons entiers de F-15, de Typhon, d'Eurocoptère, sa cible favorite dans le cadre d'une logique de combat aérien du corps à corps qui ne dit pas son nom. Ainsi et de l'aveu de la coalition pro Riyad, les drones Qassef k2 qui ne valent que quelques milliers de dollars « nous bousillent nos avions de plusieurs millions de dollars » et les « bousillent de façon à ce que leur répétition revienne encore plus chère que leur élimination du circuit ».
L'armée de l'air de la Résistance semble avoir déjà remporté une première manche : selon des sources russes, la frappe au drone du 7 mai contre Aïn al-Asad a très exactement visé le hangar des hélico US, lesquels transportent les terroristes de Daech depuis la Syrie ou larguent des missiles et des bombes contre les combattants de la Résistance en pleins combats anti-Daech.
Et d'ajouter : « Les médias arabes ont montré la vidéo d'un bulldozer être en train de nettoyer les décombres d'un hangar endommagé à la base aérienne d'Aïn al-Asad, dans la province d'al-Anbar, qui a été attaqué par au moins un drone armé tôt samedi. Le porte-parole de la coalition américaine, Wayne Marotto, a déclaré que l'attaque a eu lieu vers 2 h 20 samedi matin. » La tactique semble donc s'inscrire dans la durée: reste à savoir quel drone est choisi pour mener ce genre d'opération.
Ababil, drone emblématique de la Résistance d'une structure qu'on pourrait qualifier de simple, ce qui permet de réaliser une production en masse à vitesse accélérée aux frais minimes pourrait faire l'affaire surtout si la Résistance irakienne a l'intention d'amplifier ses attaques. Les caractéristiques générales de ce drone sont une conception aérodynamique améliorée, une révision rapide, une réparation et un fonctionnement faciles, une flexibilité et une mobilité élevées, une capacité à opérer en mer et sur terre, une récupération et des utilisations multiples, et un prix utilisateur final justifié. Ababil est d'ailleurs connu pour manœuvrer au-dessus des porte-avions américains.
Ababil-S est capable, par exemple, d'envoyer des images et de voler jusqu'à 14000 pieds d'altitude, il est équipé du système 123 (stabilisateur automatique) et du GPS. D'autres caractéristiques sont la caméra d'imagerie montée et l'envoi d'images; plafond de vol de 14000 pieds (environ 4200 m), fonctionnement du vol en 32 étapes distinctes, capacité de lancement à partir d'un lanceur pneumatique et d'un lance-roquettes.
En Irak la Résistance n'a pas besoin de se soucier de la portée, les Américains, leurs bases et convois étant des proies extrêmement faciles. Aussi, faut-il attendre l'un de ces quatre une belle performance genre cet exercice réalisé en 2019 par le CGRI : 50 drones d’assaut de différents types de la force aérospatiale du CGRI y compris Shahed-129, Shahed-133 et Shahed-191 ont survolé une zone d’une superficie de 100 km², malgré les complexités techniques des opérations de contrôle et de coordination d’un si grand nombre d’avions sans pilote dans une si petite superficie. Un essaim de drones irakiens, lui, pourrait engager autant d'appareils sinon plus surtout qu'en Irak, les troupes US sont omniprésentes.