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La suprématie US en déclin dans le monde (Atwan)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un J-20 chinois.( Archives)

Abdel Bari Atwan, éditorialiste de Rai al-Youm, se penche sur ce qui a décidé les États-Unis de retirer leurs troupes d’Afghanistan.

Les États-Unis ont annoncé le retrait officiel d’environ 3 500 soldats d’Afghanistan à partir du premier mai après que 2 500 Gi’s ont été tués et 24 000 autres blessés.

Les États-Unis ont dépensé deux mille milliards de dollars dans cette guerre. Le retrait des troupes US signifie que l’armée américaine reconnaît d’une certaine façon sa défaite en Afghanistan et la fin de la plus longue guerre de l’histoire des États-Unis. Elle se prépare pour de nouvelles guerres en Asie de l’Est et en Europe du Nord, souligne Rai al-Youm.

« Nous nous préparons à un éventuel conflit à l’avenir ». C’est ce qu’a déclaré le général Lloyd Austen, secrétaire américain à la Défense, lors d’une visite au quartier général du Commandement américain du Pacifique à Hawaï hier.

 

Dans ses propos, le général Austen n’a pas nommé la Chine ou la Russie comme les deux principaux ennemis des États-Unis ni mentionné que le retrait des troupes américaines d’Afghanistan intervient obligatoirement à cause de leur échec. Mais la décision d’envoyer des navires de guerre et des porte-avions vers la mer Noire qui est la sphère d’influence de la Russie, ainsi que vers la mer de Chine méridionale qui est la sphère d’influence de l’armée chinoise, est un signal clair des nouveaux champs de bataille militaire et politique des États-Unis.

Atwan souligne certains aspects de l’évolution militaire et stratégique de la Russie et de la Chine qui ont changé l’équilibre des pouvoirs et les règles de la compétition pour le leadership mondial : premièrement, la Chine a dévoilé pour la première fois ses chasseurs J-20, qui sont équipés d’un système de guerre électronique très puissant et ont le pouvoir de commander et de contrôler une flotte de drones. Selon la publication Ordnance Industry Science Technology, le chasseur fonctionne de manière à détruire les systèmes de défense aérienne ennemis.

Deuxièmement, la Chine a également expédié ses porte-avions et navires d’assaut amphibie, qui pèsent 40 000 tonnes sont à peu près de la taille des porte-avions européens tels que le Charles de Gaulle français, et peuvent transporter 20 chasseurs, 20 hélicoptères, des dizaines de chars, de véhicules blindés et des systèmes de défense aérienne avancés.

Troisièmement, la Russie a récemment dévoilé ses nouvelles armes, destinées à l’armée de terre, la marine et l’armée de l’air, qui seront bientôt mises en service. Ces armes comprennent des sous-marins nucléaires très avancés et des missiles balistiques d’une portée de 18 000 milles.

Quatrièmement, la supériorité officielle de la Chine par rapport aux États-Unis tient à ce que celle-ci dispose de 100 destroyers, et la supériorité des Su-34 russes sur les F-35 américains ou les fantômes américains face aux bombardiers géants de Russie Tu-160. Selon des analystes militaires en Occident, ces bombardiers russes sont supérieurs à leur homologue américain B-52.

Atwan souligne cependant : « Nous convenons avec le général Austen que les guerres futures seront différentes des guerres classiques. La plus grande différence est que les États-Unis n’ont plus la supériorité militaire et économique du siècle dernier. La force de l’OTAN dirigée par les États-Unis, destinée à intimider les pays rivaux, s’effrite aussi. »

Conspirations inépuisables

Pendant ces deux dernières décennies, Israël a tout fait pour diviser l’Irak en cantons ethniques, sectaires et religieux. Cela se manifestait clairement dans les propos de l’ex-ministre israélien de la Guerre, Avigdor Lieberman en 2016, qui a déclaré : « Il existe des conclusions selon lesquelles le monde doit se débarrasser du conflit au Moyen-Orient. Un démembrement de l’Irak et de la Syrie s’impose. »

L’auteur avertit que dans la phase suivante, l’Irak ne sera pas épargné par les plans des Israéliens qui consistent à l’orienter vers une normalisation de ses relations avec Israël, et cela justifie les ingérences étrangères, en particulier celles de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.

L’Irak est toujours la cible des complots d’Israël, non seulement parce que c’est un pays riche en ressources, mais aussi parce qu’il est au cœur de la lutte contre l’hégémonie israélo-américaine dans la région.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV