C’est la base où les officiers britanniques envoient des avions bombarder tous les jours Maarib. mais c’est aussi la base criblée par les drones Qassef d’Ansarallah. Que se passe-t-il à Khamis Mushait ? Le régime saoudien ne cesse de recevoir des coups durs de la part de la Résistance yéménite. D’une part, elle a échoué sur les fronts de guerre à Maarib, de l’autre, ses cibles vitales ont été visées par les missiles et les drones appartenant à la Résistance yéménite. Le dernier coup en date est la frappe au drone contre la base aérienne de King Khalid, samedi premier mai.
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a déclaré dimanche matin dans un communiqué que la base aérienne du roi Khaled à Khamis Mushait avait été frappée par le drone Qassef K2. « Lors de l’opération militaire contre la base aérienne du roi Khaled, des coups durs ont été portés à la base aérienne saoudienne, et cette opération est une réponse légale à de multiples agressions de la coalition contre le Yémen et au blocus économique de ce pays », a déclaré le général de brigade, Saree à la télévision Al-Masirah.
La base aérienne King Khaled qui se trouve à seulement 100 kilomètres de la frontière saoudienne avec le Yémen, a fait l’objet de plus de 20 frappes aériennes, dont la dernière en date remonte à ce dimanche. Mais pourquoi cette base est-elle régulièrement frappée ?
Construite par les Américains en 1960 dans les régions montagneuses au sud de la région d’Asir, la base King Khalid a été pour la première fois la cible d’une attaque à la roquette revendiquée par Ansarallah le 15 juillet 2015, rappelle le journal en ajoutant que l’Arabie saoudite n’a pas tardé à annoncer que le missile balistique Scud utilisé, selon Ansarallah, lors de la frappe a été intercepté et neutralisé.
Lire : Maarib tombé, la Résistance cherche-t-elle à changer le destin énergétique du Moyen-Orient ?
Disposant de plusieurs pistes pour les chasseurs F-15 et Sukhoi, la base aérienne King Khalid abritait au cours des premières années de la guerre contre le Yémen, des officiers américains qui fournissaient une assistance logistique et de renseignement à la coalition saoudienne, tout en augmentant le nombre d’avions de chasse, indique le journal en soulignant l’ordre du président américain Joe Biden de mettre fin à ce déploiement.
Dissimulant la nature de ses cibles dans ses récentes déclarations, Ansarallah se réfère désormais uniquement à la prise pour cible des bases sensibles de l’Arabie saoudite, ce qui mène à croire que la Résistance yéménite a réussi à détruire des avions de combat ou des plates-formes radar et des dépôts d’armes.
Le gouvernement de salut national yéménite fait état de plus de 256 frappes aériennes contre les positions d’Ansarallah à Saada, al-Bayda et Hajjah depuis le 1er avril, ce qui représente une diminution par rapport aux mois précédents. Se chiffrant à 2 300, le nombre de frappes aériennes autour de Maarib a augmenté au cours de l’année écoulée, en particulier depuis janvier dernier.