TV

Syrie: loi César méprisée, point de passage de Nassib réactivé

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Point de passage Nassib sur les frontières siro-jordaniennes. (Archives)

Suite à l’échec du coup d’État comploté contre le roi Abdallah II de Jordanie par les Etats-Unis, le régime sioniste et les Émirats arabes unis en collaboration avec le prince héritier saoudien Amman vient d’annoncer la réouverture du point de passage stratégique Jaber-Nassib sur les frontières avec la Syrie.

Après une fermeture frontalière d'un mois avec la Syrie pour empêcher la propagation du Covid-19, la Jordanie a annoncé la réouverture du poste-frontière Jaber-Nassib; les responsables jordaniens affirmant que les chauffeurs routiers peuvent reprendre le transport terrestre conformément aux lois et protocoles sanitaires.

Considéré comme un passage stratégique, le poste frontalier de Nassib est situé à la frontière entre la Jordanie et la Syrie. Occupé par les terroristes pendant un certain temps, il a été déminé lors des opérations de l'armée syrienne en juillet 2016 et est revenu à nouveau sous le contrôle du gouvernement syrien.

La réouverture du passage stratégique intervient alors que les sources médiatiques font état de l’implication sous condition du prince héritier saoudien dans la tentative du coup d’État contre le roi Abdallah II en Jordanie comploté par les Etats-Unis, le régime sioniste et les Émirats arabes unis.

À cet égard, un responsable jordanien indique que le coup d'État échoué était planifié par le régime sioniste en raison de l’opposition de la Jordanie au soi-disant plan de paix américano-israélien appelé «Deal du siècle»; Tel-Aviv craignant que la prise de position par Amman ne suscite la colère des Palestiniens vivant en Jordanie.

Lire aussi : La coalition tripartite Iran/Russie/Syrie brise les sanctions US

“Pour cette raison, les responsables israéliens ont fait appel à Riyad”, a-t-il affirmé en révélant que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a accepté de coopérer en réclamant que la garde des lieux saints islamiques dans la ville de Qods soit confiée à l'Arabie saoudite pour en démettre la Jordanie."

Après le feu vert de Washington, poursuit-il, Ben Salman a pris la relève et a chargé Bassem Awadullah, ancien chef du palais royal saoudien, de prendre les dispositions nécessaires pour le transfert du pouvoir au sein de la dynastie jordanienne.

Lire aussi : Les USA activent leurs cellules terroristes à Bagdad 

Au responsable de préciser que Ben Salmane a également chargé Mohammed Dahlan de convaincre les nomades et les Palestiniens vivant en Jordanie d’y céder. Parallèlement, ses agents équipaient d’armes et de munition un nombre de membres des tribus du sud de la Jordanie pour lancer, le cas échéant, des opérations militaires.

Le responsable jordanien a noté que les manifestations qui ont eu lieu à travers la Jordanie au cours des derniers mois ne visaient qu'à tester la réaction des services de sécurité jordaniens.

En outre, les sources diplomatiques jordaniennes ont déclaré au journal libanais Al-Akhbar que Washington avait donné son feu vert à la mise en œuvre du plan de coup d’État contre le roi Abdallah II pour deux raisons : la réaction négative de la Jordanie au “Deal du siècle” et la participation d’Amman au projet "New East”; un plan économique qui incluant l’Irak et l’Égypte, a suscité une vague d’inquiétude à Riyad et à Tel-Aviv.

Salué par les pays tels que l’Iran et la Syrie, le plan économique New East est censé transformer la Jordanie en une porte d’entrée entre les États arabes du golfe Persique et la Palestine occupée, Amman se débarrasse ainsi des rançons qu’exige Riyad.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV