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Raids au drone simultané contre Aïn al-Asad/Harir : les nouvelles révélations

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les trois drones qui se sont abattus le 16 avril sur la base US d'Ain al-Asad (Saberin News)

Ce tonitruant raid au triple drone qui a visé le vendredi 16 avril et moins 24 heures après la frappe visant la base US au Kurdistan irakien, Harir, celle que les troupes US détiennent à al Anbar, la fameuse Ain al-Asa a rompu une tradition, celles des roquettes mm qui ont visé ces dernières semaines, les deux bases Harir et Aïn al Asad. Est-ce un changement de tactique de combat? visiblement. Le 3 février et le 16 mars la Résistance irakienne a frappé  à coup de roquettes de précision visiblement de type Arash-4, 107mm Harir et Aïn al-Asad. Une salve de 24 engins a visé à Erbil la partie la mieux protégé de la base, soit selon certaines informations, les unités de renseignements CIA/Mossad. L'attaque aurait laissé deux morts, deux officiers bien que les Américains ne l'aient pas reconnu officiellement.

Quelques jours plus tard, soit le 16 mars, la base ultra fortifiée US à al-Anbar, située à l'est de la province et largement fortifiée depuis la frappe iranienne du 8 janvier 2020 a été visée. une salve de 10 roquettes tirée d'une zone située à quelques mètres de la base dans un champ. Cette fois les Américains ont prétendu avoir perdu un "contacteur" des suites d'une "crise cardiaque". Dans l'un comme l'autre cas, les coups se sont donc avéré douloureux et bien efficaces; pourquoi alors passer au drone?

Ce choix semble répondre à l'impératif d'une guerre de longue haleine sans que les Etats-Unis d'Amérique ne quitteront jamais le Moyen Orient. Depuis mars 2020, la Résistance irakienne a publié à plusieurs reprises les images tournées à l'intérieur des bases américaines, ayant prouvé là avoir à sa possession des drones de reconnaissance. Mais ce qui s'est passé le 15 et le 16 avril, prouve un autre aspect de l'arsenal et des capacités de la Résistance irakienne: A Harir tout comme à Ain al-Asad, une nuée de trois drones de combat, identique à Qassef K2 auraient été utilisés. Or Qassef K2 yéménite est une variante du drone emblématique iranien Ababil-2 d'une portée de 100 kilomètres et d'une endurance de 75 à 120 minutes et d'une altitude de vol de 11000 kilomètres et dont al vitesse est de 250 km/h. C'est parfait quand l'ennemi se trouve planté au domicile comme c'est le cas d'Irak et quand il faut le combattre pendant longtemps. Autre avantage: Abail qui a sa carrière de très belles performances anti terroriste aussi bien en Syrie qu'en Irak est lancé à partir des rampes de lancement mobiles, un véhicule par exemple.

Il a un ballon qui l'aide dans son atterrissage. Mais le point de plus saillant pour Ababil c'est sa navigation en ligne à partir d'un centre de commandement terrestre. Le 16 avril, les trois appareils qui ont pénétré Ain al Assad ont ainsi réussi à distraire les radars Patriot, de C-RAM et d'Avenger, ce dernier étant une batterie que les USA ont déterré des placards datant de la guerre froide pour en découdre spécialement avec les drones et les roquettes. Et bien c'est royalement raté puisque les drones irakiens sont parvenus d'abord à percer la couche épaisse de la DCA US et là on n'était plus au Yémen pour prétendre que les conseillers militaires US "ont refusé à dessin d'activer les batteries de PAC 3, de C-RAM... En ceci la Résistance irakienne a apporté un cuisant démenti aux capacités de DCA US puisqu'en Irak, ce sont les USA et non, pas l'Arabie des Salmane qui sont visé. 

La furtivité a donc marché à merveille. Qu'en a-t-il été de la précision? Des images en provenance de Saberin News, la chaîne Telegram de la Résistance, affirment que les batteries de Patriot ont été l'une des cibles que l'un des trois drones irakiens a réussi à détruire. Ce qui en augmente le mérite dans la mesure où cette attaque prouve l'entière cécité des radars  AN/MPQ-53 à intercepter et à réagir. Signe des temps, dès ce samedi 17 avril les Etats Unis ont déployé de nouvelles batteries de défense antiaérienne non pas à Ain al- Asad qui en a perdu la sienne mais à Victoria, base US à Bagdad.  "Les convois militaires et logistiques des Américains de plus en plus attaqués en Irak, ces derniers ont décidé de renforcer leur système anti-aérien. Selon Middle East News citant un responsable irakien qui a préféré ne pas révéler son nom, « Washington n’a pas tenu Bagdad au courant de ce déploiement mais il n’a pas protesté en raison de leur accord sécuritaire ». 

Le déploiement a eu lieu à peine deux jours après une attaque au drone contre l’aéroport international d’Erbil, dans le nord de l’Irak.  Des sites d’information irakiens ont fait part des tirs ayant retenti lors du processus de la mise en service du nouveau système anti-aérien dans la base Victoria. Une petite tentative de piratage? L'info ne le dit pas se contentant d'affirmer : « Puisque l’attaque d’Erbil a été menée par des drones, des mesures particulières pourraient être prises à l'avenir pour empêcher de tels événements ». 

Lire aussi : Les USA activent leurs cellules terroristes à Bagdad 

Avec la mise au service des drones, la guerre anti US en Irak où les troupes américaines, déguisés ou pas, sont bien dispersés enrichit son arsenal qui compte déjà des roquettes bêtes, des roquettes de précision, visant, suivant ce mode si cher aux Yankée, à savoir " hit and run", les convois logistiques et les points de concentration US. Peu d'analystes oserait désormais mépriser ce mode de guérilla qui certes de peu d'intensité, une fois qu'elle est inscrite dans la durée, s'avère d'une terrifiante efficacité. Car ce qui compte ici c'est la nature de la cible, le nombre d'attaques et surtout son ampleur et les deux raids du 16 et 17 avril ont en ce sens marqué un véritable succès. C'est d'ailleurs cette même modalité qui a permis à Ansarallah d'inverser la situation dès la deuxième année de la guerre, à bouter les Emirats dehors puis les soudanais , à imposer une accalmie sur la quasi totalité des fronts puis à permettre une avancée fulgurante sur al jawf, Maarib, Bayda, Al Dhahla. 

Et the last but not the least, ces deux derniers jours, les essaims de drones irakiens ont aussi testé leur "précision" car plus qu'au Yémen, la précision des frappes compte. Elle compte d'autant plus que pour une guerre d'ampleur, face à un ennemi qui contrôle le ciel irakien par des dizaines de satellites et de drones et qui est de ce fait capable d'intercepter et neutraliser des attaques aux missiles, il faut de quoi paralyser toute cette machine. Résumons: le "hit and run" US/Israël s'est diablement retourné contre eux puisque le drone procure une mobilité extrême à la Résistance, une possibilité de déguisement hors paire, une maintenance à toute épreuve et rend cher, excessivement chère, la présence US en Irak. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV