« Au cas où une implication israélienne s’avère dans l’acte de sabotage survenu dans le complexe nucléaire de Natanz, l’ouverture d’une enquête internationale à ce sujet deviendra un impératif », a annoncé la Commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie.
Selon la chaîne Al-Jazeera, cette déclaration tombe à peine quelques heures après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, eut annoncé que l’Iran prendrait sa revanche contre les sionistes pour cet acte de sabotage, et d’ajouter que la centrale de Natanz poursuivra son travail plus fort qu’avant en utilisant des équipements plus avancés.
Dans une autre déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh s’est réjoui du fait que l’incident de Natanz n’a provoqué aucune perte en vie humaine ni aucun dégât environnemental.
De même, l’Union européenne a rejeté ce lundi « toute tentative de saper les discussions sur le nucléaire iranien ». « L’Union européenne rejette toute tentative de saper les discussions en cours à Vienne sur l'accord nucléaire avec l'Iran et demande des clarifications sur l'incident à l'usine d’enrichissement d’uranium de Natanz », a déclaré le porte-parole de la Commission de l’Union européenne, Peter Stano. « Toute tentative de saper les discussions en cours à Vienne doit être rejetée », a affirmé Peter Stano, au cours du point de presse de la Commission européenne, ajoutant que « les circonstances de l’incident (à l’usine de Natanz) doivent être clarifiées très vite ».
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Le diplomate européen a affirmé que l’incident n’avait pas été officiellement revendiqué. « Il faut clarifier les circonstances, car il y a des interprétations différentes ». « Une fois les faits vérifiés, l’UE décidera du choix des actions qui doivent être prises », a expliqué le porte-parole européen, insinuant que la piste d’acte criminel n’est absolument pas exclue.
« Nous suivons la situation de très près », a indiqué le porte-parole, ajoutant que « l’accord sur le programme nucléaire iranien est très important pour la stabilité de la région ; et une solution diplomatique doit être trouvée ».
La réaction officielle de l’UE intervient un jour après la médiatisation de l’acte de sabotage à l’usine d’enrichissement de Natanz. Aujourd’hui même, l’Iran a promis « une riposte en temps et lieu opportuns » à cet acte de sabotage israélien qu’il considère pourtant comme un constat d’échec.
Toujours est-il que l’acte de sabotage à l’usine d’enrichissement de Natanz n’est pas l’unique affaire pour laquelle des acteurs internationaux souhaitent engager des enquêtes internationales pour y vérifier l’implication d’Israël.
Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a annoncé jeudi 8 avril qu’Israël n’allait pas « coopérer » avec la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre d’une enquête sur des crimes de guerre présumés dans les territoires palestiniens.
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Après cinq années d’études, la CPI devra donc examiner les dossiers de crimes commis par le régime israélien dans les territoires palestiniens occupés après 1967, y compris la Cisjordanie, Qods occupée et la bande de Gaza. Parmi les responsables israéliens qui vont devoir s’expliquer des crimes, l’on constate notamment les noms de Benyamin Netanyahu, Premier ministre, et de Benny Gantz, ministre des Affaires militaires et ancien chef d’état-major de l’armée israélienne.