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L'aventure "ukrainienne" d'Erdogan lui coûtera Idlib?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Erdogan signe et dédicace les drones Bayraktar.(Archives)

Ces Bayraktar que le Sultan "Erdogan" a envoyé dans le ciel de l'est de l'Ukraine, à Donbass, "libérer" la Crimée et ce, aux côtés des terroristes qaidistes et takfiristes qu'il transite depuis Idlib vers l'est de l'Ukraine,  il va sans dire que la Russie ne leur laisserait aucune chance. En octobre, si l'occasion a été offerte à Erdogan pour tromper le monde entier par les vrai-faux exploits des Bayraktar  à qui la presse occidentale est allé jusqu'à attribuer le surnom de tueur de Pantsir, c'était parce que la Russie croyait encore possible qu'Ankara en finisse avec ses acrobaties et qu'il se mette une fois pour toute par faire le franc jeu.

Ces espoirs semblent désormais totalement déçus surtout depuis que le juif Zelinsky a retrouvé l'Otanien Erdogan et que le couple s'est mis à croire que la Crimée pourrait "être libérée" si ils font du Donbass un second Idlib. Or la Crimée ni le Donbass ne sont ni Idlib ni le Haut Karabak pour que Moscou puisse fermer les yeux, et faire semblant comme si de rien n'était  et laisser les Bayraktar aidés en coulisse par les satellites et les super avions-espion US/OTAN, jouer à l'arme fatale et ratatiner les Pantsir et autres pièces emblématiques de la DCA russe sous les applaudissements occidentaux. Aussi les provocations de Sultan pourraient pousser Poutine à franchir le seuil de l'irréversible. Surtout qu'en Ukraine, le duo qui le défie est encore et comme toujours Turquie/Israël.  

Ce 11 avril, et sans doute croyant la Russie désormais trop occupé sur son flanc est, Ankara a tenté à Idlib une petite percée. L'armée turque ayant ciblé les positions de l'armée russe dans le nord. Il s'agissait en effet du premier ciblage direct par la Turquie des militaires russes stationnés dans trois sites militaires dans et autour de la ville d'Ain Issa. Selon le site militaire Avia.pro, les frappes ont été menées de nuit, comme à pas de loup, apparemment pour ne pas révéler la zone où le feu est parti. "On sait que les frappes d'artillerie contre la périphérie de la ville syrienne d'Ain Issa n'a pas été fatale à l'armée russe qui n'en a pas souffert, cependant, le pire aurait pu arriver puisque les mortiers ont explosé à proximité du poste de contrôle militaire russe." Avia.pro estime que cette frappe surprise contre Aïn Issa en violation  des accords passés s'expliquent par la colère turque de voir l'armée syrienne, avoir repoussé la semaine dernière une attaque aux drones Bayraktar TB2 contre leurs positions et ce, à l'aide des batteries de DCA, Buk M2 e.

Le coup a été dur, la Turquie ayant pu depuis la fin de la guerre dans le Haut Karabakh décrocher plusieurs milliards de dollars de contrats de vente de drone à l'Ukraine justement. Mais à jouer trop le malin, Erdogan risque de beaucoup perdre  puisque la Russie pourrait bien passer à l'étape supérieur surtout qu'Ankara semble vouloir en faire autant. L'apparition du gourou terroriste al Julani, et sa réhabilitation médiatique par les Américains laquelle  s'ajoute à cette tentative d'attaque terroriste vendredi en Crimée pourrait in fine forcer le Kremlin à abandonner les considérations politiciennes pour punir Ankara.

Fin février début mars, Jarablus, al Bab et d'autres localités proches des frontières avec la Turquie ont été le théâtre d'un vrai apocalypse. Des missiles pluritonne tactqiue Iskandar et Tochka partaient par intermittence dans toutes les directions, tirés depuis Hmeimim et s'abattaient sur des réseaux entiers de contrebande de pétrole que la Turquie et les Etats Unis ont érigés en 10 ans d'occupation et qui en ces temps de sanctions anti syrienne, servent à détourner quelques 30 millions de pétrodollars syriens vers l'Occident. La Turquie ne saurait résister si les missiles Iskandar et Toshka se mettaient à frapper non pas seulement les usines de contrebande mais encore ses zones frontalières. Après tout, la Crimée fait partie de la Russie et vouloir faire infiltrer Al Nosra en Russie et ce, en tapant sur le file tartare n'est pas une exaction à laisser Moscou indifférent. mais il y a aussi d'autres terrains à explorer. 

Sinjar en Irak, soit cette localité stratégique et maillon de connexion entre l'Irak et le nord de la Syrie qu'Erdogan convoite et dont le contrôle pourrait lui offrir un Idlib bis  dans le triangle frontalier entre l'Irak, la Syrie et la Turquie, et bien ce Sinjar pourrait aussi avoir des intérêts pour la Russie qui à l'heure qu'il est devrait mordre ses doigts de ne pas avoir laissé l'armée syrienne et la Résistance en finir avec Idlib en 2020. Ce n'est pas sans raison que les Russes ont invité cette semaine le commandant en chef des Hachd al Chaabi à Moscou et qu'ils demandent au Hezbollah d'avoir un bureau à Moscou. Pour s'être combattu pendant 10 ans en Syrie, Moscou sait désormais sur quels alliés compter pour contrer l'axe US/OTAN/Israël... A Idlib tout comme à Sinjar, de mauvaises surprises attendent le Sultan. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV