De tout évidence, l'acte de sabotage commis le 7 avril par "des commandos secrets israéliens de la 13ème flottille sionistes", carrément filmés par les "caméras amis", n'a pas suffit à stopper Ansarallah, ce dernier ayant réalisé depuis, pas moins de 10 frappes aux missiles et aux drones contre les bases aériennes ... à Khamis Mushait, à Abha, à Jizan, à Najran, toutes impliquant drones Qassef K2 et Samad-3 tout comme des missiles balistiques ! Et pourtant, Saviz a été décrit comme étant "une base flottante avec des dômes, des radars, des écrans voire même des liens satellites", fonctionnant 24 heure sur 24 et pilotant des opérations d'Ansarallah depuis les côtes érythro- djiboutiennes, sur "la totalité des fronts", que ce soit à Maarib, à Taez ou encore à Dhahla.
Ce dimanche 11 avril, les forces de l’armée yéménite et d’Ansarallah ont mené séparément deux nouvelles frappes au drones de façon comme toujours synchrone et simultanée, ce qui est la gage de leur succès, contre les aéroports de Jizan et d'Asir. A Jizan, l'aéroport militaire a été ciblé par un seul drone tout comme la base King Khaled de Khamis Mushait à Asir, les hangars des avions dans l'un et l'autre cas étant des cibles des deux missiles de croisière. Si l'aéroport de Jizan n'a pas de batterie de Patriot, celui d'Asir où des dizaines de l'Eurofighter Typhoon, de F-15 et d'Eurocopter sont stationnés en a et de plus performante puisque "King Khaled Base" abrite le quartier général de la Royal Army sur le front sud d'où d'ailleurs les officiers britanniques cherchent tant bien que mal à ralentir la chute de Maarib.
« Deux drones de combat Qassef-K-2 de fabrication nationale ont frappé des cibles désignées à l'intérieur de l'aéroport de Jizan, ainsi que de la base aérienne du Roi Khaled avec une grande précision dimanche à l’aube », a dit sur son compte Twitter le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade, Yahya Saree. Aussi, au chapitre de l'endiguement des attaques au missile et au drone, le coup anti-Saviz a été loin d'être un succès.
Les attaques, a-t-il dit, étaient une "réponse légitime" à la guerre d'agression dévastatrice du régime de Riyad et au blocus paralysant contre le Yémen. Visiblement Saviz ou pas, la Résistance yéménite est parvenue à bien établir la règle d'engagement qu'est Missile contre Raid aérien.
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Et sur le front de Maarib, l'attaque contre le navire militaire iranien s'est-elle révélé un succès? Quelques jours après l'arrivée de camions saoudiens chargés d'armes légères et moyennes dans la ville de Maarib, coïncidant avec les mesures adoptées sur le terrain par les mercenaires affiliés au président démissionnaire, pour mener un combat de rue dans la ville, la coalition saoudo-émiratie a ordonné, au milieu de la semaine, de retirer des armes lourdes déployées sur les fronts situés dans les alentours de ce gouvernorat, y compris les véhicules blindés Oshkosh de fabrication américaine.
Le lendemain, Ben Aziz a également ordonné l'emprisonnement d'un certain nombre d'officiers et de commandants de la brigade du sud en raison de leur tentative de s’abstenir de livrer des «Oshkosh», qui sont utilisés pour transporter des soldats et porter des mitrailleuses automotrices et tours de contrôle.
Les mercenaires savent que cette région est la dernière et la plus importante garnison de la base militaire "Sahn al-Jin" située dans les quartiers occidentaux de la ville de Maarib, et sa chute balisera le terrain aux Yéménites d’y prendre l’initiative. Parallèlement, les différends se sont intensifiés entre les chefs de guerre des forces pro-Hadi et les combattants des tribus Murad et Obeida. Cette division a conduit au retrait de dizaines de forces tribales du sud et du nord-ouest de Maarib. Ces évolutions interviennent alors que le ministère de la Défense du gouvernement démissionnaire de Hadi, fidèle à Riyad a reconnu, mercredi soir, le meurtre du chef d'état-major de la septième région militaire, le général de brigade Muhammed al-Haramli, ayant succombé à ses blessures dans les batailles aux alentours de la ville de Maarib. Même climat au ministère saoudien de la Défense où Ben Salmane vient d'exécuter trois haut officiers de l'armée pour la "haute trahison". Et la purge se poursuit...