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Les "connexions" d'Ansarallah au sein de l'armée saoudienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ben Salmane entouré de ses officiers.(Archives)

Le ministère saoudien de la Défense a annoncé l’exécution de trois militaires, accusés de trahison.

La chaîne Al-Arabiya d’Arabie citant le ministère saoudien de la Défense a déclaré que trois militaires saoudiens avaient été exécutés pour trahison.

Un communiqué du ministère saoudien de la Défense a déclaré que ces trois personnes avaient été condamnées à mort pour avoir agi contre l’intérêt national et collaboré avec l’ennemi.

À cet égard, le Parti de l’Oumma islamique d’Arabie saoudite a annoncé que l’exécution de trois responsables militaires présents sur la ligne de front de Jizan s’inscrivait dans un contexte d’intimidation des soldats qui fuyaient les fronts, surtout après la cessation d’une grande partie de leurs salaires.

Les agences de presse saoudiennes n’annoncent pas la raison, mais ces officiers pourraient avoir été en rapport avec la Résistance yéménite qui avance à grands pas à Maarib.

Selon le journal Al-Akhbar, l’Arabie saoudite, qui voit que toutes les zones de la ville stratégique de Maarib sont désormais hors de son contrôle, cherche à contourner le nouveau plan de la Suède similaire à « l’accord de Stockholm » pour empêcher la chute de Maarib.

Mais le mouvement yéménite Ansarallah, dont les forces sont sur le point de conquérir les plus importantes forteresses de montagne de Maarib, se méfie de tout autre plan à cet égard, en particulier en raison de l’amère expérience de l’accord de Hudaydah, dont les conséquences sont encore claires.

Après l’échec des récents pourparlers indirects entre Ansarallah et les parties américaines et internationales, qui ont eu lieu à Oman, les parties étrangères ont beaucoup tenté d’empêcher la domination yéménite de Maarib, mais maintenant les forces de Sanaa s’emparent de larges parties des zones stratégiques de cette ville.

Pendant ce temps, l’envoyé du Royaume de Suède au Yémen, Peter Semneby est arrivé vendredi soir à Maarib pour lancer une nouvelle initiative visant à mettre fin au conflit, initiative dont certaines parties sont inspirées du plan de Mehdi Hussein al-Machat, président du Conseil politique suprême du Yémen proposé l’automne dernier. Mais la coalition saoudo-émiratie n’a pas pris la peine d’y répondre.

Le plan de l’envoyé suédois évoque la possibilité de mettre en œuvre un accord similaire à l’accord de Hudaydah signé à Stockholm fin 2018, qui vise à instaurer un cessez-le-feu sur tous les fronts de Maarib.

La semaine dernière, il a discuté de ces propositions avec l’équipe de négociateurs de Sanaa au Sultanat d’Oman, mais n’a pas pu garantir le succès de la mise en œuvre de ses clauses. De plus, l’expérience de l’accord de Stockholm n’est pas prometteuse pour le gouvernement de salut national du Yémen, qui souffre toujours d’un siège oppressant.

Malgré cela, après avoir reçu le plan, Mohammed Ali al-Houthi, membre du Conseil politique suprême du Yémen, a déclaré qu’il se félicitait de tout effort diplomatique visant à instaurer la paix et à soulager les souffrances du peuple yéménite.

Dans ce contexte, une source politique proche d’Ansarallah a déclaré dans un entretien avec Al-Akhbar que « nous n’avons rejeté aucune initiative ou proposition, et toutes les perspectives et propositions de règlement pacifique du conflit sont sur la table ».

Mais la source a également noté que le nouveau plan des Suédois est en fait une copie de l’accord pour un cessez-le-feu fragile à Hudaydah. L’accord de Hudaydah comprenait des aspects humanitaires, militaires, sécuritaires et économiques, mais aucun d’entre eux n’a été appliqué.

De plus, la plupart des dispositions de l’accord de Stockholm n’ont pas été mises en œuvre. L’accord définissait une feuille de route claire pour l’arrivée de marchandises et de dérivés pétroliers dans le port de Hudaydah. À l’époque, Sanaa a accepté d’envisager un mécanisme international de transfert des matériaux, ainsi que de créer un compte bancaire pour déposer les bénéfices du champ pétrolifère de Safar aux employés yéménites. Mais l’Arabie saoudite refuse toujours de mettre en œuvre l’accord en poursuivant son siège brutal contre les Yéménites.

En tout état de cause, tout porte à croire que l’initiative de l’envoyé suédois au Yémen sera également vouée à l’échec.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV